Dans l'abattoir du Boischaut. (capture d'écran) |
Le responsable de la FDSEA
de l’Indre affirme que la vidéo de l’association de défense des animaux L214
est du « lynchage ». Sur France Info, il regrette qu’on mette en cause des gens
qui ne font que leur métier. Sur les images (partagées sur ce blog) on assiste à
un « spectacle » scandaleux. Les animaux ne sont pas traités comme…du bétail
mais comme des objets qu’on peut manipuler à sa guise. On les découpe quand ils
ne sont pas encore morts, on enlève les cornes d’une vache toujours vivante, on
accroche un chevreau à une esse alors qu’il gigote toujours. Heureusement, l’abattoir
du Boischaut est classé bio. Que serait-ce s’il s’agissait d’un abattoir
ordinaire ?
Évidemment, les propriétaires
de l’établissement ont porté plainte pour introduction dans un lieu privé et
filmage interdit. J’ai envie de dire : et alors ? On ne peut que féliciter
les auteurs de ces images (même dérobées) puisqu’elles mettent au jour des méthodes
brutales, sauvages, que les conditions de travail et la productivité exigée
induisent immanquablement.
L214 « association de
protection animale œuvrant pour une pleine reconnaissance de la sensibilité des
animaux et l'abolition de pratiques cruelles » a raison de rendre publiques des
pratiques honteuses. Ces lanceurs d’alertes doivent, plutôt qu’être montrés du
doigt par des professionnels insensibles ou barbares, être au contraire félicités
pour leur courage. Même s’ils bravent la loi et la transgressent, ces défenseurs
de la condition animale placent la souffrance des bêtes abattues au dessus d’autres
valeurs telles que le travail ou la nécessité de satisfaire l’appétit des
humains.
J’entendais cet après-midi
le PDG de Herta constater que depuis deux ou trois ans, la consommation de
charcuterie stagne voire est à la baisse. Les Français ouvrent donc les yeux,
ils mangent moins de viande, écoutent les conseils des nutritionnistes et s’indignent
des pratiques d’abattage d’un autre âge. Du moins dans un pays civilisé comme le nôtre. On
sait depuis belle lurette que la souffrance animale existe. Qu’elle doit être
prise en compte dans toutes les situations. Qu’elle ne souffre aucune exception
même et surtout quand il s’agit d'ôter la vie de ces bêtes à viande. Bons sentiments, direz-vous ? Je
n’en ai aucune honte.
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