3 novembre 2018

La nouvelle vidéo de L 214 montre des pratiques révoltantes et barbares


Dans l'abattoir du Boischaut. (capture d'écran)
Le responsable de la FDSEA de l’Indre affirme que la vidéo de l’association de défense des animaux L214 est du « lynchage ». Sur France Info, il regrette qu’on mette en cause des gens qui ne font que leur métier. Sur les images (partagées sur ce blog) on assiste à un « spectacle » scandaleux. Les animaux ne sont pas traités comme…du bétail mais comme des objets qu’on peut manipuler à sa guise. On les découpe quand ils ne sont pas encore morts, on enlève les cornes d’une vache toujours vivante, on accroche un chevreau à une esse alors qu’il gigote toujours. Heureusement, l’abattoir du Boischaut est classé bio. Que serait-ce s’il s’agissait d’un abattoir ordinaire ?

Évidemment, les propriétaires de l’établissement ont porté plainte pour introduction dans un lieu privé et filmage interdit. J’ai envie de dire : et alors ? On ne peut que féliciter les auteurs de ces images (même dérobées) puisqu’elles mettent au jour des méthodes brutales, sauvages, que les conditions de travail et la productivité exigée induisent immanquablement.

L214 « association de protection animale œuvrant pour une pleine reconnaissance de la sensibilité des animaux et l'abolition de pratiques cruelles » a raison de rendre publiques des pratiques honteuses. Ces lanceurs d’alertes doivent, plutôt qu’être montrés du doigt par des professionnels insensibles ou barbares, être au contraire félicités pour leur courage. Même s’ils bravent la loi et la transgressent, ces défenseurs de la condition animale placent la souffrance des bêtes abattues au dessus d’autres valeurs telles que le travail ou la nécessité de satisfaire l’appétit des humains.

J’entendais cet après-midi le PDG de Herta constater que depuis deux ou trois ans, la consommation de charcuterie stagne voire est à la baisse. Les Français ouvrent donc les yeux, ils mangent moins de viande, écoutent les conseils des nutritionnistes et s’indignent des pratiques d’abattage d’un autre âge. Du moins dans un pays civilisé comme le nôtre. On sait depuis belle lurette que la souffrance animale existe. Qu’elle doit être prise en compte dans toutes les situations. Qu’elle ne souffre aucune exception même et surtout quand il s’agit d'ôter la vie de ces bêtes à viande. Bons sentiments, direz-vous ? Je n’en ai aucune honte.

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