La France et les Français auraient intérêt à regarder de près les résultats des élections législatives autrichiennes récentes. Non pas parce que Jörg Haider, l'un des leaders de l'extrême droite s'est tué dans un accident de la route du à la vitesse excessive de son véhicule, mais parce que les jeunes de moins de 30 ans ont voté à 50 % pour les représentants des deux partis fortement inspirés par des thèses racistes elles-mêmes fortement teintées d'antisémitisme.
Il fut une époque pas très lointaine, lors de la coalition des conservateurs et du parti de Haider, où l'Union européenne décréta une sorte d'embargo à l'égard de l'Autriche. Pendant plusieurs mois, les pays démocratiques ont snobé le pays de Kurt Waldheim lequel, progressivement a réintégré les rangs des pays fréquentables.
Revenons sur le vote des jeunes. Pour la première fois, les jeunes âgés de 16 ans révolus avaient le droit de vote. Ce sont eux qui massivement ont apporté leurs voix à l'extrême droite, séduits par le discours anti-immigration des porte paroles des deux partis nostalgiques du nazisme. C'est un évènement qui dépasse les frontières du pays de naissance de Hitler. Il doit, comme on dit, « interpeller » les responsables politiques, notamment ceux de la gauche. Comment faire, quoi faire, pour empêcher que le désespoir des jeunes se transforme en une « haine » des partis démocratiques ? Comment faire, quoi faire, pour que les sans diplômes ou les diplômés se voient offrir des perspectives de travail, d'insertion, de formation ?
La gauche ferait bien d'analyser à la loupe les résultats de Vienne. Non pas que la jeunesse française soit forcément comparable à la jeunesse autrichienne. Tout de même, ce vote exutoire sent mauvais. 30 % pour les nazillons, en 2008, dans un pays de l'Union européenne développé…il y a quelque chose qui cloche là-dedans.
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