La légendaire Traban franchit le mur. |
Pas fonctionnaire mais chercheur
Dans le compte-rendu de la
conférence de Cyril Buffet consacrée à la chute du mur de Berlin, j’ai écrit qu’il
occupait un poste de haut fonctionnaire dans la ville allemande devenue depuis
la capitale de l’Allemagne réunifiée. J’ai eu tort car Cyril Buffet était à l’époque
historien au sein d’un programme de recherche international. D’ailleurs, comme
il l’a précisé lui-même samedi dernier, lors de la chute du mur, Cyril Buffet
se trouvait en Bavière et il gagna Berlin quelques jours seulement après le début
d’un événement qui allait bouleverser les équilibres mondiaux.
Grâce à Michael Gorbatchev,
la guerre froide, particulièrement prégnante en Allemagne de l’Est et à Berlin
où la ville était divisée en quatre secteurs (français, américain, britannique
et soviétique) cette guerre froide perdit de son intensité. Il est vrai que la
Hongrie et la Tchécoslovaquie avaient démarré un programme de libéralisation
dont certains Allemands ont bénéficié avec l’occupation des ambassades et la décision
du ministre Genscher d’accueillir ces réfugiés aspirant à des conditions de vie
meilleures.
Christian Jacob ? Ça change quoi !
L’élection de Christian
Jacob, à la tête du parti « Les Républicains », ne va pas changer le cours de l’histoire.
Le nouveau président est un apparatchik qui a connu Jacques Chirac, Nicolas
Sarkozy, Laurent Wauquiez et on ne voit pas en quoi il serait capable d’adapter
ce parti de droite aux nécessités du temps. S’il s’agit de rassembler Eric
Zemmour et Valérie Pécresse derrière le même drapeau, Christian Jacob aura fort
à faire.
De même sur les questions de
mœurs et de morale, les divergences internes à ce parti en déroute illustrées
par le faible score de M. Bellamy aux Européennes et par les accointances d’une
droite tournée vers les extrêmes, vont durablement empêcher la droite dite
gaulliste de gouverner notre pays. Le gaullisme avec Christian Jacob, c’est
quoi ? Et sans lui, que reste-t-il des idées du général de Gaulle
favorable à une Europe des nations, une indépendance farouche à l’égard des
Etats-Unis, une opposition non moins forte à l’entrée de la Grande-Bretagne
dans l’Europe ? Sans oublier une constitution (la 5e République) qui
a eu ses mérites, notamment lors des différentes cohabitations. Mais les temps
changent. Les Français ont besoin d’air et de plus de démocratie directe.
Gageons que les élections municipales de mars 2020 seront l’occasion de
promouvoir l’autonomie locale même sous une forme collaborative puisque les
communautés de communes de d’agglomérations font la preuve de leur efficacité.
Pas de droits de douane : malin le Bo-jo
Boris Johnson, pour être ce
qu’il est, c’est-à-dire imprévisible, provocateur, grossier, indélicat, n’en
est pas moins un gros malin. En assurant, hier, que les produits commerciaux
venant d’Europe ne se verraient imposer aucun droit de douane, il assure aux
Britanniques un accès aux produits de l’union, européenne d’une manière
continue et donc semblable à la situation actuelle. L’UE devra, sans doute, par
réciprocité importer des produits britanniques sans droits de douanes également
ce qui ne modifierait pas le système actuel. Autrement dit, la Grande-Bretagne ne
serait plus tout à fait dans l’Europe tout en continuant d’y être un peu. Ce n’est
pas surprenant. Comme dirait Dominique Strauss-Kahn, voilà 40 ans que les
Anglais empêchent l’Union d’avancer et qu’ils revendiquent des droits
particuliers…qu’ils ont d’ailleurs obtenus dès le règne de Margaret Thatcher,
une négociatrice redoutable.
On peut faire confiance à
Michel Barnier pour éviter les chausse-trappes et les pièges que ne va pas
manquer de tendre Bo-Jo. Mais il va falloir faire vite car le 31 octobre se
rapproche à vive allure et le sommet européen des 17 et 18 octobre aussi.
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