Finie la neutralité du net
aux États-Unis d’Amérique, le soi-disant pays de la liberté. Il s’est trouvée
une majorité républicaine pour mettre un terme à une égalité parfaite entre
tous les opérateurs. Dorénavant, on pourra favoriser tel ou tel, blâmer tel ou
tel et accélérer ou ralentir le débit au gré des humeurs, des points de vue
exprimés et comme c’est encore un coup de Trump le maudit, il y a fort à parier
que les associations, les ONG, les démocrates, les anti-Trump ne seront pas
parmi les favorisés.
Imaginez la disparition de
la neutralité du net en France ! Pour des raisons économiques, financières,
politiques, on pourrait vous empêcher, chers lecteurs de ce blog, d’avoir un
accès permanent, égalitaire, à vos sites favoris. Alors qu’Edouard Philippe,
Premier ministre, annonce le déploiement global de la fibre optique en France à
l’horizon 2020, je ne parviens pas à me faire à l’idée qu’une majorité
politique, quelle qu’elle soit, pourrait agir pour créer des inégalités d’accès
aux réseaux sociaux, aux sites d’informations, aux blogs, et autres éléments
utilisés dans le débat public.
C’est pourtant ce qui se
passe aux États-Unis. Bien que 84 % des Américains soient hostiles à cette
mesure remettant en cause ce qu’on appelle la neutralité du net, il s’est trouvé
un homme de main, un exécuteur des basses œuvres pour porter atteinte à ce qui
fait l’essence de la toile pour le meilleur et pour le pire si j’en juge par
les tweets présidentiels. N’en doutons pas, cette logorrhée-là, ne sera ni
ralentie, ni gênée. Dès aujourd’hui, des groupes manifestent devant le bureau
des « mécréants ». Ce qualificatif leur convient parfaitement dans la mesure où
ils vont privilégier les amis de Trump, les puissances économiques et politiques
de Trump, l’Amérique de Trump. Pourra-t-on continuer de parler de démocratie américaine
ou de pays préfasciste ?
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