La construction du collège du Hamelet en 1977. © Jean-Charles Houel |
La fermeture définitive du
collège Pierre Mendès France à Val-de-Reuil est, majoritairement, vécue comme
une injustice flagrante. Injustice pour les collégiens, pour leurs parents,
pour les enseignants, les équipes administratives et bien évidemment injustice
pour les élus de l’ex-ville nouvelle dont les efforts permanents en matière d’éducation ne
sont pas récompensés.
Malgré les prétextes et les
arguments — on en trouvera toujours — développés par la majorité du Conseil départemental
présidé par M. Lehongre maire LR de Pacy-sur-Eure, le citoyen lambda ne
comprend pas bien pourquoi ni comment des élus responsables en arrivent à
supprimer de la carte scolaire un établissement qui accueillait plus de 300 élèves.
Les économies ne justifient pas tout. Surtout quand il s’agit de l’enseignement
et de l’avenir des Rolivalois et des habitants des communes alentour.
Revenons à notre affaire de
parking. Le conseiller départemental de Louviers — celui qui un jour est
LR puis le lendemain macroniste et le surlendemain MODEM tout en restant LR —
M. Daniel Jubert, se trouve contraint de justifier l’injustifiable. Comme plus
de 120 collégiens de Val-de-Reuil vont devoir venir à Louviers pour suivre
leurs études, il est clair que les mouvements des bus et autres voitures
individuelles vont augmenter dans l'unique rue (cul de sac) menant au collège du
Hamelet. Pour éviter les bouchons et satisfaire la demande légitime des usagers
du collège, le Département avait promis (dixit M. Jubert) que des travaux d’amélioration
en stationnement et en circulation seraient entrepris pendant les vacances
scolaires. Promesse fallacieuse puisque la rentrée va se faire sans qu’un coup
de pioche n'ait été donné. Ce n’est pourtant pas faute de savoir que la rue séparant
Louviers de Pinterville est une rue relativement étroite puisque deux bus ne
peuvent se croiser. Ces travaux, jugés prioritaires, auraient dû être entrepris
dès la fin de l’année scolaire passée.
J’ignore quel pataquès
administratif ou politique a conduit le conseiller départemental à présenter
ses plates excuses au public puisque les travaux tardent et qu’il réitère une
promesse nouvelle en assurant que les vacances de Toussaint seront mieux utilisées.
Certains peuvent le croire sur parole, d’autres, dont je suis, estiment qu’il
faut rester vigilants et mobilisés pour obtenir du conseil départemental une
toute petite compensation face à l’énorme erreur que revêt la fermeture du collège
Mendès France. J’attends avec une certaine impatience de connaître les
effectifs des écoles primaires de la ville de Val-de-Reuil. Si, comme je le
crois, ils montrent une augmentation sensible de la population scolaire et donc
une fréquentation plus forte des collèges à moyen terme, on découvrira avec
effroi que la majorité départementale actuelle a fait œuvre de basse politique en
sacrifiant l’intérêt des enfants d’une ville qu’il faudra bien un jour (pour la
droite) accepter telle qu’elle est : une ville en pleine croissance,
source de richesses locales surtout si sa population scolaire lui promet d'assurer un
avenir digne et prometteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire