Le Concert à Louviers a eu lieu le samedi 8 décembre 1979. © Jean-Charles Houel |
En a-t-on trop fait, trop
dit, trop écrit sur la mort de Johnny Hallyday ? Il est quand même
paradoxal que Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de LIbération, pose
ces questions alors même que son journal a fait cinq fois sa Une sur Johnny et
a consacré un numéro (18 pages spéciales) à la vie du chanteur. Comment la
jouer « modeste » quand 14 millions de téléspectateurs sont devant leur écran
pour suivre les cérémonies d’obsèques et que plusieurs centaines de milliers de
supporteurs ont affronté le froid dans les rues de la capitale dans le quartier
de la Concorde et de la Madeleine.
Oubliés les frasques et les
excès de Johnny Hallyday. Oubliés les démêlés avec les services fiscaux et les
velléités de changement de nationalités. Oubliées les aventures sentimentales
d’un teen-ager adulé, vénéré, devenu un mythe. La mort efface tout et c’est
tant mieux. Avec le temps qui passe, ne demeurent que les images du bonheur…Laeticia,
les enfants : David, Laura, Jade et joy, les anciens producteurs et
managers, un Claude Lelouch caméra en main, les présidents, Sarko, Hollande,
Macron, sans faute de goût, sans oublier les 700 bikers dont l’heure de gloire
était arrivée lors de la descente des Champs Elysées…Reste le regret des vrais
fans de voir partir le corps pour l’île de Saint-Barthélemy où le roi du rock
français a souhaité être inhumé. On trouvera bien le moyen d’ériger une statue
de Johnny à Paris.
Laurent Wauquiez élu président des
Républicains !
Quelle surprise ! Qu’il
soit passé dès le premier tour dimanche dernier avec plus de 70 % des suffrages
des militants est bien le moins qu’il pouvait obtenir eu égard à la faiblesse
de ses opposants dont on retiendra à peine les scores minables à défaut de
retenir le nom des candidats. Avec Wauquiez, la situation à la droite de la
droite s’éclaircit. Certes, rien ne dit — compte tenu de ses choix passés — que
son positionnement actuel soit définitif. Quand on succède à Jacques Barrot
pour devenir le Wauquiez de 2017 !
Inspiré par Buisson, aimanté
par le FN, le roi des santons de Provence et des crèches dissimulées, commence
par essuyer le refus des centristes de cheminer ensemble. Jean-Christophe
Lagarde a prévenu son monde : pas d’accord avec celui qui n’a pas choisi
au second tour entre Macron et Le Pen ! Pas de contrat avec un homme
pressé, cassant, incapable à l’évidence, de rassembler son camp et notamment
les partisans d’Alain Juppé, ou ceux de Valérie Pécresse, notamment. Je ne
doute pas que les rangs clairsemés des Républicains risquent des hémorragies
sensibles dans les mois à venir. Comment s’allier avec un homme dont le
discours est si loin de la raison sur le social, l’Europe, les institutions et dont
les attaques ad hominem forment le fondement de ses discours ?
Pourquoi pas une Corse indépendante ?
Je vais peut-être choquer
certains de mes lecteurs. Mais je me lance. Pourquoi la métropole doit-elle
s’accrocher coûte que coûte à la Corse ? Si les Corses, démocratiquement
et majoritairement, veulent plus d’autonomie et à terme l’indépendance,
pourquoi les leur refuser ? Même si je suis hostile personnellement à tous
les mouvements indépendantistes en Corse ou en Catalogne à l’heure où
l’ouverture au monde et à l’Europe s’avère si nécessaire, comment se
rapetisser, se recroqueviller, en cherchant l’isolement et l’avenir dans le passé ?
Les Corses peuvent avoir
culturellement et économiquement raison tout en ayant politiquement tort. Que
les autochtones de l’île défendent leur langue, leurs chants, leur histoire,
pourquoi pas ? Qu’ils rejettent la spéculation foncière empêchant les iliens
d’acquérir des terrains ou des biens immobiliers, cela se comprend. Mais sans l’état
français, la Corse devra souffrir sang et eau. Si l’avenir de l’île doit se
jouer sans l’hexagone, si les « natios », comme ils disent, souhaitent couper
le cordon avec lui, alors acceptons la solution finale de l’indépendance sans
haine ni ressentiment. On avait le Brexit, on aura la Corsexit…Faudra-t-il un
passeport avec visa ou la CI suffira-t-elle ?
Trump a un grain de folie
La reconnaissance de
Jérusalem comme capitale de l’état d’Israël par Donald Trump a des conséquences
internationales majeures alors même que cette décision est avant tout due à des
considérations internes. Le fantasque président des Etats-Unis a voulu
satisfaire les 60 millions de Chrétiens évangéliques sionistes plus sionistes
que les juifs américains eux-mêmes. Quand la cote de popularité du président
baisse, notamment à la suite de l’enquête en cours dans le cadre de l’affaire
russe, il s’empresse de changer de conversation et de sujet.
Fidèle à son
image…d’iconoclaste et de perturbateur majeur, Trump sème le vent de la
violence au Proche-Orient et partout dans le monde. Ce type est fou ! Pas
fou au point d’être interné (encore que…) mais fou dans son système de vie,
dans ses rapports aux autres. Troubler les constructions patientes et
laborieuses l’amuse. Il en va également de l’avenir de l’accord trouvé avec l’Iran.
Trump s’apprête à la dénoncer sous la pression des faucons de son équipe et des
Saoudiens. Enfin, tant qu’il n’envoie pas de bombe nucléaire sur la Corée du
Nord, rien ne trop grave n’est encore arrivé !
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