Sébastien Lecornu au centre. ©Jean-Charles Houel |
L’annulation des arrêtés préfectoraux
plaçant la communauté de communes de la région de Gaillon (pour faire court)
dans les mains de celle des Vernonnais (pour faire vite) est une victoire
(provisoire ?) pour les animateurs de la communauté d’agglomération
Seine-Eure et une lourde défaite pour Sébastien Le Cornu, ancien maire de
Vernon, ancien président du
Conseil départemental et dorénavant ministre délégué aux collectivités
territoriales.
Le nœud de l’affaire est très
simple. Dans la communauté Eure-Madrie-Seine (Gaillon donc), il existe une
commune dite plus « riche » que les autres. Cette commune,
Saint-Aubin-sur-Gaillon, pour la nommer est présidée par un maire qui a décidé,
avec l’accord de son conseil municipal, de céder aux appels des sirènes vernonnaises
(Sébastien Lecornu…) et de demander sa sortie de la communauté à laquelle elle appartient
actuellement. Cette richesse fait des envieux, des jaloux et les Vernonnais-Andelysiens se voyaient bien capter les ressources de Saint-Aubin.
Je passe sur les aléas
nombreux qui meublent les mois passés en polémiques et discussions. La
majorité des membres de la communauté de Gaillon, quant à eux, a souhaité, légitimement
eu égard à ses diverses compétences et sa proximité géographique, adhérer à l’agglomération
Seine-Eure actuellement présidée par Bernard Leroy. Cette agglomération de 37 communes est attractive, dynamique, et ses finances sont saines.
Ce dernier et son exécutif
ont donc décidé de ne pas se laisser…exécuter. Considérant notamment, que la
communauté de Gaillon a contribué au financement de la zone d’activité de
Saint-Aubin et qu’il est trop facile d’oublier le passé, Ils ont attaqué les
arrêtés du préfet devant le tribunal administratif de Rouen (ils soutenaient le départ vers Vernon) et iront in fine devant le Conseil d’Etat si besoin. Dans l’attente,
les esprits échauffés vont retrouver leur sérénité et le travail administratif
se poursuivre. Ainsi au 1er janvier 2019, si le préfet ne fait pas
preuve de mauvaise volonté, les communautés de Gaillon et de Louviers devraient
se marier pour le meilleur. Mais rien n'est encore certain puisque le préfet, Thierry Coudert, veut absolument satisfaire un ministre du gouvernement même s'il cache cet argument.
Logique, non ? Dans la
mesure où ces deux communautés bordent la Seine et vont s’unir pour favoriser
le développement économique d’un axe fort entre Le Havre, Rouen et Paris. Les élus
de Saint-Aubin-sur-Gaillon devraient faire contre mauvaise fortune bon cœur, eux
qui continueront de percevoir la taxe foncière des unités industrielles et
artisanales si proches de l’autoroute A
13. Les logiques économiques doivent primer les impératifs politiques un peu
trop voyants en l’occurrence.
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