Les Londoniens sont très remontés.©GH |
Boris Johnson lâché par son frère et certains conservateurs
Personne, en France et en
Europe, ne peut rester indifférent aux événements qui ont lieu en
Grande-Bretagne et en Italie. A l’évidence, si le Brexit se fait sans accord de
sortie, des conséquences fâcheuses interviendront pour la Grande-Bretagne, d’abord,
et l’Union européenne ensuite. La succession d’échecs parlementaires enregistrés
par Boris Johnson et les démissions enregistrées au sein de son gouvernement (dont celle de son frère) démontrent
que les parlementaires et les conservateurs — du moins certains d’entre eux —
refusent les solutions définitives et excessives prônées par le nouveau Premier
ministre sous l’influence de son conseiller le plus redoutable, Dominic
Cumings. Celui-là même qui avait orchestré la campagne du référendum de 2016,
campagne ponctuée de mensonges, de promesses intenables, bâtie sur une haine
viscérale de l’Europe décrite avec des caricatures et des procès d’intention
auxquelles a été sensible une majorité de citoyens britanniques.
S’il est bien difficile de
dire comment va tourner le bras de fer en cours entre Johnson et la majorité
Parlementaire, il est certain qu’un Brexit sans accord modifierait sensiblement
les relations entre les anciens partenaires que seraient la Grande-Bretagne et
l’Union européenne : Taxes douanières, combat des pêcheurs dans la Manche,
rétablissement d’une frontière entre les deux Irlande, difficultés de
circulation entre la France et la Grande-Bretagne, chute des échanges économiques…le
tout aboutira certainement à une croissance en berne Outre-Manche et à des
difficultés pour des entreprises françaises et européennes. Et quand on voit l’état
du Parti travailliste qui devrait voir un boulevard électoral s’ouvrir devant
lui, on ne peut que déplorer le gâchis dû aux ambiguïtés de Jérémy Corbyn, le
leader de ce parti pas vraiment à la hauteur de la tâche.
Mais les Britanniques sont
impayables. Une vidéo virale circule sur Internet. On voit un homme serrer très
courtoisement la main de Boris Johnson à Leeds et il lui fit : « quittez
ma ville ». Autrement dit on vous assez vu ! Et on aimerait ne pas vous
revoir. So British.
Salvini n'est plus ministre
En Italie, le coup de maître
préparé par Mattéo Salvini apparaît, encore maintenant, comme un coup d’épée
dans l’eau. En faisant voler en éclat le pacte majoritaire passé entre la Ligue
(son parti) et le Mouvement cinq étoiles, Salvini croyait devoir retourner
devant les électeurs et empocher le magot, les sondages le plaçant nettement en
tête des intentions de vote. Patatras ! Le Parti démocrate a proposé une
union de gouvernement au mouvement cinq étoiles qui, sans barguigner, a tapé
dans la main du centre gauche pour continuer à gouverner. Aussi inattendu qu’incongru.
On se demande combien de
temps va durer le gouvernement Conte puisque l’ancien Président du conseil
demeure en place. Ce qui se joue en Italie est édifiant. Une digue de sécurité
a été construite pour empêcher les pré-fascistes d’arriver au pouvoir.
Évidemment, que Salvini ne soit plus ministre de l’Intérieur est une grande
satisfaction pour les démocrates et les ONG qui sauvent des centaines d’hommes
et de femmes à la mer ! Les bateaux ne devraient plus être confisqués et
les migrants dispatchés dans tous les pays européens. Mais les problèmes de l’Italie
restent entiers : dette énorme, budget serré, promesses sociales
intenables sauf grand courage des gouvernants.
En France, la digue tient
encore pour empêcher Marine Le Pen d’accéder au pouvoir. Lors de son discours
de rentrée, ce jour, elle a à nouveau fait sa petite soupe sur son petit réchaud
avec « l’immigration massive » et l’insécurité…Avec Marine Le Pen ce serait zéro
migrant et zéro crime. Comme dit l’un de mes amis « si tu ne crois pas celle-là,
je t’en raconterai une autre. » Ce fonds de commerce — c’était déjà celui de
son père — va-t-il enfin tomber en faillite ? Les municipales pourraient être
l’occasion de donner une bonne leçon à tous ces sabreurs verbeux, les Marine, Mariani,
Marion et compagnies, contraints de lancer des appels publics à candidatures faute
de militants crédibles. A Louviers on sait ce que Vassard veut dire !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire