Le maire de Louviers annonce la fin du festival du dessin d'humour et de presse dont il avait délégué la gestion à l'association Portemine, présidée par son premier adjoint, Roland Liénard. Ce festival annuel coûtait 60 000 euros au budget communal et commençait sérieusement à s'essoufler. S'il y avait des économies à faire, c'était bien dans ce domaine qu'il fallait sabrer. On peut donc considérer comme une bonne nouvelle la fin de cette animation qui, d'ailleurs, ne correspondait plus vraiment au projet d'origine. Au fil du temps, l'état d'esprit du festival avait évolué. On retrouvait, chaque année, les mêmes (ou quasiment les mêmes) signatures et donc les mêmes traits. La dernière campagne électorale, où le dessin d'humour avait occupé une place non négligeable, n'avait pas eu l'heur de plaire à nos édiles. Il est vrai qu'il est plus facile de rire aux dépens des autres que de se moquer de soi-même…
Tout cela pour dire que l'augmentation des taux des taxes préoccupe sérieusement le maire puisqu'il retarde au maximum l'annonce publique du pourcentage d'augmentation qu'il va imposer aux Lovériens. Jour après jour, il finasse, joue les matois, pour empêcher (ou tenter d'empêcher) l'opposition de communiquer avant la date fatidique du 30 mars, jour du vote du budget auquel nous convions le maximum d'habitants.
Les documents budgétaires ne seront distribués aux conseillers municipaux qu'après la réunion du conseil consacrée au débat d'orientations…budgétaires qui a lieu le 23 mars à 18 h 30. C'est ridicule. Et mesquin. Puisque l'augmentation des impôts est programmée, décidée, pourquoi ne pas dire franchement et honnêtement à quoi vont devoir faire face les contribuables ? Elle est où la démocratie participative ? Elle est où l'information ? Qu'on affronte 5, 7 ou 9 % d'augmentation des impôts, de toute façon, c'est injuste, inapproprié…le maire dit vouloir faire appel à l'intelligence des Lovériens. Alors, qu'il organise une réunion publique et associe tous les Lovériens aux choix budgétaires pour connaître leur opinion ? Alors, qu'il n'écrive pas que nous rejetons l'école de musique, la villa Calderon, la Maison de l'emploi…ce que nous rejetons, ce sont des procédés, des moyens, l'opportunité, pas la finalité des projets.
Comment peut-on être, par exemple, contre une école de musique ? Ne peut-on, pourtant, être dubitatif face au projet actuel du maire (5 millions d'euros !) avec une rénovation en centre-ville, sans parkings, sans accès facile, sans possibilité d'extension ? Ne valait-il pas mieux chercher à construire une école de musique intercommunale avec Pont-de-l'Arche et Val-de-Reuil ? Rappelons-nous l'affaire du commissariat de police : l'absence de travail concerté, de réponse municipale adaptée, a conduit l'Etat à abandonner Louviers au bénéfice de Val-de-Reuil. Ce fut la sanction d'un laisser aller coupable. Quoiqu'on fasse, il faut payer la note !
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