27 août 2011

Nicolas, Nicolas, Maud, Jean-Louis et les autres…


Nicolas Sarkozy aurait proposé à Hulot de représenter la France à l'ONU !
Je réagis, Jean-Charles, à l’article de ton blog où « Hulot déjeune avec le président ». On est en droit de se poser la question : « Qui est vraiment Hulot ? ». Chaque jour apporte son lot de confirmations : Hulot est un égocentrique donneur de leçons. Tu remarqueras que le mot égocentrique possède deux racines : égo (moi, je) et centre (on a tous compris). Dernièrement, l’ancien présentateur au gel douche du même nom s’est mis, selon ses termes, à « distance bienveillante » de l’université d’été d’EELV. 
Cette réaction aussi puérile que faux-cul, a été traduite par les médias et l’opinion publique, comme « Nicolas Hulot boude EELV ». Môssieur fait donc un caprice de petit garçon et de star déchue (et déçue)? Nicolas Hulot possède une drôle de vision de la politique. Une vision de cour d’école. Pour lui, EELV était une bande à conquérir, lui voulait être chef de bande ou rien du tout. Il n’a même pas pu concevoir faire partie de celle-ci comme ça, sans titre, sans fonction précise, simple membre. Pour un parti politique, cela équivaudrait à vouloir devenir le président ou le secrétaire national, sans imaginer une seule seconde être militant. Une conception d’un monde écologique hulocentrique, simplement consternante.
  Môssieur dit. Les autres se taisent. Môssieur pense, réfléchit. Les autres ne comprennent rien. Ça vire même au grotesque quand le Hulot indique vouloir « profiter de ce recul momentané pour apporter en temps utile au débat public de nouvelles contributions à cet enjeu universel ». Étrangement nous, pauvres abrutis, pouvions penser que les voyages magnifiques réalisés dans le cadre d’Ushuaia et d’Opération Okavango avaient été pour son acteur source d’émerveillement, de respect et d’humilité envers la nature mais également envers les hommes. Ce fut donc tout l’inverse. Telle la caricature du vieillard intolérant ayant fait la guerre et prenant les autres, les jeunes notamment, au mieux pour des incapables, au pire pour des cons, le Hulot proclame ses lois martiales, ses sentences, ses préjugés même à qui ne veut plus l’entendre. Les autres sont des vilains. Ils n’ont pas voulu comme chef de bande Mr Hulot, alors que c’est le meilleur, le plus grand, le plus tout. On est bien obligé de le comparer à l’autre Nicolas qui l’a invité cette semaine, l’un comme l’autre sont aussi narcissiques et prétentieux. Quand l’un passe ses vacances sur le yacht de Bolloré, l’autre collabore avec les ennemis pollueurs, EDF, Bouygues, L’Oréal… L’écologie de Mr Hulot n’est qu’une écologie télévisuelle, une écologie bling-bling, afin d’assurer ses revenus et vivre plus que confortablement. D’ailleurs, en ce moment, à la télé, Maud Fontenoy reprend le flambeau de ce créneau si juteux qu’est devenu le développement durable (comme l’autre hélicologiste, Yann Arthus-Bertrand). Terminé Ushuaia, vive Tahia. Dans cette propagande cathodique produite par un certain Luc Besson, soutien de campagne de Sarkozy, la navigatrice UMP, décorée de l’Ordre National du Mérite par Sarkozy, ancienne animatrice sur Europe1, radio sarkoziste par excellence (groupe Lagardère oblige), planquée du Conseil Economique et Social, pistonnée à l’UNESCO, prône aux générations futures le respect de l’environnement.
On se souvient tous, aussi, que pendant la campagne des primaires d’EELV, Nicolas Hulot voulait se rapprocher d’un certain Jean-Louis Borloo. Ce dernier vient de déclarer vouloir nommer comme directeur de sa campagne : Frédéric Salat-Baroux. Qui est ce Salat-Baroux? C’est l’avocat, entre autres, de la société Toréador, un des gros industriels spécialisés dans l’exploitation des gaz de schiste en France. Au fait, qui, en mars 2010, a signé les permis d’études et d’exploration pour extraire le gaz de schiste ? C’est le ministre de l’environnement de l’époque… ce même Borloo. Quoi ? Conflit d’intérêts… Meuh… Non ! Et ce Salat-Baroux, à la ville, c’est qui? Le mari d’une certaine Claude Chirac, la fille de. N’était-ce pas son gentil papounet, qui parlait à l’ONU de la « maison qui brûle »…avec un certain… Nicolas Hulot comme conseiller? Là, on est peut-être pas loin de boucler la boucle, non… !
Alain Lefeez

Les sondages ne doivent pas polluer la campagne des primaires socialistes

Une fois de plus, les sondages risquent de fausser la prochaine élection présidentielle. En 2006, les adhérents du Parti socialiste, du moins une importante majorité d'entre eux, ont choisi Ségolène Royal parce que la plupart des instituts de sondages la donnaient gagnante devant Sarkozy. Malgré de grandes préventions à son égard, le caractère improvisé et iconoclaste de ses propositions, les nouveaux adhérents à 20 euros notamment, se sont précipités dans les bras de la présidente de Poitou-Charentes…pour le résultat que l'on sait. Elle fut même incapable de réconcilier son camp après la primaire faute de gestes appropriés à l'égard de Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn.

J'ai bien peur que ce scénario-catastrophe soit en train de se reproduire. Les instituts de sondages matraquent fort en assurant que François Hollande est le candidat PS le plus susceptible de battre Sarkozy à la prochaine élection présidentielle. Au-delà de la personnalité de François Hollande, sans doute cultivé, sans doute plein d'humour, sans doute aussi fort capable de mener campagne, il faut se soucier de ce qu'il a fait et de ce qu'il propose.

Ce qu'il a fait à la tête du PS, c'est deux défaites à la présidentielle, une demande de référendum sur le projet de traité européen auprès de Jacques Chirac et un parti socialiste « qui faisait pitié » quand il est parti. Ce qu'il propose, ce sont des mesures plus libérales que contraignantes pour les riches et les grandes entreprises, une vraie incertitude sur l'âge de la retraite et une vraie distance avec le projet socialiste voté par les militants.

Si l'avenir lui sourit, je serai contraint de soutenir et de voter pour François Hollande. Mais la campagne des primaires ne fait que commencer et Martine Aubry, que je soutiens, a des atouts à faire valoir. Je reviendrai en détail dans quelques jours sur les qualités de la personne et sur les intentions sérieuses de Martine Aubry. Pour l'instant, je souhaite simplement que la campagne en cours ne soit pas polluée par les sondeurs et les politiciens de droite qui ont choisi leur candidat. Et ce n'est pas le mien.

Bernard Amsalem, élu membre du Conseil de l'association internationale d'athlétisme (IAAF)

(photo JCH)
« La stratégie de développement de l'athlétisme français au niveau international a été récompensée hier à Daegu. Lors du 48ème congrès de l'IAAF, Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, a été élu au conseil de l'instance internationale. Annette Sergent, double championne du monde de cross country, a, quant à elle, été élue au « comité cross » et Pierre Delacour a été réélu au « comité technique ». Après le nouveau record du nombre de licenciés enregistré la semaine dernière (220 000), c'est une reconnaissance du travail effectué par la Fédération française et un satisfecit pour l'athlétisme français à quelques jours de l'ouverture des Championnats du monde.
Pour Bernard Amsalem, « Le résultat de cette élection est le fruit d'une stratégie de longue haleine et du succès dans l'organisation de nombreuses épreuves internationales comme cette année encore les Championnats d'Europe en salle à Bercy et les Championnats du monde Cadets à Lille. Mais c'est aussi la vision du développement de l'athlétisme à la française qui a été récompensée. Un athlétisme populaire, ouvert, un athlétisme ambitieux pour le haut niveau et la performance mais également accessible à tous selon ses envies. Je pense notamment à l'athlé santé bien-être et aux jeunes et très jeunes. » « J'ai, spécialement aujourd'hui, une pensée sincère pour Pierre Quinon et pour sa famille. Pierre nous manque déjà. » a-t-il ajouté.
Bernard Amsalem, président de la FFA, a été élu au Conseil de l'IAAF. Le chef de la délégation française pour les Jeux olympiques de Londres a présidé les Comités d'organisation de plus de trente championnats et événements internationaux d'athlétisme dont les Championnats du monde d'athlétisme (Paris, 2003), de Cross country (2005) et Cadets (Lille, 2011).
Annette Sergent, double championne du monde de cross country, a été élue au « Comité cross ». Psychologue et sophrologue, elle officie notamment en tant qu'ambassadrice du hors stade auprès de la FFA depuis plusieurs années.
Pierre Delacour, Officiel National, a été réélu au Comité technique de l'IAAF.

Bernard Amsalem et l'ensemble de la délégation française ont tenu à rendre hommage à Pierre Weiss, à Jean Poczobut qui ne se représentait pas et à féliciter chaleureusement Lamine Diack pour sa réélection à la tête de l'organisme. »

Contact presse :
Adrian Verdugo
Adrian.verdugo@athle.org
Tel  : + 33 1 53 80 70 68
Fax : + 33 1 45 81 40 59
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26 août 2011

Le chômage grimpe encore, Hulot déjeune avec le président

Deux événements très différents se partagent l'actualité. L'un domine l'autre. Il s'agit, d'abord, des derniers chiffres du chômage qui atteignent des sommets puisqu'identiques à ceux de l'an 2000 ! 36 000 chômeurs de catégorie A en plus en ce mois de juillet, c'est dire la dégradation de la situation de l'emploi, c'est dire aussi l'incapacité de ce gouvernement à améliorer un secteur prioritaire dans l'esprit des Français. Sans croissance, affirme le Premier ministre, pas de création d'emploi. Et la croissance ne se décrète pas. Elle dépend de la confiance des ménages, des investissements engagés par les entreprises, des mesures prises pour améliorer le pouvoir d'achat directement connecté aux salaires. Les Français n'ont plus confiance dans ce pouvoir. Et les récentes mesures fiscales proposées au Parlement par le gouvernement vont ponctionner les classes moyennes supérieures, celles qui justement disposeraient des capacités financières pour changer de voiture, acquérir une résidence, engager l'avenir.

Le second événement est un événement microcosmique. Il s'agit de l'invitation à déjeuner (elle n'a pas pu rester secrète comme prévu) qu'a acceptée Nicolas Hulot de la part de Nicolas Sarkozy. L'ancien candidat à la primaire d'EELV (Europe-Écologie les Verts) n'a pas perdu de temps pour retourner à ses premières amours. Lui qui affirmait pendant la campagne contre Eva Joly qu'il ne faisait pas confiance à la droite pour résoudre les problèmes du temps accepte tout de même de rencontrer un Président de la République qui clamait, il n'y a pas si longtemps, « l'écologie, ça commence à bien faire. »
C'est bien la preuve qu'Hulot est compatible avec le Sarkozysme. Nicolas Sarkozy a réaffirmé à maintes reprises son soutien au tout nucléaire, sa déférence envers les syndicats d'exploitants agricoles productivistes et favorable aux cultures intensives, tout ce que détestent les Verts. J'avais bien raison de faire preuve d'une extrême prudence à l'égard de Hulot et de ses propositions finalement peu sincères.

25 août 2011

Voilà, on va dire…et autres formules toutes faites

Claude Guéant, pour limiter la venue d'étrangers dans notre pays et surtout, leur régularisation avec papiers, a trouvé un nouvel argument : le parler de la langue française. Ne seront régularisables que les étrangers présentant un niveau de Français au moins égal à celui d'un élève de 3eme. Face à tant de mauvaise foi, je suis éberlué. Pourquoi ? Parce que l'exemple vient d'en haut et qu'en haut, la langue française est écorchée, abîmée, mal utilisée…

J'ai en mémoire l'excellente question qu'avait posée François Loncle à Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale. Le député de l'Eure l'interrogeait sur les multiples fautes de Français commises par le chef de l'Etat. Emploi de mots vulgaires, erreurs de syntaxe, de concordance des temps, néologismes et approximations ponctuent des interventions orales surprenantes pour un chef d'état et, qui plus est, chef de l'état français. Luc Chatel lui répondit avec humour sans nier réellement les avatars linguistiques du premier des Français.

Claude Guéant a pourtant tort d'exiger ce niveau de Français et de culture générale a priori. Prenons l'exemple de Mariama Drame, l'épouse de Keba Drame, dont la famille fut régularisée il y a plusieurs mois à Louviers. Elle ne parlait pas un mot de Français et ne savait évidemment pas l'écrire. Depuis qu'elle est intégrée, depuis qu'elle bénéficie d'attentions et de cours suivis, Mme Dramé comprend et parle notre langue de manière tout à fait positive et utile. Ce qui lui permet, non seulement d'échanger avec des Français(e)s mais également de discuter dans notre langue avec ses enfants scolarisés et bons élèves.

On aura compris que l'exigence de Claude Guéant n'est qu'un prétexte de plus pour empêcher une immigration légale ou non et satisfaire la droite populaire et l'extrême droite.

24 août 2011

Un gouvernement de faillite

Les titres de la presse d'aujourd'hui sont éloquents : Sarkozy se résout à faire payer les riches. Il est vrai que 16 grosses fortunes françaises (dont Liliane Bettencourt) ont lancé un appel à une taxation exceptionnelle et se déclarent volontaires pour payer plus d'impôts. On marche sur la tête. Alors que Sarkozy a édicté son programme de 2007 sur le thème « travaillez plus pour gagner plus » et qu'il a mis en place une machine infernale pour les classes moyennes et modestes, le voilà en train de défaire ce qu'il a construit et de préparer sa campagne électorale 2012.

L'ancien député de Neuilly, l'homme du Fouquet's et des yachts bollérien, l'avocat d'affaires et soutien essentiel de Balladur (avec toutes les turpitudes attenantes) l'ami de Takiedine, de Tapie et des émirs qatariens se met à supprimer le bouclier fiscal, à rogner les niches de peur d'être mordu par le peuple français (sauf la TVA sur la restauration évidemment) et supprime…la suppression des charges sur les heures supplémentaires !

Il voudrait gagner l'élection présidentielle qu'il ne s'y prendrait pas autrement. J'espère que le ou la candidat(e) du PS choisi(e) le 16 octobre prochain, saura dénoncer les farces et attrapes du clan sarkozien et rappeler le triste bilan des cinq années de sarko-fillonisme. Jamais la dette nationale n'a atteint les sommets qu'elle connaît, jamais les déficits n'ont été aussi importants…et on apprend que le pouvoir d'achat des Français a baissé de 0,6 % au cours des derniers mois. Pas besoin du retour de DSK sur la scène publique pour dénoncer ce gouvernement de faillite.

22 août 2011

Pour les enfants de Val-de-Reuil, la solidarité ne prend pas de vacances

« En déplorant, lundi 8 août, que de plus en plus d'enfants ne partent pas en vacances l’été, le Président du Secours populaire français n'a fait que souligner combien, au côté de la crise financière, notre pays souffre également et depuis plus longtemps d'une profonde crise sociale. L’association a, en effet, enregistré en deux ans une hausse de 15% des demandes de participation à l’opération « Vacances pour tous », la journée de vacances qu’elle offre à des enfants dont les parents sont en difficulté.


A Val-de-Reuil, nous partageons malheureusement ce constat. La crise du pouvoir d’achat, à aucun moment résolue depuis 2007, ne connaît pas de saison ni d'interruption. Elle frappe les familles l’été comme le reste de l’année. C’est pourquoi la Ville met tout en œuvre pour que des enfants, des jeunes, des familles de notre commune, partent en vacances et abordent septembre avec des souvenirs à raconter. De même que des séjours en montagne doivent permettre aux enfants de notre commune de « voir la neige » en hiver, juillet et août ne doivent pas être synonymes d'ennui et d'enfermement pour des enfants, des adolescents. Pour cela, sous l'impulsion de Rachida Dordain, Conseillère municipale en charge de la jeunesse, le service jeunesse de la Ville est pleinement mobilisé. 

Avec ses animateurs formés et compétents, la mairie a organisé de nombreux séjours en camps de vacances à destination des enfants rolivalois. En juillet et août, ils sont ainsi plus de 200 à être partis pour un séjour d’une semaine à Courseulles-sur-Mer, à Clécy ou à La Baule, où ils ont pu s’initier à de multiples activités telles que le kayak de mer, la voile, le VTT, l’escalade ou l’accrobranche. D’autres sont partis en séjour équitation à Saint-Malo, à l'instar, parmi beaucoup d'autres, de 4 adolescents en situation de handicap accompagnés de 4 adolescents valides.

Pour d'autres, les 6 centres de loisirs de la ville ont été ouverts chaque jour de la semaine proposant des activités, qu’elles soient sportives ou manuelles, mais aussi des visites ludiques et pédagogiques dans les musées de la région, au bord de la mer ou en pleine nature. Un car a été mis à leur disposition tout l’été par la municipalité. A la fin du mois d’août, ce sont près 3 000 enfants qui auront profité de ces animations. 100 animateurs les ont encadrés.

Pour réunir cette belle équipe, 25 titulaires ont été renforcés par 75 jeunes gens recrutés et rémunérés pour la saison ce qui constitue souvent pour eux une première expérience des responsabilités. Enfants, parents, municipalité, agents, tout le monde en sort gagnant. Par ailleurs la Ville a mobilisé ses partenaires et des dispositifs complémentaires. C’est le cas des « séjours autonomes », organisés en lien avec la Mission locale, dont ont pu profiter 14 jeunes autour d'un projet qu’ils avaient développé, les uns pour découvrir la Vendée, sa géographie et son histoire, les autres pour participer à des rencontres de basket-ball en Espagne. C’est le cas également des « séjours Famille », pour lesquels l’association du Conseil général de l’Eure et du Centre communal d’action sociale de Val-de-Reuil a permis d’offrir à 7 familles rolivaloises en difficulté la possibilité de prendre, pour plusieurs jours, la direction des Alpes ou, plus près, de la Côte normande.

La municipalité a investi cette année plus de 300 000 euros, dont une participation de 10 000 euros de la CASE, pour que cet été 2011 soit une réussite pour tous. Tel est le juste prix d'une solidarité agissante et permanente. A en croire les premiers retours, jeunes et  familles sont ravis. De quoi justifier que ces actions restent, l’année prochaine, comme c'est la tradition rolivaloise, une priorité de notre calendrier estival. »

Marc-Antoine Jamet
Maire de Val-de-Reuil












20 août 2011

Outre-manche, un casseur de vitrines peut en cacher un autre


« Nous sommes en Grande-Bretagne, une bande de jeunes défonce une vitrine, la pille, s’enfuit dans la nuit et se réfugie dans le jardin botanique pour se partager le butin. Les jeunes se dispersent, la police en rattrape quelques uns et les met au trou.

Non, je ne parle pas d’un épisode survenu ces jours-ci. Et je ne dis pas que les jeunes arrêtés sont des casseurs sous-prolétaires. Non, cet épisode a eu lieu il y a 24 ans, en 1987, à Oxford et les 10 jeunes gens étaient tous membres du Bullington Club, une association étudiante oxfordienne de 150 ans d’âge, fameuse pour ses frasques estudiantines, ses cuites et pour considérer le vandalisme des boutiques et restaurants comme le fin du fin de la distraction. Restaurateurs, commerçants et dénonciations à la police, tout est remis en ordre avec quelques généreuses indemnisations qu’on va puiser dans les grassouillets portefeuilles paternels. Quelques heures plus tôt, les dix jeunes gaillards s’étaient fait tirer le portrait sur les marches d’un grand escalier, tous en uniforme du club, habit de soirée à 1.000 livres sterling (1.150 euros) pièce. Émergent du groupe un jeune du nom de David Cameron et un autre, tout aussi imberbe, Boris Johnson. A lire le Daily Mirror du 6 mai 2010 (en photo), l’exercice favori des deux copains, Cameron et Johnson, était tout simplement de manger au restaurant, faire un scandale, foutre le bordel, casser la vaisselle et se barrer sans payer.

Il se trouve qu’aujourd’hui ce même Cameron est premier ministre conservateur de Grande-Bretagne et Boris Johnson maire conservateur du Grand Londres. Et que l’un comme l’autre tonne contre les vandales qui détruisent les propriétés privées. Que l’un et l’autre invoquent la ligne dure, la main de fer. Cameron veut avoir recours à l’armée et censurer les réseaux sociaux. Johnson veut augmenter les effectifs de police. Sans même la moindre compréhension pour qui ne fait rien d’autre, dans le fond, qu’émuler leur geste d’autrefois.
Mais évidemment, c’est justement le propre de la mentalité d’un fils à papa de considérer que les autres ne peuvent pas, et ne doivent pas, se permettre ce qu’on lui a permis, à lui, par droit de naissance et d’extraction sociale. Les fauteurs de troubles de la semaine passée se sont comportés de la même façon que David Cameron lorsqu’il était plus jeune et de la même façon que continuent à se comporter les universitaires d’Oxford ou de Cambridge à chaque fin d’année scolaire.

Le vandalisme perpétré durant les quatre nuits d’émeutes de la semaine passée peut, aux yeux de certains, paraître disproportionné mais peut tout aussi bien trouver ses racines dans le profond malaise social ambiant aggravé par la politique menée depuis le retour des conservateurs au pouvoir. David Cameron et son club d’endimanchés en nœud-papillon se sont livrés, eux, à des actes gratuits, histoire de se distraire.
David Cameron qui incrimine les « réseaux sociaux » et la téléphonie mobile (notamment les « Blackberry ») a déclaré vouloir interdire l’usage de ces moyens de communication et faire appel à l’armée. Il se rapprocherait ainsi du sémillant régime iranien de Mahmoud Ahmadinejad, du chaleureux dirigeant chinois Hu Jintao et, pour évoquer ceux qui ont fraîchement été déboulonnés avec l’aide des dits réseaux d’échanges d’informations, des si sympathiques leaders charismatiques d’Egypte (Hosni Moubarak) et de Tunisie (Ben Ali).
Si les mesures proposées par David Cameron et Boris Johnson venaient à être votées par la Chambre des Communes, il est fort à parier qu’elles ne s’appliqueraient pas aux étudiants d’Oxford ou de Cambridge qui, eux, pourraient tranquillement continuer à casser des vitrines pour s’amuser.

Alain Lefeez

19 août 2011

De Christine Lagarde à la cité Commandeur

Christine Lagarde est donc dans la nasse. La Cour de justice de la République a décidé d'ouvrir une instruction pour déterminer la part de responsabilité de l'ancienne ministre de l'économie et des finances devenue directrice générale du Fonds monétaire international dans la décision de recourir à l'arbitrage dans l'affaire Tapie. Cette dernière a eu pour effet de priver le budget de l'Etat de plusieurs centaines de millions d'euros et d'attribuer à Tapie un préjudice moral complètement anormal.
Lors de la désignation de Mme Lagarde à Washington, plus d'une voix s'est élevée contre sa nomination sachant qu'une épée de Damoclès judiciaire était au-dessus de sa tête.Sarkozy a fait le forcing pour que sa protégée soit nommée. Un Sarkozy forcément d'accord avec les orientations de Mme Lagarde dans l'affaire, en remerciement du soutien de na-nard à l'élection présidentielle de 2007. La cour de justice estime notamment que la désignation de deux arbitres sur trois prête à confusion, l'un pour avoir entretenu de proches rapports avec un avocat de Tapie, l'autre pour être membre des Radicaux de Gauche. François Loncle a demandé, pendant des mois, que le rapport Tapie de la Commission des finances de l'Assemblée nationale soit rendu public. Il est aujourd'hui exaucé au-delà de toutes ses espérances.

Jean-Noël Guérini, le président du conseil général des Bouyches-du-Rhône, est convoqué chez un juge le 8 septembre prochain. Tout le monde s'attend à ce qu'il soit mis en examen pour divers délits financiers. Arnaud Montebourg, auteur d'un rapport explosif sur la gestion de la fédération socialiste de ce département devrait trouver du grain à moudre dans les procès en diffamation qui l'opposent à Guérini. L'avantage avec les procès en diffamation est qu'ils permettent de mettre sur la place publique des comportements et des actions qui, sans cela, resteraient inconnus du grand public. Dans un débat contradictoire, les parties en cause peuvent exprimer leur vérité. Il appartient aux juges, ensuite, de démêler le vrai du faux, de reconnaître la bonne foi des uns ou des autres.

On me signale qu'à Louviers, deux opérations d'urbanisme d'importance semblent en panne. L'une se situe à la Roquette où des immeubles en construction depuis des mois n'ont pas avancé d'un pouce, l'autre prend place dans la cité Commandeur. Les maisons abattues devaient être remplacées par des constructions neuves, elles aussi bien lentes à émerger. je ne doute pas un instant que les élus responsables des affaires auront à cœur de nous renseigner sur ces chantiers interrompus.

7 août 2011

La leçon de la crise : l'argent ne peut pas tout

206e au classement Wikio. Je recule sensiblement. Sans doute est-ce dû à un manque de présence et peut-être aussi au choix de certains thèmes nationaux. Les classements sont intéressants (à la hausse et à la baisse) mais comme celui-là est mensuel, il donne une indication de ce qu'il faut modifier ou améliorer. Évidemment, on vise toujours plus haut, plus loin, plus fort, mais ce blog politique est dépendant des événements nationaux ou locaux. Voire mondiaux.

C'est bien le cas avec la nouvelle crise financière planétaire. Qu'une agence de notation ose abaisser la note des Etats-Unis d'Amérique est une grande première. Ces agences de notation qui avaient noté AAA (le haut du panier) les titres subprimes se sont trompées et elles se tromperont encore. Tout de même, le méli-mélo entre Obama, démocrates et Républicains, pour relever le plafond de la dette américaine a eu de quoi inquiéter les marchés (ceux qui prêtent, banques et institutionnels) même si le président américain est victime du capitalisme effréné, dominant dans le monde entier.
Ils ont l'air malin, les Sarkozy, Merkel, Cameron, Berlusconi…tous farouches défenseurs du libéralisme total voire totalitaire. Ségolène Royal a raison de dire que les belles paroles de 2008 se sont envolées et que les mesures préconisées sont demeurées lettre morte. Chaque expert y va de ses propositions : plus de régulation pour les uns, moins de soutien à la Grèce pour les autres. Et pendant ce temps-là l'austérité frappe. Ah, pas les plus riches qui voient leurs revenus s'envoler chaque année (il y a trente ans, le rapport entre un salarié américain ordinaire et un chef d'entreprise était de 20 à 30, il est de 300 aujourd'hui !). En France, le scandale est identique. Le bouclier fiscal n'avait d'autre but que de permettre aux plus riches de préserver leur richesse « afin qu'elle ne s'évade pas du territoire. » Tu parles, Charles.

Christine Lagarde est dans la nasse judiciaire depuis que la chambre d'instruction de la Cour de justice de la République a décidé d'ouvrir un dossier pour complicité de faux en écritures publiques. Pour Eva Joly, il s'agit d'une chronique de la honte nationale annoncée. Il est vrai que les administrateurs du FMI étaient informés du risque que courait l'ancienne ministre, celle qui a choisi la voie de l'arbitrage dans l'affaire Tapie. Bernard Scemama, président du CDR (consortium de réalisation) déclare aujourd'hui qu'il n'a fait qu'appliquer les directives ministérielles par la voix de Stéphane Richard, directeur de cabinet de Mme Lagarde. Ce dernier use même d'un euphémisme remarquable en assurant qu'il était en contact avec des conseillers de l'Elysée mais que « jamais les ordres sont venus de la présidence ». Sacré Richard…

Et pourtant, l'argent ne peut pas tout. L'équipe du Paris Saint-Germain rachetée par les Qataris à grands coups de pétrodollars a chuté, hier soir à domicile, contre la modeste équipe de Lorient. Les Merlus ont gagné par un but à zéro. Et à Paris s'il vous plaît. Pour faire une équipe, il ne faut pas seulement de bons footballeurs, il faut aussi un système de jeu avec des joueurs qui se connaissent et jouent « collectif ».