Sans liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur
(Beaumarchais)
Une démocratie digne de ce
nom exige l’équilibre des différents pouvoirs. Elle se conforte en assurant,
notamment, une liberté essentielle : la liberté de la presse. Depuis des
années, sur ce blog, je défends comme je peux la liberté de penser, d’expression
et d’édition. Malgré de nombreuses résistances, malgré les polémiques et malgré
les fausses nouvelles qui fleurissent sur les réseaux sociaux (mais pas que) j’affirme
qu’une presse libre est indispensable au bon fonctionnement des institutions.
Il est facile de comprendre
que tout pouvoir souhaite dissimuler ses erreurs et masquer ses failles. Le
Premier ministre actuel a raison quand il assure qu’« une République exemplaire
n’est pas une République infaillible. » Les Français ne doivent pas oublier,
par exemple, que sans Médiapart il n’y aurait pas eu d’affaire Cahuzac. Sans le
Canard enchaîné, pas d’affaire Fillon…et sans Le Monde pas d’affaire Benalla.
Il faut se réjouir, au contraire que notre pays dispose d’une presse d’information,
voire d’opinion, couvrant l’ensemble du champ politique. Le citoyen ne peut se
contenter de la parole officielle. Même si Les Français lisent moins de
quotidiens ou d’hebdomadaires, ils
ne peuvent, non plus, faire une confiance aveugle aux chaînes d’informations télévisées
ou aux chaînes dites historiques. C’est pourquoi, en ces temps délicats et
dangereux, chacun et chacune d’entre nous doit se montrer exigeants sur le
bruit de fond, distant avec les rumeurs et patients avec l’évolution des
affaires dont le fin mot sera dit, un jour, par les juges.
Un peu de répit pour les abeilles
Réjouissons-nous. Les néonicotinoïdes
sont interdits depuis le 1er juillet. Il est maintenant établi que
ces produits portaient atteinte à la bonne santé des abeilles et qu’ils étaient
une des causes de la mortalité exponentielle des mouches à miel. Voilà une décennie
maintenant que l’Union nationale des apiculteurs et les différents syndicats départementaux
mènent la lutte contre l’utilisation de ces éléments chimiques produits en
accompagnement des semences. Des intérêts financiers colossaux sont mis en œuvre
par l’industrie chimique afin de faire perdurer un système pervers finalement
nuisible pour l’homme puisque l’abeille est indispensable à la pollinisation
des plantes légumineuses et fruitières. Félicitons nous de l’opiniâtreté des
professionnels et des amateurs tout autant passionnés par le monde des hyménoptères
utiles à l’homme. Leur combat n’aura pas été inutile. Ils ont enfin gagné.
D’autant que les néonicotinoïdes
ne sont pas les seuls à causer des dommages aux ruchers. Le varroa continue ses
ravages et le frelon asiatique a atteint le nord de la France depuis des
lustres. Ce prédateur d’abeilles doit être combattu avec obstination. (Voir photo)
La grosse erreur des Britanniques
Les Britanniques commencent à
se rendre compte de la grosse erreur qu’ils ont commise lors du référendum dit
du Brexit. Non seulement la Livre a perdu sensiblement de sa valeur, non
seulement nombres de sociétés et d’entreprises déménagent qui à Paris, qui à
Francfort, qui à Bruxelles, mais en plus une commission parlementaire (à la
Chambre des Communes) vient de rendre publiques des conclusions surprenantes
pour les naïfs que nous sommes. La fédération de Russie de Vladimir Poutine a,
semble-t-il, contribué au financement de la campagne des Brexiters sans oublier
que Facebook a été mis en cause pour avoir contribué à inonder les Britanniques
de messages fallacieux et pour le coup de fake news.
Certains espèrent un nouveau
référendum qui ne serait pas entaché d’irrégularités et de mensonges à la
Farage. C’est, à mon avis, croire au père Noël. Theresa May (dont les jours au
10 Downing street semblent comptés) ne prendra jamais le risque de se mettre à
dos une nouvelle majorité de citoyens favorables à la sortie de l’UE. Un
sondage donne 51% pour le maintien dans l’Union. La marge n’est pas assez nette
pour assurer le tir de la seconde cartouche. Les Italiens et autres Hongrois
feraient bien de méditer l’exemple britannique. Car chacun sait que s’il est
facile de détruire il est bien plus difficile de construire. 70 ans de paix, ce
n’est pas mal, non ?
Au fait, les services de
renseignements américains confirment l’intention des Russes de perturber les
prochaines élections de mi-mandat. Trump a beau crier sur tous les toits que l’enquête
de M. Mueller est une chasse aux sorcières, l’intervention des hackers russes
pendant la campagne présidentielle US est acquis. Un futur candidat prévenu en
vaut deux.
A 10 ans on ne va pas en prison, heureusement
Un enfant de 10 ans vient d’être
mis en examen pour avoir causé, très indirectement et très inconsciemment, la
mort de quatre personnes dans un incendie à Aubervilliers. Un mineur de 13 ans
ne peut pas aller en prison. Fort heureusement. La gamin a mis le feu à un
torchon qui a mis le feu à……… et ainsi de suite. Bilan : quatre personnes
mortes dans l’incendie, de gros dégâts matériels et surtout les remords éternels
des parents qui ont laissé sans surveillance leur progéniture. Bien que 10 ans ne soit pas un âge
pendant lequel la raison fait défaut. L’oisiveté peut-être ?
Ce fut le thème de campagne de l'élection cantonale de l'année 2008. Fallait-il rouvrir, oui ou non, la voie ferrée entre Louviers et Evreux. Franchement, je croyais ce projet enferré…ou plutôt enterré. L'élu écologiste de Louviers, Alexis Fraisse réveille ce vieux dossier — si controversé — et propose de favoriser le train à la voiture ce qui n'est pas idiot mais il faudrait qu'une prise de conscience globale contraigne les gouvernements et les citoyens à changer radicalement nos modes de vie et de production.
Légende de la photo : Rouvrir la voie ferrée nécessiterait des travaux très importants eu égard à l'état actuel de la voie. Cette photographie a été prise rue du Canal non loin du chantier de la nouvelle patinoire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire