450 micro-partis, comités
théodules…alliance écologique de ceci, défense des animaux de cela…il existe
dans notre pays 450 structures bénéficiant de subventions de l’Etat pour
assurer leur fonctionnement. Ne cherchez pas ailleurs les raisons des multiples
candidatures enregistrées à l’occasion des élections législatives prochaines.
Il suffit que les représentants de ces structures « improbables » et parfois
fantaisistes soient présents dans 50 circonscriptions et obtiennent 1% des
suffrages pour qu’une fraction des crédits publics bénéficie aux « partis »
satisfaisant à ces conditions.
Il est bien évident que ces
mesures destinées à éviter les candidatures de figuration sont insuffisantes.
René Dosières, le député de l’Aisne, spécialiste des financements publics,
propose de porter à 2,5% des suffrages et 100 circonscriptions les nécessaires
conditions ouvrant le droit au financement public. Il n’est qu’à consulter les
listes de candidatures dans certaines circonscriptions pour constater qu’ils
sont 24, 25 voire 27 à postuler pour la fonction de député. Certain(e)s
candidat(e)s ne collent aucune affiche sur les panneaux électoraux. D’autres
n’envoient pas de circulaires. Il y a là un détournement évident du suffrage
universel dont devrait se soucier le ministre de la Justice chargé de préparer
la loi de moralisation de la vie politique.
Preuve, encore de la
lourdeur du système démocratique actuel, le temps de parole sur les ondes «
officielles » accordé aux partis représentés au Parlement. Le PS bénéficie de
trois heures, les Républicains de deux heures…tandis que la République en
marche, la France insoumise ou le Front national ne bénéficient que de douze
minutes d’antenne. Le conseil
d’Etat a saisi le Conseil constitutionnel. Il devra dire si trois des partis
ayant obtenu le plus de suffrages à la présidentielle sont des nains en
communication ou des parias de la parole libre.
(article à paraître dans La Dépêche du 31 mai)
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