13 décembre 2017

Victoire du candidat démocrate dans l'Alabama sudiste ! Trump a du souci à se faire


Victoire ! Même si cette victoire vient des États-Unis, elle est bonne à prendre. Le candidat démocrate au poste se sénateur de l’Alabama a battu le sortant Républicain, un certain Roy Moore, ardemment soutenu par Donald Trump, le président des États-Unis. Cette victoire démocrate ramène la majorité au Sénat à une voix, compliquant sérieusement la tâche du président actuel. Avec deux voix d’avance il avait dû ferrailler pour faire passer ses réductions d’impôts après avoir dû renoncer à la réforme de l’Obamacare.

Que s’est-il passé pour qu’un Démocrate triomphe dans cet état conservateur ? Les récits d’agressions sexuelles à l’égard de toutes jeunes filles démentis par Moore et Trump (lui-même inquiété par des témoignages concordants de plusieurs femmes) ont atteinte la crédibilité d’un sénateur sortant qui avait l’habitude de laver plus blanc que blanc. Ses dénégations n’ont pas pesé lourd, notamment auprès de l’électorat féminin qui, à 57 %, a voté Démocrate ! Ce sont donc les femmes d’Alabama qui sont montées au créneau pour mettre fin à la carrière d’un sénateur à la réputation abîmée et aux idées passéistes. C’est ce Moore qui, il y a quelques mois, a osé répondre que jamais les Etats-Unis n’avaient été aussi grands que dans un lointain passé « même avec l’esclavage ».

J’ose espérer que répondant à l’appel de Barack Obama, les électeurs noir(e)s sont venus voter en masse, hier, pour priver Moore d’une victoire dont le caractère raciste n’eût pas été absent. Il est d’autant plus notable que le nouveau sénateur Démocrate est un ancien procureur nommé dans les années quatre-vingt-dix dont l’action engagée permit de juger des membres du KKK (Ku klux klan) responsables de l’incendie meurtrier d’une église qui causa le décès de quatre jeunes filles noires. Trump a beau souhaiter un court mandat au nouvel élu, il n’empêche. Les élections de mid-term s’annoncent délicates pour le président sortant et ses majorités fragiles. Anticipant ses volontés, peut-être les dirigeants républicains décideront-ils d’envoyer Trump lui-même sur la lune ?

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