25 octobre 2018

Saint-Aubin-sur-Gaillon : La victoire de la CASE est aussi la défaite de Sébastien Lecornu


Sébastien Lecornu au centre. ©Jean-Charles Houel
L’annulation des arrêtés préfectoraux plaçant la communauté de communes de la région de Gaillon (pour faire court) dans les mains de celle des Vernonnais (pour faire vite) est une victoire (provisoire ?) pour les animateurs de la communauté d’agglomération Seine-Eure et une lourde défaite pour Sébastien Le Cornu, ancien maire de Vernon, ancien  président du Conseil départemental et dorénavant ministre délégué aux collectivités territoriales.

Le nœud de l’affaire est très simple. Dans la communauté Eure-Madrie-Seine (Gaillon donc), il existe une commune dite plus « riche » que les autres. Cette commune, Saint-Aubin-sur-Gaillon, pour la nommer est présidée par un maire qui a décidé, avec l’accord de son conseil municipal, de céder aux appels des sirènes vernonnaises (Sébastien Lecornu…) et de demander sa sortie de la communauté à laquelle elle appartient actuellement. Cette richesse fait des envieux, des jaloux et les Vernonnais-Andelysiens se voyaient bien capter les ressources de Saint-Aubin.

Je passe sur les aléas nombreux qui meublent les mois passés en polémiques et discussions. La majorité des membres de la communauté de Gaillon, quant à eux, a souhaité, légitimement eu égard à ses diverses compétences et sa proximité géographique, adhérer à l’agglomération Seine-Eure actuellement présidée par Bernard Leroy. Cette agglomération de 37 communes est attractive, dynamique, et ses finances sont saines.

Ce dernier et son exécutif ont donc décidé de ne pas se laisser…exécuter. Considérant notamment, que la communauté de Gaillon a contribué au financement de la zone d’activité de Saint-Aubin et qu’il est trop facile d’oublier le passé, Ils ont attaqué les arrêtés du préfet devant le tribunal administratif de Rouen (ils soutenaient le départ vers Vernon) et iront in fine devant le Conseil d’Etat si besoin. Dans l’attente, les esprits échauffés vont retrouver leur sérénité et le travail administratif se poursuivre. Ainsi au 1er janvier 2019, si le préfet ne fait pas preuve de mauvaise volonté, les communautés de Gaillon et de Louviers devraient se marier pour le meilleur. Mais rien n'est encore certain puisque le préfet, Thierry Coudert, veut absolument satisfaire un ministre du gouvernement même s'il cache cet argument.

Logique, non ? Dans la mesure où ces deux communautés bordent la Seine et vont s’unir pour favoriser le développement économique d’un axe fort entre Le Havre, Rouen et Paris. Les élus de Saint-Aubin-sur-Gaillon devraient faire contre mauvaise fortune bon cœur, eux qui continueront de percevoir la taxe foncière des unités industrielles et artisanales si proches de l’autoroute A 13. Les logiques économiques doivent primer les impératifs politiques un peu trop voyants en l’occurrence.
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