6 octobre 2020

Pas de pitié pour les abeilles, les « néonics » bientôt de retour dans les champs

Les députés s’apprêtent, dans leur majorité, à commettre une mauvaise action. En autorisant à nouveau les semences chargées de néonicotinoïdes, ils font preuve d’une irresponsabilité dont il faudra se souvenir. Au prétexte que les betteraves sucrières ont vu leur tonnage diminuer sous l’effet négatif de la « jaunisse », le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, sous l’influence forte du lobby agricole, a proposé au Parlement d’accepter à nouveau, pour trois ans, l’usage des néonics.
Ces substances, il faut le savoir, sont nuisibles pour tous les insectes pollinisateurs et en particulier pour les abeilles. On sait, maintenant, preuves scientifiques à l’appui que les Néonicotinoïdes contribuent à la destruction des colonies d’abeilles. En plus du Varroa et du frelon asiatique qui font des ravages dans les ruches, les abeilles sous l’effet de ces pesticides, perdent leur sens de l’orientation et, in fine, ce sont des colonies entières qui disparaissent. Le gouvernement affirme que cette nouvelle autorisation ne sera que provisoire faute de solution alternative. La Confédération paysanne est vent debout contre cette demande et affirme que les problèmes des betteraviers sucriers sont ailleurs. Notamment au niveau du marché mondial du sucre. Mme Barbara Pompili, ministre de la transition énergétique, ancienne membre d’Europe écologie les Verts, va devoir avaler une couleuvre en acceptant de défendre l’autorisation des néonicotinoïdes. Les organisations apicoles ne sont pas assez puissantes pour s’opposer à la décision du gouvernement. L’agriculture est en effet un monde très éclectique au sein duquel les grands producteurs font la pluie et le beau temps. Il en va des néonics comme du glyphosate : beaucoup de paroles et des décisions déplorables.

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