Quand j’entends un certain
Maxime Nicole (Fly Rider) sur la toile revendiquer « la souveraineté et la
liberté du peuple » j’ai le poil qui se hérisse. Ce Maxime Nicole, à qui tous
les journalistes de radio et de télé tendent le micro,
est âgé de 25 ans, se prend pour un penseur d’exception alors que quand on l’écoute
bien, on entend des arguments éculés, mensongers, complotistes. C’est lui qui
disait détenir des secrets aptes à mettre à bas la République, c’est le même
qui a lancé le mot d’ordre contre « le pacte de Marrakech et l’invasion
migratoire », c’est le même encore qui a vu dans l’attentat terroriste de
Strasbourg, « comme par hasard », la main du gouvernement sans le dire expressément.
Et je me dis : faut-il donner du pouvoir à ces démagogues patentés, ces hâbleurs
répétitifs, amateurs de Fake news ? Ils trouvent des Français pour croire en
leurs balivernes. Soit. Devons-nous pour autant céder à leur chantage, devons-nous nous mettre à
genoux devant des gilets jaunes « aux
cheveux longs et aux idées courtes »?
Certainement pas. Et le
gouvernement (dont Edouard Philippe) ne devrait pas donner trop de crédit à une proposition
qui pose un vrai problème mais apporte une mauvaise réponse. Que le besoin de démocratie
participative s'exprime, c'est évident. Mais comme le dit Dominique Wolton, sociologue et expert en
communication « une affirmation devant un
micro n’est pas pour autant une vérité. » Il ne faut pas confondre l’information
vérifiée, recoupée, corroborée (par des journalistes dont c’est le métier) avec
l’expression des émotions spontanées trop souvent construites sur des affects
individuels oubliant que l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts
particuliers.
C’est si vrai que les commentaires publiés sur la toile sont,
dans leur grande majorité, anonymes, comme si les auteurs avaient honte de leur
expression, comme s’ils craignaient d’être montrés du doigt pour leurs
insultes, menaces, agressions verbales. Et par peur des procès judiciaires
aussi. Le référendum d’initiative citoyenne ? Pourquoi pas mais alors, il
doit être encadré, limité, respectueux du droit et des lois. Imagine-t-on un
référendum sur la peine de mort ? Sur le mariage pour tous ? Sur la
Procréation médicale assistée ? L’interruption volontaire de grossesse ?
Tous sujets devant être traités avec tact, éthique, raison…nécessitant informations contradictoires, climat apaisé, refus des passions tristes.
La responsabilité de chacun
est bien dans le courage de ses opinions. Les tireurs venus devant le domicile de
Bruno Questel, député, se sont sauvés comme des pleutres. Les voleurs,
pilleurs, destructeurs à Paris agissaient casqués et masqués. En ces temps
troublés, il me paraît sain de rappeler que la charte du journaliste (dont le métier est d'informer, pas de déformer) commence
ainsi : « un journaliste digne de ce
nom, prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes. Il tient la calomnie,
les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des
faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles…» voilà
pourquoi on doit considérer avec la plus grande méfiance et la plus extrême
prudence les propos des Maxime Nicole, Eric Drouet et autres Cauchy,
soi disant porte parole des gilets jaunes. Ils n’engagent qu’eux-mêmes et ceux
qui les suivent…soit quelques milliers de complices. Ils ne doivent pas faire
la loi, applicable à tous et pour tous.
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