Marie de Hennezel (photo JCH) |
Marie De Hennezel explique très bien quelles sont les peurs des sexagénaires. La peur de la dépendance avec cette maladie d'Alzeimer terrible pour l'entourage des malades, la peur de la mort qui concerne chacun d'entre nous, la peur du vieillissement avec les rides, les pertes de mémoire…Tout cela peut être surmonté puisque l'immense majorité des personnes âgées vivront une vieillesse de plus en plus heureuse. Mais il y faudra certaines conditions.
Une volonté de vivre, une ouverture de l'esprit et du cœur, une soif de transmettre et de continuer d'apprendre, une vie sociale et affective riche, dense, variée. Même s'il nous est impossible de réfuter en totalité les trois R : reproches, regrets, rancunes, il est possible pour tous et toutes d'apprécier le verre demi-plein plutôt que demi-vide. Notre vieillesse n'est pas synonyme de déclin. Elle doit être enrichie de découverte, de créativité, d'action. Althusser disait que dans « faire de la philosophie ce n'est pas le mot philosophie qui est important. » Il faut donc faire, agir, peser sur son avenir et (dans le bon sens du mot) sur l'avenir de ceux qui nous sont proches.
Marie de Hennezel assure aussi qu'il faut anticiper. Rien n'est plus difficile à surmonter que l'imprévu pourtant prévisible. Anticiper c'est se préparer et se préparer permet d'avoir moins peur, d'accepter d'affronter les situations les plus angoissantes. La journée organisée par le groupe Audiens, hier à Giverny, m'a réconcilié avec l'intelligence et l'échange. D'ailleurs le titre d'un des livres de Marie de Hennezel « la chaleur du cœur empêche le corps de rouiller » n'est-il pas un programme aussi généreux que réconfortant ?
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