Nous recevons depuis des années, sans que nous soyons le moins du monde un acteur de Delicatessen, le journal intitulé « La Boucherie française ». Vous ne serez pas étonné d'apprendre que ce journal, destiné avant tout aux bouchers, parle des problèmes…de la boucherie. Que je sache, les bouchers, même s'il y en a qui ont voté pour Ségolène, ne sont pas considérés, a priori, comme des gens de gauche. Ils appartiennent au monde du commerce et de l'artisanat. Tous les sondages montrent que les bouchers, comme les boulangers et les pâtissiers et quelques autres, votent plutôt à droite et ont voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy.
Dans le journal de la Boucherie de mai 2008, le président de la Boucherie française, Alain Duplat se fend d'un éditorial ravageur pour le gouvernement. Il s'en prend à Luc Chatel, ministre en exercice du commerce et de l'artisanat qui a déclaré récemment que la boucherie française était en déclin. « Mais où a-t-il pris cette information, s'interroge le président, chez Michel-Edouard Leclerc ? Jamais, dans les trente dernières années, un ministre de n'est permis de lancer contre nous une telle contrevérité. Si c'est de l'ignorance, c'est regrettable, mais si c'est une diffamation…»
Et voilà la président des bouchers en colère. Ça va saigner. Les mesures récentes prises en faveur de la grande distribution font craindre le pire aux commerçants traditionnels, ceux qui animent les centres des villes et participent à la vie urbaine. Les bouchers, à Louviers, sont en voie de disparition. Heureusement, certains prennent des risques et aménagent leur commerce de manière attractive. Il reste que la différence se fera sur l'accueil et la qualité de la viande. Et aussi sur les prix puisque la hausse des salaires ne suit pas l'inflation.
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