Ségolène Royal et M.A.Jamet.©JCH |
A tout prendre j’ai préféré
la lecture de l’interview de Marc Antoine Jamet, dans la « revue des
collectivités locales » à une soirée de remise de trophées aux maires méritants
surtout quand ils sont normands. Loin de moi l’idée de minimiser l’importance
des projets retenus par le jury de RCL surtout quand il s’agit d’attractivité,
de mobilité, de défense de l’environnement. Mais le chemin de la Paix de Riva
Bella ou la plantation des arbres à Maromme, programmes très intéressants et à encourager,
nous éloignait quelque peu de la Communauté d’agglomération Seine-Eure-Madrie
et de la ville de Val-de-Reuil dont l'avenir nous semble prioritaire.
Il se trouve que la cérémonie
se déroulait dans cette ville dirigée depuis 2001 par un maire conquérant et
audacieux. « Une ville pauvre mais une commune riche », voilà comment MAJ, roi
de la formule, décrit bien l’état de l’existant. Dans le journal il rappelle
les principes qui guident son action depuis des années : réduction de la
dette, habitat diversifié, développement des services publics, sans oublier la
réhabilitation des équipements d’origine, très éloignés des économies d’énergie
et de la durée dans le temps. Quant aux zones de chalandise et aux parcs industriels, il suffit de circuler dans Val-de-Reuil et autour pour en apprécier la quantité et la qualité.
J’invite donc les lecteurs de ce
billet de blog à se procurer la revue (1) et à y lire, en deux pages, les ambitions
et les regrets aussi d’un maire qui fait de sa mission un sacerdoce à une époque
où beaucoup d’élus locaux baissent les bras et refusent de concourir à nouveau aux
municipales de 2020. En invité d’honneur, on attendait Jean-Louis Borloo, on eut
droit à l’entrée très applaudie de Ségolène Royal. Quand elle était ministre de
l’éducation, n’était pas venue à Val-de-Reuil pour inaugurer un groupe scolaire ?
L’ambassadrice pour les pôles (dont je ne sais rien du rôle) ancienne présidente
de la COP 21, conserve un goût prononcé pour l’écologie et la défense de la
biodiversité. Marc-Antoine Jamet, avec tact et une certaine élégance, lui
apprit (si elle ne le savait déjà) qu’il n’était pas d’accord avec toutes ses
propositions et politiques. Mais il reconnut le courage de sa sincérité et la
force de son message. Voilà pourquoi on « aime » Ségolène que des socialistes
machistes ont freinée dans sa conquête du pouvoir suprême par jalousie et
volonté de la faire battre. Visiblement, Ségolène Royal
s’est remise de l’affront. Diserte, éloquente, elle a rappelé les principes qui
la guident et surtout, elle a insisté pour qu’on ne cède pas au catastrophisme
ambiant. Belle leçon.
(1) « La revue des collectivités locales » une publication de link media group. Paris.
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