25 février 2020

Quel avenir pour le sport à Louviers ? Débat le 28 février avec la liste Ensemble demain


Communiqué de Louviers Ensemble Demain :
« Quel avenir pour le sport à Louviers ? Quelles activités proposées à notre jeunesse ? Comment s’adapter aux pratiques nouvelles ? Quelle place pour le sport féminin, le sport santé ? Comment développer les sections handisport ? Quelle prévention des violences sexuelles ou de la lutte contre les discriminations ou contre le dopage dans le sport ? Toutes les questions sont permises ! 
Café débat organisé par Louviers ensemble demain, avec comme invité d’honneur Nicolas Marais, Président du Comité Régional Olympique et  Sportif (CROS)de Normandie Et Zohir Ziani, éducateur sportif, ancien entraîneur du FCR, candidat sur la liste Ensemble Louviers Demain.
Le débat aura lieu le vendredi 28 février 2020 au Café-Restaurant le Big’Arts, 39 rue du Quai à Louviers »

23 février 2020

Michel Charasse avait inauguré l'école Coluche de Val-de-Reuil en 1989


Michel Charasse répond aux journalistes. ©JCH
Michel Charasse, l’ancien ministre du budget de François Mitterrand, n’était pas ma tasse de thé. Je n’aimais pas le côté arrogant, agressif du personnage doté d’une forme d’humour ravageur même si je dois reconnaître qu’il a compté dans le paysage politique français, son engagement socialiste virant au sarkozysme sur la fin de sa vie. L’ancien président de la République l’avait d’ailleurs remercié en le nommant au Conseil constitutionnel où il siégea pendant neuf années.
A l’invitation de Bernard Amsalem, ancien maire de Val-de-Reuil, Michel Charasse connu pour ses saillies décapantes et iconoclastes, était venu dans la ville nouvelle en février 1989 pour inaugurer l’école Coluche du nom de notre regretté conteur, acteur, homme de radio, de facéties disparu en 1986 dans un accident. Il nous manque d’ailleurs terriblement aujourd’hui.
A cette occasion, le maire avait offert une paire de bretelles au ministre du budget, des bretelles qui aidaient à tenir la salopette du célèbre humoriste d’ailleurs visibles sur la statue installée au milieu du préau de l’école.
Michel Charasse est décédé cette semaine. On peut être sûr qu’il n’y aura pas de cérémonie religieuse à l’occasion de ses obsèques lui qui refusait d’entrer dans les églises, même le jour de la cérémonie organisée lors du décès de François Mitterrand.

20 février 2020

La mort de Jean Daniel : le fondateur du Nouvel Observateur fut un grand « mendésiste »


Jean Daniel avec Jack Lang.© JCH
Nous qui avons été nourris au lait du Nouvel Observateur, sommes en deuil. La mort de Jean Daniel, son directeur pendant des décennies, marque la fin du règne d’une forme de journalisme intelligente, engagée, un journalisme n’ayant rien à voir avec le sensationnalisme, le voyeurisme ou encore le vide de la pensée. Avec Jean Daniel, c’était du lourd. La rédaction comprenait des hommes et femmes de presse écrivains, intellectuels, politiques dans le meilleur sens du terme, capables de nourrir la réflexion contemporaine et de participer aux choix de société dans ce qu’ils avaient de plus avancés sur leur temps. Qu’il s’agisse de l’avortement, du droit des homosexuels, de la liberté de conscience, Jean Daniel se tint toujours du bon côté de la barrière encourageant l’émancipation des opprimés et le mouvement de libération des femmes comme celui des mœurs.
Dans toute sa carrière Jean Daniel eut d’abord à choisir Pierre Mendès France. Il le soutint de toute son âme et de toute sa conviction. Il est d’ailleurs resté membre de l’Institut Mendès France jusqu’à très récemment, la maladie et le grand âge l’empêchant de fréquenter les colloques et conférences organisés autour de l’action de l’ancien Président du Conseil. Chez PMF, Jean Daniel trouvait matière à croire en l’homme et en l’efficacité gouvernementale construite sur des valeurs : le parlementarisme, le dialogue avec le citoyen. Cela explique que ses rapports avec le général De Gaulle furent plus conflictuels qu’amicaux, le directeur du Nouvel Obs n’ayant jamais admis que la prise de pouvoir du général se fît sous la menace d’une guerre civile et sur l'avenir de l’Algérie, ce pays qui l’avait vu naître ! Plus tard, il accompagna François Mitterrand dans sa marche vers l’Elysée tout en reconnaissant les limites de ses encouragements et de son implication. Il ne fit pourtant jamais défaut à la Gauche qui ne lui a pas toujours reconnu suffisamment ses mérites.
Au plan international Jean Daniel fut sur tous les fronts. Et notamment au Moyen Orient où il fit ce qu’il put pour encourager le dialogue entre Israéliens et Palestiniens. La situation de guerre permanente le désolait comme le désolait le relatif échec des printemps arabes lui qui connaissait le Maghreb sur le bout des ongles. Qu'il s'agisse de l'empire français ou des empires coloniaux étrangers, Jean Daniel demeurait favorable à l'autodétermination et à l'indépendance. Sur l'Algérie il assuma crânement ses différences avec Albert Camus, né dans ce pays comme lui.
Mort à l’aube de ses cent ans, Jean Daniel laissera une trace plus qu’essentielle dans le paysage intellectuel du 20e siècle. Ses livres, ses articles, ses éditos…autant de témoignages de son talent et de son engagement jusqu’à son dernier jour.

17 février 2020

La liste « Louviers au cœur » de François-Xavier Priollaud dévoilée publiquement

Les candidats de la liste Priollaud devant la permanence de la rue du Matrey. © Jean-Charles Houel

Après la présentation des programmes, il était grand temps pour les têtes de listes aux élections municipales de présenter leurs colistiers. Après Philippe Brun et Diego Ortega, François-Xavier Priollaud avait donc invité la presse, ce lundi, pour faire connaître les noms des candidats qui continuent, ceux qui partent et ceux qui arrivent. A lire avec attention les noms des 33 déclarés officiellement en préfecture, il n’y a pas de surprise. Le maire garde auprès de lui ceux et celles qui, à la mairie ou à l’agglomération, ont fait preuve de loyauté et d’engagement.
La surprise, si surprise il y a, vient de la volonté du maire sortant de gommer les étiquettes des cinq ou six « qui appartiennent à un parti ou un mouvement. » La liberté guidant le peuple serait le totem rassemblant des volontés et des citoyen(e)s séduit(e)s par les réalisations du mandat passé. D’ailleurs, pas une fausse note ou dérapage dans les déclarations bien huilées des impétrants très reconnaissants d’avoir été choisis parmi les 134 postulants (selon le maire) à une candidature municipale sur la liste favorite dans la mesure où les sortants ont toujours un avantage : ils sont dans la place. Les têtes de liste demeurent les valeurs sures de la municipalité sortante : Anne Terlez, Jacky Bidault, Daniel Jubert, Caroline Rouzée…les jeunes pousses devront faire leurs preuves.

Louviers ayant plus de 3500 habitants, il appartiendra au préfet de l’Eure de classer politiquement la liste conduite par M. Priollaud. Centre-droit (MODEM) ? Droite (avec des candidats LR) ? Majorité présidentielle (deux adjoints appartiennent à LAREM) ? Ou divers centre si tant est que cette étiquette provisoire existe dans le panel. Il ne faudra retenir que, localement, seuls comptent « le sérieux et la compétence », « qu’une idée est bonne ou mauvaise » que « ma candidature (FXP parle) aux législatives de 2017 a été une erreur ». On ne l’y reprendra plus puisque M. Priollaud se sent bien comme élu, comme administrateur de l’Assemblée nationale et bien dans sa famille. Il ne faut pas chercher ailleurs le climat apaisé qui permet à la campagne d’être de bonne tenue malgré quelques fake-news à recenser (forcément) chez les opposants. S’agissant des noms de quelques nouvelles têtes, je retiendrai ceux de Chantal Letourneur, entrée en politique sous Odile Proust et en retraite depuis le 1er janvier 2020, et de Mikayil Tokdemir (candidat sur la liste Renoncourt en 2008) directeur de la maison de l’Europe de l’Eure.

La ville de Louviers disposant de 15 délégués au sein de l’agglomération, M. Priollaud suggère qu’en cas de victoire, les 13 premiers de liste seraient élus. Les lecteurs de ce billet constateront que les candidats jusqu’à Gaetan Bazire seraient ceux et celles qui rejoindraient les représentants des dizaines de communes de la CASE. Enfin, a assuré FX Priollaud, il n’y aura aucune fusion de listes entre les deux tours. Les candidats du 22 mars de « Louviers au cœur » seront les mêmes que ceux et celles du 15. Qu’on se le dise.

La liste Louviers au cœur


1.     François-Xavier PRIOLLAUD, 44 ans, maire de Louviers
2.     Anne TERLEZ, 46 ans, Ergothérapeute, 1ère adjointe au maire
3.     Jacky BIDAULT, 71 ans, Lt. Colonel de Sapeurs-Pompiers (ER)
4.     Marie-Dominique PERCHET, 69 ans, formatrice retraitée
5.     José PIRES, 61 ans, chef d’entreprise
6.     Caroline ROUZEE, 46 ans, notaire
7.     Jean-Pierre DUVERE, 68 ans, météorologiste-océanographe
8.     Sylvie LANGEARD, 62 ans, ancienne avocate
9.     Daniel JUBERT, 72 ans, conseiller départemental, vice-président d’Eure Numérique
10.  Hafidha OUADAH, 43 ans, vice-présidente du Conseil départemental de l’Eure
11.  Charles SAVY, 30 ans, expert-comptable diplômé
12.  Maryline GODNAIR, 39 ans, cadre à la chambre d’agriculture de Normandie
13.  Gaëtan BAZIRE, 44 ans, superviseur péage
14.  Céline LEMAN, 46 ans, pharmacienne
15.  Jean-Louis BAUCHARD, 65 ans, retraité des services de l’automobile
16.  Chantal LETOURNEUR, 63 ans, retraitée de la fonction publique territoriale
17.  Mikayil TOKDEMIR, 31 ans, directeur de la Maison de l’Europe de l’Eure
18.  Sylvie KOUYOUMDJIAN, 61 ans, cadre retraitée
19.  Olivier NIEL, 38 ans, entrepreneur
20.  Ghislaine VANDAMME, 59 ans, manager qualité
21.  Daniel GERMAIN, 62 ans, cadre retraité de la fonction publique
22.  Claudine DESLANDRES, 56 ans, coach professionnelle
23.  Christian WUILQUE, 66 ans, ancien cadre dirigeant
24.  Séverine POULLAIN, 43 ans, collaboratrice comptable
25.  Didier JUHEL, 67 ans, commerçant
26.  Elodie DUCASTEL, 36 ans, commerçante
27.  Christophe GAUTIER, 36 ans, chef d’entreprise
28.  Laurence CRENN, 63 ans, retraitée du secteur immobilier
29.  Marc RIVET, 24 ans, étudiant
30.  France MAILLOT, 47 ans, décoratrice d’intérieur
31.  Pascal FERRY, 61 ans, agent commercial
32.  Catherine LERAT, 48 ans, directrice de centre de formation
33.  Alain LOYER, 72 ans, président de société

Après le retrait de Benjamin Griveaux : le viol de l'intimité doit être sévèrement sanctionné


Les mésaventures de Benjamin Griveaux suscitent maints commentaires souvent contradictoires. L’ancien chef de file de LAREM à Paris aurait, selon les uns, fait preuve de légèreté voire d’irresponsabilité en adressant à une amie (?) une vidéo de lui en train de se masturber. Il était ministre, en voyage en Bretagne en 2018 et ses pensées étaient ailleurs. D’autres, dont son avocat, Richard Malka et Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’homme assurent que l’acte commis par le provocateur Russe, Piotr Pavlenski, lequel a diffusé la vidéo (1), est une atteinte intolérable à l’intimité et à la liberté individuelle. Un délit qui mérite d’être sévèrement sanctionné.

Je soutiens totalement cette version de l’histoire. On commet tellement de crimes et de délits au nom de la transparence et la soi-disant pureté ! Et les réseaux sociaux alimentés par les haines, les violences, les anonymats, les désirs de vengeance et de jalousie, favorisent les écarts les plus inadmissibles. En l’occurrence, Benjamin Griveaux n’utilisait pas un réseau social. Il avait pris soin d’emprunter une ligne cryptée faisant confiance à quelqu’un qu’il croyait être, sinon une amie, du moins une proche suffisamment avertie pour se croire dans une relation secrète. Bien des livres ont été écrits sur la propension des hommes à photographier, promouvoir, encenser leur pénis. Il faut croire que les hommes de pouvoir sont avant tout des hommes et que certains d’entre eux ont du mal à ne pas exprimer cette puissance sans passer par le sexe. Ce n’est ni une pathologie, ni une perversion contrairement à ce que racontent certain(e)s politiques dont les portables mériteraient qu’on aille y voir de plus près, ce que personne — je l’avoue — ne devra faire justement au nom de l’intimité des conversations privées.

Il se trouve que cette amie n’en était pas une. Et que, devenue l’amante de Piotr Pavlenski, elle a cédé à la facilité en infraction avec toutes les lois écrites et non écrites qui font de l’acte intime une inviolabilité absolue. En rompant ce pacte humain et basique, la jeune femme a créé un scandale dont elle devra répondre devant les tribunaux (à l’instant où j’écris ces lignes, elle est encore en garde à vue) puisque la loi sanctionne toute publicité liée à la vie sexuelle de chacun et de chacune sans avoir obtenu son accord. 

Pavlenski est un habitué des démonstrations border line. A priori Anti Poutine, il a dû quitter la Russie et a réussi à obtenir le statut de réfugié dans notre pays où il s’est empressé de mettre le feu aux portes d’une succursale de la Banque de France, symbole du capitalisme, selon lui. Jouit-il de protections particulières ? Dispose-t-il d’un statut dont les contraintes sont peu claires ? Gageons que l’enquête en cours, judiciaire et journalistique, va nous permettre d’en savoir plus.

Pensons enfin un instant à Benjamin Griveaux pour lequel je n’ai pas de sympathie particulière. Devait-il céder à la provocation ? A-t-il eu raison de se retirer du combat parisien ? Le mois de campagne à venir aurait-il été pollué par un acte humain (trop humain ?) que tout un chacun un tant soit peu éclairé s’accorde à minimiser ? La réponse lui appartenait. Il a jeté l’éponge. Souhaitons qu’il s’en remette vite.
(1) D'autres personnes ont relayé la vidéo. Elles devront également répondre de leur acte.

16 février 2020

Le combat contre les violences faites aux femmes s'affiche sur les murs de Rouen



Pour lutter contre les féminicides et les violences faites aux femmes, des groupes de militantes composées essentiellement de jeunes femmes, ont décidé de se livrer à une immense campagne d’affichage dans les principales villes de France. Reprenant des slogans devenus populaires, les messages émis visent à faire prendre conscience à tout un chacun de la réalité d’un fléau qui, s’il ne date pas d’hier, fait partie des combats à mener pour une société plus égalitaire et plus équilibrée.
Ainsi, à Rouen, les murs de la ville ont vu fleurir des messages sans ambiguïté le jour même de la Saint-Valentin, comme pour signifier aux passants la nécessité de participer à la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes qu’il s’agisse des salaires, du respect dû aux personnes et des droits égaux pour chaque sexe.

15 février 2020

La liste de Diego Ortega est publiée : « Nouveauté, diversité, compétence et implantation »


Diego Ortega.©JCH
Diego Ortega, tête de la liste Louviers ensemble demain, autre liste de gauche en lice pour les municipales de Louviers de mars prochain, a l’art de la communication. On n’a pas été directeur de cabinet d’un ancien maire de Louviers devenu président de la communauté d’agglomération Seine-Eure sans posséder de réelles qualités d’ouverture et de mise en scène. Même s’il s’agissait d’un numéro de soliste, Diego Ortega l’a joué avec la connaissance du dossier, la compétence acquise et l’espoir qui anime chaque candidat avant le jour de l’examen.
Réunis dans un café-restaurant de la rue du quai, face au jardin de Bigards, les colistiers de Diego Ortega se sont montrés à la fois ravis de cet éclairage médiatique et surtout étonnés du récit subjectif visant à les décrire à un public qui aspire à mieux les connaître. Si pour certains, le passé et l’expérience acquise rappellent certains bons souvenirs, d’autres, jeunes et nouveaux, doivent encore apprendre, l’engagement sur une liste n’étant pas synonyme de long fleuve tranquille.

Quatre grands mots résument cette liste : « Nouveauté, compétence, diversité, implantation ». La compétence est évidente quand Diego Ortega appelle auprès de lui Sabine Anquetin-Ranger, Philippe Giroux ou Fabrice Le Moal. L’implantation est réelle quand il cite le nom de Lovériens de longue date ou de militants comme Olivier Taconet ou Pascal Hébert. La diversité révèle des âges, des origines, des métiers et des quartiers et l’éventail se montre large. La nouveauté réside sans doute dans le classement des candidats, les 10 premiers (sauf la tête de liste) n’ayant jamais eu d’activités politiques publiques en tout cas. Ce sera l’ossature de la liste en cas de victoire, certes, d’union avant le 22 mars, sans doute, ou de défaite car une opposition — si elle vient — nécessite du courage, de l’abnégation et un certain talent. Le point commun de l’ensemble de la liste est évidemment l’intérêt pour la chose publique et la volonté de réaliser un programme maintenant mieux connu.
Le journaliste de La Dépêche présent à mes côtés a posé les bonnes questions à Diego Ortega : Comment se situe cette liste par rapport à Franck Martin et lui-même (si on le sait) se situe comment par rapport à la liste ? Question délicate puisque tous les efforts de Diego Ortega, du moins au début de la campagne, ont visé à marginaliser cette question. Si l’ancien maire conserve des soutiens assurés, son dernier mandat a laissé des traces ainsi que sa participation épisodique-chaotique aux réunions de conseil municipal. Son rapprochement avec LAREM ne facilite pas les affinités. Diego Ortega a deux réponses : on trouve d’anciens colistiers de Franck Martin sur toutes les listes (sauf le RN bien sûr) l’ancien maire ne vit plus dans la région et donc n’habite plus à Louviers. On ne se situe pas par rapport à un fantôme : « on ne doit rien renier de ce qui a été fait pour les Lovériens, assure Diego Ortega, mais on doit avant tout se tourner vers l’avenir. »Autre question : le second tour. La tête de liste est claire : « les résultats du premier tour établiront les rapports de force à gauche. Le premier dirigera la liste de second tour. C’est sans équivoque. » Diégo Ortega pense à Philippe Brun, bien sûr, mais aussi à Hacen Mohamedi. Celui-ci a pourtant affirmé qu’il ne ferait aucune union au second tour…jusqu’à lire les résultats du premier ? 
José Alcala qui connaît bien Louviers s'est inquiété du sort de la présidence de l'agglomération. Les discussions à gauche ne sont pas encore ouvertes. Syons patients.
Cerise sur le gâteau, Diego Ortega a présenté deux anciens (ils ne m’en voudront pas de les classer comme tel(e)s) qui soutiennent la liste de leurs qualités et de leur notoriété. Il s’agit de Patrice Yung, élu pour la première fois en 1976 (équipe Fromentin) et de Véronique Jeanne-Tellier, colistière de Franck Martin dès 1995. Les symboles, cela compte aussi.

La liste Louviers ensemble demain

11 février 2020

Dans l'armoire aux souvenirs : Georges Marchais à Evreux en l'honneur de Pierre Semard

Le 7 mars 1942, Pierre Semard, ancien secrétaire général du Parti communiste français, syndicaliste militant, était fusillé par les nazis dans la prison d'Evreux. Une rue de cette ville porte d'ailleurs son nom. La photo que je publie a été prise dans les années quatre-vingt. Georges Marchais, alors secrétaire général du PCF, a été invité par les dirigeants communistes de l'Eure à venir à Evreux pour honorer la mémoire de Pierre Semard. 
Sur la photo on reconnaît Rolland Plaisance, alors maire de la ville, Roland Leroy, député de Seine-Maritime et directeur du journal l'Humanité et sur la gauche de M. Plaisance les observateurs attentifs reconnaîtront Francis Courel alors membre du PCF et toujours élu au conseil départemental où il représente l'un des cantons de notre département.
Quand je saisis cette photo, Georges Marchais me fixe droit dans les yeux. Il a un sourire amusé tandis que les responsables de la fédération du PCF lèvent leur verre à sa santé.

10 février 2020

Du jazz au café de la Poste de Muids le 22 février


On dirait du Benny Goodman… (DR)
Le café de la Poste 5 rue Nationale à Muids, organise le samedi 22 février à partir de 19 heures, le « 37e rendez-vous chez Jeannette » cabaret jazz quartet wind of swing. Buffet spectacle (1)
Ils sont quatre, dingos de Django, dingues de swing, swing manouche et swing Dixie, jubilant en fous de jazz dans des apothéoses de rythmes et de vibrations qui nous emportent de bossa nova en Be Bop et de blues en ragtime. Benoît et Philippe aux guitares, Jean-Yves à la contrebasse et Antoine au Saxo annoncent le jazz du nouveau monde. Entrée libre.

(1) Chacun apporte un plat, salé ou sucré, et on partage. Les consommations sont à commander au bar.







I

9 février 2020

« J'avais 10 ans et je ne savais pas où aller ». Larissa Cain raconte ses souvenirs du ghetto de Varsovie


Larissa Cain et Claude Cornu. ©JCH
La destruction des juifs d’Europe fut un des pires moments de l’histoire humaine. Jamais une politique, un gouvernement, une armée, une industrie, ne se mirent à ce point à l’unisson pour faire disparaître de notre continent des hommes, des femmes, des enfants de tous âges et de toutes conditions uniquement parce qu’ils étaient juifs.
Dès 1933 et la prise pouvoir d’Hitler en Allemagne, les juifs étaient en danger. Le livre écrit par Hitler « Mein Kampf »  dans les années vingt annonçait la douleur. L’ennemi juré serait le juif qu’il faudrait exterminer !
Larrisa Cain, invitée ce samedi par la société d’études diverses de Louviers, jeune juive du ghetto de Varsovie, demeure un témoin survivant de ces années noires. A l’occasion du 75e anniversaire de la libération des camps, Jean-Pierre Binay et Claude Cornu souhaitaient inscrire au calendrier un événement relatif à cette période. Ils ont été entendus puisque la salle Pierre Mendès France s’est avérée bien exiguë pour accueillir le public intéressé par le témoignage de Mme Cain. Un témoignage émouvant, parsemé d’anecdotes et de souvenirs encore très présents dans sa mémoire et écoutés dans un silence religieux par les dizaines de Lovériens (ou non) intéressés.
« J’avais 10 ans quand on m’a extrait du ghetto et je ne savais pas où aller. » Perte des parents, perte de repères, souffrances physiques (la faim) psychologiques, affectives, Larissa Cain raconte comment « la chance » qui l’a accompagnée a fait d’elle une femme debout, auteure de plusieurs livres. Comment elle a trouvé en la France sa nouvelle patrie, sa nouvelle langue et son nouvel avenir. Au passage elle aura été accueillie par des Polonais courageux risquant la mort pour oser abriter des juifs et des juives et devenus des « justes parmi les nations » avec leur nom inscrit sur le monument de Yad Vashem (1) en Israël. Grâce à Internet, une famille polonaise a même retrouvé la trace de Larissa Cain. Avec émotion, elle raconte comment, aujourd’hui encore, elle fréquente cette famille devenue « sa famille polonaise. »
Mon but n’est pas de revenir en détail sur l’histoire du ghetto de Varsovie. Sachons qu’il se composait de deux quartiers, peuplés de 400 000 personnes, où la faim, la terreur, la mort régnaient en maîtres. Ici comme ailleurs dans le gouvernement général (2), les Nazis voulaient faire disparaître toute trace de la race dite inférieure. En avril 1943, à la suite d’un patient travail de collecte et une organisation secrète, des armes sont entrées dans le ghetto permettant une insurrection — vouée à l’échec contre des forces bien supérieures — mais qui dura tout de même 27 jours et permit à quelques dizaines de combattants de fuir (par les égouts notamment) et de continuer le combat dans la résistance. L’autre insurrection à Varsovie eut lieu en août 1944. Elle fut l’œuvre de cette résistance polonaise qui crut, naïvement, à l’assistance de l’armée soviétique laquelle n’avança pas d’un mètre pour lui venir en aide.
Bien des questions ont été posées à Mme Larissa Cain. Elle y répondit méthodiquement faisant de cette conférence un moment privilégié pour celles et ceux qui ont eu le bonheur de partager cet intense moment d’une mémoire dont on souhaite que la flamme brûle encore très longtemps.
(1)  Mémorial vivant du peuple juif en souvenir de la Shoah, Yad Vashem œuvre à préserver la mémoire du passé et à lui donner un sens pour les générations à venir.
(2)  La Pologne a été divisée en trois dès 1939. La partie orientale pour les soviétiques, la partie occidentale pour les Allemands, la partie centrale étant appelée Gouvernement général de Pologne (en allemand : Generalgouvernement Polen, Generalna Gubernia pour les Polonais) une entité administrative mise en place sur une partie du territoire, contrôlée – mais non incorporée – par le Troisième Reich selon le décret signé par Hitler le 12 octobre 1939.