Que l’auteur soit Charles
Pieri ou un autre de ses acolytes importe peu. Ce qui reste c’est une immense
nausée face à un texte d’injures (1) à l’égard de Mme Erignac, la veuve du
préfet assassiné à Ajaccio de trois balles dans la tête, paru sur le site
Facebook du mouvement de l’ancien leader du FLNC (condamné à de multiples
reprises). Que dit ce texte ? Que Mme Erignac leur rappelle ces femmes
françaises « collabo » à leur façon en ayant mis au monde les enfants de leurs
liaisons avec des soldats allemands durant l’occupation ! Comparer Mme
Erignac (dont le discours direct et digne a impressionné) aux femmes victimes
ou consentantes des militaires de la Wehrmacht est, soit abject, soit très
provocateur. Soit les deux. Les autorités administratives de l’île ont
immédiatement saisi Facebook pour obtenir le retrait des insultes infâmes — ce
qui s’est produit — non sans informer le procureur de la République afin que
des poursuites soient engagées (elles le sont) pour retrouver l’auteur des
lignes et le traduire devant les tribunaux.
Que dit des extrémistes
corses cette agression contre Mme Veuve Erignac ? Que les nationalistes
corses ne peuvent pas bien longtemps cacher leu jeu et leurs vrais sentiments.
Les communiqués de protestation des uns, le silence des autres, ne sont en fait
que la traduction de la pensée réelle de ces
autonomistes-indépendantistes-nationalistes dont le vrai objectif et de
détacher la Corse de la nation française. Emmanuel Macron a eu raison de ne
rien lâcher. Il a dit non à l’amnistie des assassins, non à la co-officialité
de la langue corse (parlée par 10 % de la population !) non au statut de
résident qui créerait une inégalité devant la loi.
Philippe Torreton affirmait,
hier, sur la 5 qu’il ne faudrait pas trois ans d’autonomie aux Corses pour
faire de cette terre une terre de chaos tant les luttes entre clans, entre
groupes mafieux, seraient placées au premier plan. Sans oublier que la Corse reçoit
aujourd’hui 2 milliards d’euros du budget de l’Etat sous bien des formes :
subventions, allocations, exemptions…Que deviendrait l’île sans ce système de
perfusion auquel il faudra bien un jour mettre fin ?
Doit-on pour autant baisser
les bras ? Le président de la République considère que le développement de
l’île de beauté passe d’abord par une prise en main du destin corse par ceux (légitimes)
qui sont élus pour cela et peuvent bénéficier de crédits européens notamment.
Avant d’exiger, comme le font les autonomistes, de nouvelles règles
institutionnelles, peut-être faudrait-il que l’exécutif corse utilise les
règles actuelles à bon escient. En entendant Gilles Simeoni inviter
Talamoni à se montrer « froid » à l’égard du président, on ne peut que s’interroger
sur la sincérité réelle des demandes corses, demandes volontairement jusqu’au-boutistes
qui ne pouvaient que finir dans le mur. C’est dommage pour une majorité de
Corses qui ne se reconnaissent pas dans ces pratiques d’un autre âge et d’une
autre vie. Quant au communiqué correctif du groupe de Talamoni, il n’est qu’à
en mesurer la prudence de sioux pour mettre au jour ses tendances réelles.
(1) Sur sa page Facebook, un
groupe indépendantiste animé par Charles Pieri a publié un texte scandaleux quelques
heures après les discours de Mme Erignac et Emmanuel Macron.
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