(capture d'écran) Dominique Jacob et Brendan Mac Farlane. |
Le journal « Le Monde »
consacre plusieurs articles à des couples originaux, homme et femme pour le
coup, célèbres pour leur métier et leur complémentarité. Ainsi dans le journal
daté de vendredi 10 août avons-nous découvert avec ravissement la présence de
Brendan Mac Farlane et Dominique Jacob. S’ils sont devenus des stars de l’architecture
contemporaine c’est surtout et avant tout pour leurs réalisations hexagonales à
Paris, Lyon, Orléans et pour le style de leur architecture.
Il fut une époque, il y a plus
de vingt ans, pendant laquelle Brendan et Dominique (contrairement à Harry
Ballet, je préfère les prenons aux noms) n’avaient encore brillé au firmament
des artistes designers. Mais à Val-de-Reuil, un jury averti, les désigna comme
vainqueurs du concours organisé par la ville rolivaloise, sous l’impulsion de
Bernard Amsalem et le concours actif de Patricia Houel-Deschamps.
De quoi s’agissait-il ?
De réaliser, dans cette ville nouvelle, un monument à la mémoire et à la paix
plutôt qu’un monument aux morts. D’un côté l’espoir et l’espérance, de l’autre
les rites nécessaires mais morbides des célébrations et autres cérémonies. J’ai
le souvenir d’une discussion avec Gérard Thurnauer, membre du jury et
architecte en chef de la ville nouvelle, fort convaincu de la qualité de la proposition
des deux jeunes architectes et également certain de leur avenir radieux. Il n’y
a guère qu’un Sarkozy, profane avec la tête près du bonnet, pour ne pas comprendre
qu’une architecture moderne n’a que peu à voir avec le château de Chambord. On
oubliera donc ses remarques désobligeantes voire incultes.
Ce blog n’est pas le lieu de
rappeler, par le menu, le bilan des espaces construits ou réhabilités par le
couple Mac Farlane-Jacob. On aurait aimé trouver dans l’article du Monde,
justement, des preuves plus affectives des raisons de leur union
professionnelle et privée ainsi que de leur histoire commune alors que le texte
de Harry Ballet choisit une distance froide avec ses interlocuteurs contrastant
avec les autres textes de la série.
Qu’importe. Le simple fait d’avoir
été choisis par le journal « dit de référence » démontre l’importance prise par
Dominique Jacob et Brendan Mac Farlane dans le monde de l’architecture
contemporaine. J’invite ceux et celles qui souhaitent mieux les connaître à se
rendre sur le monument à la Mémoire et à la paix de Val-de-Reuil. Ils feront
abstraction des oriflammes et des gerbes qu’affectionnent les anciens
combattants. Très attachés à la mémoire et aux gestes honorifiques, ils se sont
rabattus sur le monument transformé à son corps défendant en outil de souvenir.
Alors que dès l’origine, sa destination devait glorifier la mémoire
indispensable à la compréhension des temps et la paix, si nécessaire à
préserver dans le monde violent qui est le nôtre.
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