Deux événements très différents se partagent l'actualité. L'un domine l'autre. Il s'agit, d'abord, des derniers chiffres du chômage qui atteignent des sommets puisqu'identiques à ceux de l'an 2000 ! 36 000 chômeurs de catégorie A en plus en ce mois de juillet, c'est dire la dégradation de la situation de l'emploi, c'est dire aussi l'incapacité de ce gouvernement à améliorer un secteur prioritaire dans l'esprit des Français. Sans croissance, affirme le Premier ministre, pas de création d'emploi. Et la croissance ne se décrète pas. Elle dépend de la confiance des ménages, des investissements engagés par les entreprises, des mesures prises pour améliorer le pouvoir d'achat directement connecté aux salaires. Les Français n'ont plus confiance dans ce pouvoir. Et les récentes mesures fiscales proposées au Parlement par le gouvernement vont ponctionner les classes moyennes supérieures, celles qui justement disposeraient des capacités financières pour changer de voiture, acquérir une résidence, engager l'avenir.
Le second événement est un événement microcosmique. Il s'agit de l'invitation à déjeuner (elle n'a pas pu rester secrète comme prévu) qu'a acceptée Nicolas Hulot de la part de Nicolas Sarkozy. L'ancien candidat à la primaire d'EELV (Europe-Écologie les Verts) n'a pas perdu de temps pour retourner à ses premières amours. Lui qui affirmait pendant la campagne contre Eva Joly qu'il ne faisait pas confiance à la droite pour résoudre les problèmes du temps accepte tout de même de rencontrer un Président de la République qui clamait, il n'y a pas si longtemps, « l'écologie, ça commence à bien faire. »
C'est bien la preuve qu'Hulot est compatible avec le Sarkozysme. Nicolas Sarkozy a réaffirmé à maintes reprises son soutien au tout nucléaire, sa déférence envers les syndicats d'exploitants agricoles productivistes et favorable aux cultures intensives, tout ce que détestent les Verts. J'avais bien raison de faire preuve d'une extrême prudence à l'égard de Hulot et de ses propositions finalement peu sincères.
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