L’annonce du groupe Hermès
fait le buzz. En rendant publique son intention d’ouvrir une nouvelle usine à
Louviers, le groupe de luxe apporte manifestement de l’eau au moulin des
dirigeants de la Communauté d’agglomération lesquels assurent que le développement
économique demeure la priorité de leurs actions.
Hermès est déjà présent sur
notre territoire avec deux usines au Vaudreuil (parfums) et à Val-de-Reuil
(petite maroquinerie). La nouvelle usine de production de produits de luxe haut
de gamme prendra place dans le hub situé sur la zone industrielle de
Louviers-La Fringale. Le Hub, pour ceux et celles qui l’ignoreraient, comprend
des bâtiments de l’ancienne usine Cinram, usine Philips à l’origine en 1957. L’agglomération
ayant eu la bonne idée de maîtriser le foncier, a donc les moyens d’offrir au
groupe Hermès, des locaux construits et immédiatement disponibles. Les mois qui
viennent nous permettront de mieux connaître le contenu de la future usine dont
l’ouverture est prévue en 2021. Ce laps de temps devrait aussi offrir de l’emploi
à des gens formés par Hermès aux métiers de la maroquinerie et choisis selon
des critères alliant l’intelligence du geste et l’amour du travail bien fait.
Si Bernard Leroy, président de Seine-Eure, parvient à concrétiser ses espoirs,
on pourrait enfin se satisfaire d’un lien profond entre les emplois salariés et
les domiciles des futurs artisans du cuir actuellement majoritairement situés
hors du territoire local.
FX Priollaud candidat aux Européennes ?
FX Priollaud, maire de Louviers. ©JCH |
En vérité le premier
magistrat de notre ville n’a jamais manifesté publiquement l’intention de siéger
à Strasbourg. Personnellement, je le vois mal parvenir à mener de front ses
responsabilités régionales et locales avec celles d’un mandat de parlementaire
européen. A un an et quelques mois des élections municipales, il courrait un
risque important en cas d’échec. Mieux vaut tenir que courir.
Face à face Plenel-Cohen
Le face à face récent entre
Edwy Plenel, directeur du site Mediapart, et Patrick Cohen, journaliste sur la
5 (notamment dans C à vous) illustre une fois de plus la nécessité de défendre
la liberté de la presse et ce qui va avec : la protection des sources.
Patrick Cohen a jugé inconvenant que Mediapart rendent publics les échanges
entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, les héros malgré eux d’une affaire
protéiforme bizarroïde, sous prétexte qu’il s’agissait d’une rencontre privée
entre deux personnes ignorant, bien sûr, qu’elle étaient écoutées pendant leur
dialogue.
La théorie — que je soutiens
— d’Edwy Plenel est l’exact contraire de cette prise de position. Un
journaliste digne de ce nom, s’il n’a pas acquis les écoutes de manière
mercantile ou frauduleuse ou par des moyens déloyaux, se doit de publier tous
les éléments d’une affaire d’intérêt public. Personne n’affirmera que les
agissements de M. Benalla, si proche du président et du pouvoir exécutif, ne
sont pas d’intérêt public. Plusieurs informations ont été ouvertes notamment
par le parquet financier afin de connaître les rapports (contractuels ?) entre
un oligarque russe et le couple Benalla-Crase, du nom de l’ancien gendarme
originaire de Louviers, d’ailleurs. L’obstination de Patrick Cohen était pathétique
tandis que la colère d’Edwy Plenel s’exprimait de manière fort construite et
implacable. Plenel a de nombreux détracteurs dont François Loncle, ancien député,
qui me rappelle sans cesse le rôle qu’il aurait joué dans le suicide de Pierre
Berégovoye. L’ancien Premier ministre, fort déprimé, n’avait peut-être pas
besoin d’un article au vitriol pour attenter à sa vie. Qui sait ?
Les dirigeants italiens devraient rester chez eux
Le rappel de l’ambassadeur
de France à Rome pour « consultations » intervient après une série d’incidents
entre la France et l’Italie. Depuis l’arrivée au pouvoir de Salvini et Di Maio
(extrême droite et anti-partis) leurs critiques acerbes pleuvent sur la France
de Macron comme à Gravelotte. Les Italiens n’apprécient pas le rachat de
quelques fleurons de la botte par des sociétés françaises, ils veulent remettre
en cause des projets communs et anciens tel que la liaison Lyon-Turin par
exemple et surtout la visite de Di Maio aux gilets jaunes (1) sur le territoire
français donc, a été la goutte faisant déborder le vase.
Di Maio assure qu’il est
venu en France au nom du mouvement cinq étoiles et pas comme ministre.
Difficile à admettre quand on est membre d’un gouvernement et quand Salvini
appelle publiquement les Français à battre Macron ! L’Italie est un pays
que j’adore. Tout comme j’aime les Italiens. Je déteste les dirigeants de cette
grande démocratie. Ils sont de nombreux défauts : nationalistes, xénophobes…et
populistes dans le pire sens du mot. Ils ont gagné les élections. Soit.
Souhaitons que ce qu’une élection a fait, une autre pourra le défaire.
(1) Ingrid Levavasseur, tête
de la liste RIC, était absente car en désaccord avec Chalançon, le gilet
jaune qui avait fait appel au général de Villiers pour résoudre la crise ! Il a accueilli Di Maio !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire