14 septembre 2011

Non au cumul des mandats et des indemnités !

Le site d'information Mediapart auquel je suis abonné vient de rendre public, coup sur coup, le montant des indemnités « secrètes » touchées par des dignitaires du Sénat et de l'Assemblée nationale. Si les indemnités des présidents, questeurs, secrétaires du Palais Bourbon ne semblent pas excessives (encore que…la discrétion autour d'elles interroge) celles touchées par les sénateurs triés sur le volet sont franchement extravagantes. Le montant des retraites des anciens « quelque chose » au Sénat est choquant voire scandaleux. Jean Arthuis, président de la commission des finances, dit avoir découvert le pot aux roses en téléphonant au Sénat pour se renseigner sur le montant de sa retraite. Alors qu'il envisageait devoir toucher une retraite de 5 à 6000 euros, quelle n'a pas été sa surprise (affirme-t-il) en apprenant, très innocemment, qu'elle se situerait plus près de 10 000 euros !

L'exemple de Michel Charasse, notamment, ex-sénateur devenu membre du Conseil constitutionnel (à 11 000 euros par mois) fait partie de ces privilégiés dénoncés par Mediapart. Le montant total de ses émoluments dépasse allègrement les 20 000 euros ! Qui est donc ce Monsieur Charasse pour avoir droit à des indemnités pareilles !

Je comprends mieux pourquoi certains roitelets de province préfèrent conserver le bénéfice du cumul des mandats : le cumul des indemnités va avec ! Et même plafonnés, on en trouve qui alimente le budget de leurs épouses ou compagnes. Martine Aubry s'est clairement prononcée contre le cumul, Ségolène Royal en a fait autant dimanche dernier. Il faudra bien, un jour, que le législateur prenne les mesures adéquates et oblige les parlementaires, par exemple, à n'être autorisé qu'à ce mandat unique. je ne regrette pas d'avoir fait ma campagne cantonale sur ce thème : Non au cumul des mandats !

Alors même que tous les exécutifs s'apprêtent à engager des économies drastiques (à Louviers, nous demandons au maire mais vainement de diminuer la voilure) les Français ne comprendraient pas que les élus ne donnent pas l'exemple. Être élu, c'est un honneur. Être élu c'est aussi faire preuve d'exemplarité. Et dans tous les domaines. L'affaire DSK est là pour nous rappeler que les turpitudes de la vie privée se mêlent à l'avenir des hommes et des femmes au service de l'intérêt général.

Le mécano de la primaire socialiste dans les cantons de Louviers

Primaires en blanc à Val-de-Reuil (photo JCH)
Lundi dernier, Christian Renoncourt, secrétaire de la section PS de Louviers, François Loncle, député, Jean Quéré, adjoint au maire d'Acquigny, François Charmot et moi-même avons tenu une conférence de presse pour rendre publiques les modalités techniques des élections primaires organisées par le PS les 9 et 16 octobre prochains dans les deux cantons de Louviers.

Après avoir rappelé que le principe de ces primaires avait été plébiscité par les adhérents du Parti socialiste et ceux de Louviers, en particulier, Christian Renoncourt insiste sur la nouveauté du choix opéré par les responsables du plus vieux parti français. « Il s'agit d'élections ouvertes puisque ces primaires sont destinées à toute la gauche et citoyennes puisque tous les Français inscrits sur la liste électorale pourront voter les 9 et 16 octobre prochains. Il suffira pour cela de payer un euro (1) et de signer la charte des valeurs dont le texte est le suivant : « Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire. »

François Loncle aussi se félicite de ce choix : « Le candidat ou la candidate, choisi(e) par un million de Français ou plus, bénéficiera d'une légitimité très forte et cela l'aidera pour entamer la vraie campagne face à Nicolas Sarkozy. Et puis, nous avons retenu les leçons des échecs de 2002 et 2007, au soir du 16 octobre, nous serons tous unis et rassemblés aux côtés de celui ou celle qui aura été désigné(e). »

J'ai précisé que ces élections avaient été validées par le Conseil constitutionnel et la CNIL. Que les préfets et les maires tiennent les listes électorales à la disposition du PS et qu'elles seront détruites quelques jours après le vote. Evidemment, toutes les opérations de vote seront publiques et pourront être observées par quiconque, qu'il s'agisse du vote lui-même ou du dépouillement. Celui-ci se déroulera aussitôt après la clôture du scrutin et les résultats seront rendus publics dans la foulée.
Ne pourront participer au second tour que les deux premiers élus parmi les candidats suivants : Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, François Hollande et Jean-Michel Baylet (PRG).

Cinq bureaux seront ouverts de 9 heures à 19 heures se déclinant comme suit : 
— Canton de Louviers-Nord
Bureau primaire 1 : Louviers (bureaux républicains 1,2, 4 et 5) avec la commune d'Incarville. Lieu de vote Gymnase Pampoule. Président du bureau : Jean-Charles Houel.
Bureau primaire 2 : Heudebouville, Vironvay, Saint-Pierre-du-Vauvray, Saint-Etienne-du-Vauvray, Andé. Lieu de vote, mairie de Saint-Pierre-du-Vauvray, président, Hubert Zoutu, maire de Heudebouville.

— Canton de Louviers sud 
Bureau primaires 1 : Louviers (bureaux républicains 3, 6, 7 et 8) Pinterville et La Haye-Le-Comte. Lieu de vote, Louviers (Gymnase Maxime Marchand). Président Smaïl Chibane.
Bureau primaires 2 : Acquigny, Amfreville-sur-Iton, Hondouville, Mesnil-Jourdain. Lieu de vote, Acquigny (cantine des écoles) président, Jean Quéré.
Bureau primaires 3 : Quatremare, Crasville, La Vacherie, Surville, Surtauville, La Haye-Malherbe et Montaure*, président Guy Portier.

(1) Un euro pour financer l'organisation.
* Montaure appartient au canton de Pont-de-l'Arche mais pour des raisons de commodités, cette commune a été rattachée à Louviers sud.
 

12 septembre 2011

Pour mieux gagner en 2012… ne pas attendre 2012 !

Sans surprise, la droite a avalisé à l’Assemblée et au Sénat le plan d’austérité de Sarkozy-Fillon. Alors que le cas grec démontre l’échec des plans d’austérité qui compriment davantage la consommation et les recettes de l’Etat, le gouvernement engage la France, à la suite des autres pays européens, dans un plan de réduction du pouvoir d’achat qui menace toute politique de relance économique.

Se soumettre aux agences de notation et aux marchés financiers, c’est aggraver la facture tout de suite et aussi celle de demain.

La forfaiture de ce gouvernement, c’est de vouloir nous faire croire qu’en comprimant les dépenses, en taxant la consommation, cela satisfera les marchés. C’est ne pas comprendre que les capitalistes financiers, notamment les actionnaires des banques et des assurances, ne sont pas seulement obnubilés par le remboursement des dettes des États. Ils le sont tout autant par les menaces de récession, les rendements jugés insuffisants de leurs opérations spéculatives. Chercher à satisfaire les spéculateurs, c’est accentuer la paupérisation d’une partie de la population mais c’est aussi encourager les « marchés » à demander plus.

Ne pas attendre 2012 !

Parmi les salariés, la colère couve. C’est la même qu’au moment du mouvement des retraites il y a un an. A une différence près, c’est que l’intransigeance du pouvoir sur les retraites a entraîné chez certains une forme de démobilisation, qui peut coûter cher. L’addition des coups est cumulative. Sans coup d’arrêt, la situation sociale et économique -globalement et pour chacun- sera pire à la veille de la Présidentielle qu’aujourd’hui.

En septembre 2010, pour plus de 70 % de la population, il était acquis qu’il fallait faire obstacle à la réforme des retraites, qu’un autre partage des richesses était possible. En septembre 2011, la crise boursière, financière, économique domine le discours médiatique. Le discours sur l’équilibre des comptes, le remboursement de la dette et la réduction des dépenses sociales est omniprésent. Alors que les dirigeants de la gauche devraient proposer, au contraire, d’accroître les recettes en augmentant la pression fiscale sur les plus riches, certains ont mis les pouces et se déclarent favorables à la fameuse «  règle d’or  » ! En revanche, les grands médias s’abstiennent de souligner que Martine Aubry n’a pas cédé à ce discours ambiant. C’est pourtant décisif pour ouvrir une alternative.

Mobiliser dès maintenant !


Pour que la colère puisse s’exprimer et pouvoir de nouveau déferler, il y a besoin d’agir. La bataille des idées est essentielle, celle pour l’unité (des syndicats, de la gauche) est tout aussi urgente. Oui, bien sûr, en 2012, il faudra faire payer à la droite toutes ses attaques  ! Mais cela se prépare aussi, dès à présent, sur le terrain des luttes sociales.

 Le fil rouge c’est la nécessité d’un autre partage des richesses. Le plan de rigueur est injuste car il ne taxe pas les riches, mais les pauvres  ! 200 millions d’un côté, des milliards de l’autre  ! Du fait de ses divisions, la droite a été obligée d’amender son plan sous pression de différents lobbies. C’est un élément de faiblesse que tout le monde a vu. Si nous, nous sommes unis nous pourrons remettre en cause les mesures contre les salariés. C’est la leçon à en tirer.

 L’unité syndicale à tous les niveaux est à construire  : de l’entreprise, de la localité au plan national professionnel et interprofessionnel. Car se lamenter sur le peu de chances de déboucher des réunions intersyndicales de sommet ne suffit pas. Sur le terrain l’élu CFDT, FO, FSU, CGT, Sud ou Unsa est confronté à la même réalité : des salariés qui voient leur pouvoir d’achat rogné. Ensemble ils peuvent s’exprimer contre la hausse des mutuelles, l’élargissement de la CSG, la taxation de l’épargne populaire en exigeant le retrait de ces mesures. Ensemble ils peuvent exiger le maintien du pouvoir d’achat des salaires en chiffrant ensemble les revendications.

 La gauche a mieux à faire que de disserter sur la règle d’or. Elle peut se réunir dans les localités, les départements comme au plan national pour exiger le retrait du plan de rigueur et l’ouverture d’un débat public sur les mesures d’urgence sociale à prendre sur le logement, la santé, les salaires, l’emploi, la protection sociale, les services publics à commencer par l’éducation nationale contre les fermetures de classes et les suppressions d’emploi.

Luttes sociales ET primaires citoyennes


En cette rentrée, il faut à la fois mobiliser sur le terrain social (ce qui est toujours un bon moyen de faire reculer un Front national toujours en embuscade) et préparer activement les primaires. Les primaires citoyennes sont un élément du rapport de forces pour gagner en  2012  !

Tous les électeurs de gauche sont concernés par les primaires citoyennes, quel que soit le candidat pour lequel ils voteront au premier tour des présidentielles. Car il ne s’agit pas seulement les 9 et 16 octobre de choisir le candidat des socialistes du premier tour, il s’agit aussi et surtout de choisir la personnalité candidate du rassemblement de la gauche au second tour !

Plus les électeurs de gauche seront nombreux à participer aux primaires des 9 et 16 octobre, plus l’avertissement sera fort pour Sarkozy et ses alliés  du  MEDEF  !

(communiqué de Démocratie et socialisme)

11 septembre 2011

A Val-de-Reuil, on répète avant le grand jour

Yves Léonard, Marc Antoine Jamet et Leslie Cléret ont voté…
La section socialiste de Val-de-Reuil, en collaboration avec la fédération de l'Eure du PS, a organisé hier samedi une rencontre destinée à lancer les primaires qui auront lieu les 9 et 16 octobre prochains. Alors même qu'un sondage paru dans le JDD, aujourd'hui, laisse penser que les Français vont être nombreux à vouloir désigner le ou la candidat(e) du PS aux prochaines élections présidentielles (M. Baylet ne faisant que de la figuration) il parait évident que les modalités pratiques du vote demeurent encore largement mal connues.

Hier, à l'Ile du Roy, un bureau témoin permettait à certains grands élus de l'Eure de s'exercer en choisissant qui Léon Blum, qui Rosa Luxemburg, le bureau type disposant de la charte des valeurs à signer (et si un électeur se présente et refuse de la signer ?) de l'euro à payer pour financer les frais d'organisation (certains maires de droite font payer la location des salles !) des différents bulletins…

La section de Louviers organise, demain, une conférence de presse, pour faire savoir aux électeurs désireux de prendre part au vote le nombre de bureaux ouverts dans les deux cantons de Louviers, leur emplacement, et les horaires offrant à chacun la possibilité d'exercer un choix réellement nouveau puisque la primaire socialiste est organisée pour la première fois dans l'histoire de ce parti. Je rappelle que les six candidats sont Ségolène Royal, Martine Aubry, François Hollande, Manuel Valls, Arnaud Montebourg (tous et toutes PS) et Jean-Michel Baylet (PRG).

9 septembre 2011

Péchenard n'est qu'un maillon faible

Frédéric Péchenard, directeur de la police nationale, endosse la responsabilité des illégalités commises à l'occasion de l'examen des fadettes (1) des journalistes du Monde. La stratégie gouvernementale est bien en place. Elle vise à exonérer Nicolas Sarkozy et Claude Guéant d'une responsabilité pénale embarrassante à la veille d'une campagne électorale décisive pour l'avenir du pays. Elle se cache derrière l'excuse de la recherche d'une source inquiétante puisqu'il s'agirait d'un haut fonctionnaire appartenant au cabinet de Mme Alliot-Marie ayant bavé.

De fait, ce n'est pas la source éventuelle qui a été espionnée mais bel et bien un journaliste d'investigation réputé pour la qualité de ses enquêtes et la solidité des arguments développés. Depuis la loi de janvier 2010, ces comportements sont illégaux et M. Péchenard devra sans doute en répondre devant un tribunal correctionnel d'autant plus qu'il est passé aux aveux.

On aurait tort, cependant, de se contenter de ses déclarations de responsabilité. Il est à l'évidence un maillon faible d'une chaîne plus vaste car on n'imagine pas un policier s'adresser aux services secrets sans l'aval des plus hautes autorités de l'Etat, celles-ci étant connues pour leur interventionnisme et pour leur proximité avec Liliane Bettencourt. Car c'est toute l'affaire Bettencourt qui est en cause et tous ceux et toutes celles (dont M. et Mme Woerth) qui gravitent autour. Il est question de financement de campagnes électorales, d'enveloppes et d'espèces, d'enregistrements, de visites…

Et Guérini, direz-vous ! Le PS a une vilaine épine dans le pied. Et pas une épine de rose. Arnaud Montebourg avait sans doute raison d'alerter la première secrétaire de l'époque après son enquête dans la fédération dont le siège est à Marseille. Association de malfaiteur ! Pour un sénateur, cela la fout mal.
Le personnage s'est mis en congé de PS. Et si le PS lui donnait son congé…

(1) Factures détaillées d'appels et de messages téléphoniques.

Marie de Hennezel : un chemin d'espoir

J'ai assisté, hier, à une conférence de Marie de Hennezel sur l'art de bien vieillir. Cette psychologue clinicienne a été une pionnière dans la création des unités de soins palliatifs et continue de beaucoup travailler sur le vieillissement, la dépendance, l'amélioration de l'espérance de vie et finalement sur la nécessité de faire de l'inéluctable parcours vers la mort un chemin semé d'espoir et d'optimisme.

Marie de Hennezel (photo JCH)
Marie de Hennezel a écrit plusieurs livres dont l'un a été préfacé par François Mitterrand qu'elle a accompagné pendant son agonie. Elle a beaucoup réfléchi sur elle-même et sur les autres. Née en 1946 (très belle année) elle entre dans le 3e âge armée d'un bagage léger malgré les vicissitudes et les malheurs qui accompagnent chaque destin. Car vieillir n'est ni infamant, ni révoltant. Il s'agit d'une période de l'aventure humaine qui attend tous ceux et toutes celles qui ont bénéficié d'une bonne hygiène de vie, d'un système de soins parmi les meilleurs du monde et d'une santé morale et physique comparable à celle des Japonais parmi lesquels de nombreux centenaires.

Marie De Hennezel explique très bien quelles sont les peurs des sexagénaires. La peur de la dépendance avec cette maladie d'Alzeimer terrible pour l'entourage des malades, la peur de la mort qui concerne chacun d'entre nous, la peur du vieillissement avec les rides, les pertes de mémoire…Tout cela peut être surmonté puisque l'immense majorité des personnes âgées vivront une vieillesse de plus en plus heureuse. Mais il y faudra certaines conditions.

Une volonté de vivre, une ouverture de l'esprit et du cœur, une soif de transmettre et de continuer d'apprendre, une vie sociale et affective riche, dense, variée. Même s'il nous est impossible de réfuter en totalité les trois R : reproches, regrets, rancunes, il est possible pour tous et toutes d'apprécier le verre demi-plein plutôt que demi-vide. Notre vieillesse n'est pas synonyme de déclin. Elle doit être enrichie de découverte, de créativité, d'action. Althusser disait que dans « faire de la philosophie ce n'est pas le mot philosophie qui est important. » Il faut donc faire, agir, peser sur son avenir et (dans le bon sens du mot) sur l'avenir de ceux qui nous sont proches.

Marie de Hennezel assure aussi qu'il faut anticiper. Rien n'est plus difficile à surmonter que l'imprévu pourtant prévisible. Anticiper c'est se préparer et se préparer permet d'avoir moins peur, d'accepter d'affronter les situations les plus angoissantes. La journée organisée par le groupe Audiens, hier à Giverny, m'a réconcilié avec l'intelligence et l'échange. D'ailleurs le titre d'un des livres de Marie de Hennezel « la chaleur du cœur empêche le corps de rouiller » n'est-il pas un programme aussi généreux que réconfortant ?

Vers la nationalisation du système bancaire français ?

De plus en plus de voix s'élèvent pour annoncer la prochaine nationalisation des banques françaises. Face aux montant énormes des dettes souveraines de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, de l'Irlande, de l'Italie et bientôt de la France, nombre d'économistes affirment que l'état français va devoir nationaliser le système pour l'empêcher d'exploser. Les 14 milliards d'euros votés à l'Assemblée nationale et au Sénat vont alimenter un puits sans fond et ne seront jamais remboursés à la France. Et pourtant, les Grecs connaissent une rigueur sévère et un plan de privatisations comme autant d'aubaines pour les hommes d'affaires de toutes nationalités.
Quand on aura tué le malade, il sera guéri définitivement. Les plans d'austérité mis en place ici et là vont mettre à mal la croissance et accroître le chômage. C'est ce remède qu'ont trouvé les Diafoirus des gouvernements qui visent tous les mêmes cibles : la classe moyenne aux revenus acceptables, les mutuelles de santé et donc les malades, mais on se garde bien de toucher à la TVA dans la restauration qui rapporterait à l'Etat près de trois milliards d'euros en année pleine. A quelques mois de l'élection présidentielle, le candidat Sarkozy couve ses ouailles.
La situation économique et financière est donc très grave. Elle est le fruit de la crise de 2008 et ses titres pourris, de l'action de ce gouvernement avec ses mesures inconséquentes (bouclier fiscal, paquet fiscal…défiscalisation des heures supplémentaires…suppression de certains droits de succession…etc.) toutes mesure qui pèsent lourdement dans la facture globale.
La hantise de la notation des agences du même nom circule dans les allées du pouvoir. C'est la panique à bord. La banque centrale européenne n'en peut mais. L'Euro fort fait très mal aux exportations. Bruxelles s'arrache les cheveux. Les Allemands continuent d'ignorer les pays du sud. Il est plus que temps de retrouver un (ou une) capitaine à la barre du navire France. Quelqu'un qui travaillerait dans le long terme, sur des sujets précis (éducation, santé, justice sociale, etc.) et ne pondrait pas une loi (inappliquée ou inapplicable) par problème quotidien.

7 septembre 2011

Siné Hebdo ressuscité devient Siné Mensuel


« Alléluia ! Alléluia ! Enfin une bonne nouvelle pour apporter dans cette rentrée morose un rayon de soleil. Siné est de retour.
Au numéro 86, le 28 avril 2010, il avait dû mettre un terme à la publication de Siné Hebdo, faute de disposer de moyens financiers suffisants, à la grande tristesse de ses fidèles lecteurs. Depuis lors il nous manquait, lui et son équipe. Mais il ne nous avait pas abandonné en rase campagne. Il continuait, avec assiduité et impertinence, de semer sa zone chaque semaine sur le net.
À 82 balais, et en dépit de ses problèmes de santé récents, il repique au jeu et nous propose désormais Siné Mensuel dont le premier numéro vient de paraître. Bouffeurs de curés, de militaires de banquiers et de milliardaires, réjouissez-vous ! Siné est de retour, accompagné de sa cohorte de chroniqueurs et de dessinateurs talentueux. Et ça décape ! Âmes sensibles s’abstenir. Siné Mensuel en 32 pages est en vente dans toutes les Maisons de la presse au prix exorbitant de 4,80 €. Qu’est-ce qu’il va pouvoir bien faire de tout ce fric, ce vieux salaud sinon s’acheter de bonnes bouteilles de pinard ? »

Reynald Harlaut
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5 septembre 2011

Expulsés cinq minutes avant la décision du tribunal de Rouen

« A Saint-Amant, à Clermont-Ferrand, à Rouen, à Saint-Denis, à  Roissy,... partout où des mobilisations ont eu lieu pour empêcher l'expulsion de  la famille Ajeti-Hasani, nous sommes pleins de rage et de dégoût. Ce  matin cette famille kosovar a été expulsée.
Un avion privé a été affrété  pour emmener 6 enfants, leur mère et la grand-mère de Rouen vers Belgrade. Deux autres adultes étaient dans un vol Air France. Jusque dans l'aéroport, nous  avons tenté d'empêcher le départ, de faire intervenir les passagers, le  Commandant de bord...La Police rétorquait cyniquement qu'annuler ce  départ... ce serait séparer la famille. 

Leur situation était examinée à 10h ce matin au tribunal de Rouen... qui a  ordonné leur remise en liberté !
Mais l'avion avait décollé à 9h55.
Les nouvelles lois le permettent. Comme elles ont permis l'enfermement  d'enfants de 2 à 11 ans. Comme elles interdisent à un petit village  d'Auvergne de loger et scolariser une famille et des enfants qu'il avait  pourtant choisi d'accueillir. Comme elles permettent l'expulsion de roms vers  un pays qui n'est pas le leur et où ils sont en danger. Ces lois ne pourront jamais être les nôtres.

Pour les amis de la famille Ajeti-Hasani, habitants de  Saint-Amant-Roche-Savine et Compagnie Jolie Môme. Merci à tous ceux  qui se sont mobilisés. Merci aux 1250 signataires de la pétition  réunis en moins de 4 jours.
Plus que jamais il va falloir s'opposer aux  expulsions, aux lois racistes et aux injustices. »

Le site www.cie-joliemome.org <http://www.cie-joliemome.org/>
pour nous  écrire courrier@cie-joliemome.org La  compagnie Jolie Môme est accueillie par la ville de Saint-Denis

4 septembre 2011

L’UMP prépare un programme anti-social pour 2012

Le responsable du programme UMP, Bruno Le Maire, a le toupet de dire qu’il coûtera « zéro euro au pays ». La politique de Sarkozy coûte pourtant très cher au pays. Deux tiers du déficit public de la France, c’est la Cour des comptes qui le dit, sont dus à cette politique (exonérations et cadeaux fiscaux pour les plus riches) ! Bruno Le Maire va plus loin. Il provoque et menace en s’interrogeant sur la capacité de la France à « garder un dispositif d’indemnisation chômage parmi les plus généreux au monde ». Cela vise à opposer les salariés privés d’emploi à ceux qui en ont un, voire même les chômeurs entre eux ! Plus fondamentalement, pour la droite et le Medef il faut sans doute en finir avec une indemnisation du chômage basée sur les cotisations sociales, pour ne conserver qu’une aumône versée aux chômeurs !

Dure cette rentrée pour des millions de salariés !

Le plan d’austérité Sarkozy-Fillon n’est qu’un avant goût de ce que serait la politique gouvernementale après 2012 si par malheur Sarkozy était réélu. La droite fait les yeux doux aux spéculateurs et à leurs agences de notation, ce qui a pour conséquence une hausse du chômage et des salaires bloqués. L’intersyndicale CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires appelle à une journée d’action interprofessionnelle le 11 octobre. Pas étonnant que, outre les exigences prioritaires « emploi et pouvoir d’achat », le texte commun intersyndical exige « l’abandon de la taxation des complémentaires santé, la suppression des exonérations et de la défiscalisation des heures supplémentaires ; la conditionnalité de toute aide publique à son efficacité sociale et économique, aux politiques sociales dans les entreprises, et la mise en œuvre de la taxe sur les transactions financières ».

Mai 2012 se prépare maintenant

La mobilisation du 11 octobre contre le plan de rigueur est un enjeu immédiat. Elle doit marquée la rentrée. La campagne des présidentielles est essentielle pour en finir avec la droite. Mais la question sociale est encore insuffisamment au cœur des primaires socialistes. Martine Aubry a raison de dire que « les gouvernements de droite ajoutent de l’austérité à l’austérité et donc de la crise à la crise », que la gauche n’est pas seulement là pour gérer, que la gauche doit conserver sa volonté de transformer la société. « Il va falloir préparer l’après-crise et ne plus se contenter de rustines, l’ambition c’est d’être l’architecte d’un nouveau système » a-t-elle rappelé à La Rochelle. Cela doit se traduire par des propositions concrètes notamment en matière salariale. Cela doit amener à mettre an avant des mesures qui montrent aux salariés et aux retraités de ce pays ce que la gauche changera concrètement dans leur vie : 35 heures réelles, droit à la retraite à 60 ans sans décote, 1600 euros mini, 20 fois le Smic maxi !

Les élections présidentielles et législatives de 2012 auront d’autant plus de chance d’être gagnées par la gauche que le mouvement social fera entendre sa voix dans cette campagne… et que la gauche saura répondre aux aspirations sociales exprimées.

(communiqué de Démocratie et socialisme)