Les insoumis sont en passe
de gagner leur pari. Le pari de Jean-Luc Mélenchon et de ses militants surtout,
plus que celui de ses électeurs dont une majorité (51 %) votera pour Emmanuel
Macron. Le pari de Mélenchon est très simple : Macron doit être élu avec
la marge la plus étroite possible ! Il doit être affaibli avant les législatives
que les insoumis espèrent gagner. Le sondage paru aujourd’hui dans le journal
Le Monde, s’il prévoit une victoire du candidat d’en Marche ! exprime également
un manque d’adhésion à sa personne et à son programme. Il est autant détesté
que Marine Le Pen ce qui n’est pas peu dire ! Pourtant, 59 % de l’ensemble
des électeurs(trices) annoncent qu’ils voteront pour Emmanuel Macron. Il apparaît
comme un rempart face aux agressions que feraient subir à notre société le
Front national et sa candidate.
Sur le plan économique, la
sortie de l’Europe et le retour au Franc, objets de bien des cafouillages sémantiques
cette semaine, seraient une catastrophe pour l’ensemble des Français. Dévaluation
de fait, taux d’intérêts de la dette insurmontables, considérable augmentation
des prix des produits importés, perte de confiance de la part des investisseurs
français et étrangers…La France serait mise à l’index. On voit déjà les conséquences
du futur Brexit sur le vivre ensemble…et la baisse de la croissance en
Grande-Bretagne !
Sur le plan sociétal, l’arrivée
au pouvoir d’une Le Pen et de son clan de gudards et d’identitaires causerait d’énormes
dommages dans la cohésion déjà abîmée des Français entre eux. Les socialistes,
les communistes, les insoumis, les musulmans, les journalistes, les
syndicalistes…tous ceux qui n’ont pas le doigt sur la couture du pantalon,
devraient raser les murs. Il faut imaginer ce que serait la vie sous l’extrême
droite. Il suffit d’écouter les opposants aux maires des quelques villes
frontistes pour savoir quel climat de tension, quelle pression permanente, s’exercent
actuellement à Béziers, Hénin-Beaumont, Fréjus, Beaucaire…sur les opposants ou
ceux et celles qui pensent autrement.
Quand j’entends un insoumis placer sur le même plan « le fascisme » de Le Pen et « l’esclavagisme social » de Macron, je m’interroge.
Sait-il ce qu’il dit ? Connaît-il le sens des mots ? A-t-il une
claire conscience de ce que c’est que de vivre comme en Turquie ou comme en Russie
où les élections sont truquées, les oppositions muselées, les libertés
fondamentales bafouées, l’économie rackettée ? Bien sûr que Macron n’est
pas le candidat idéal ! En existe-t-il, d'ailleurs ? Bien sûr qu’il possède une forme d’arrogance
propre à sa formation ? Bien sûr qu’il est jeune et manque d’expérience ?
Bien sûr qu’il faudra combattre certaines de ses propositions ? Pour
autant, nous serons dans le champ républicain et dans le respect de la démocratie
donc le respect de l’opposition. En fait, nous n’avons pas vraiment le choix. C’est
la loi d’airain de la constitution de la 5e République. Au second
tour de la présidentielle, on élimine. J’élimine Le Pen et je choisis Macron.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire