26 mars 2017

Marine Le Pen est allé baiser les babouches de Vladimir Poutine


Un ex-député russe, abattu de plusieurs balles en Ukraine ! Boris Nemtsov, le principal opposant à Vladimir Poutine, abattu de la même façon près des murs du Kremlin l'année dernière ! Anna Politkovskaïa, journaliste gênante, elle aussi assassinée en 2006. Difficile de ne pas voir, dans ces meurtres organisés et prémédités la forte influence du maître de la fédération de Russie. Il ne supporte ni une quelconque opposition interne, ni une presse libre, ni des états frontaliers réellement indépendants. Il faut une Marine Le Pen pour justifier l’annexion de la Crimée ou demander la levée des sanctions économiques de la part de l’occident sans contreparties des Russes.

Ce sont les babouches de ce Poutine-là que Marine Le Pen a choisi de baiser. On avait Sarkozy–caniche de Bush, on a maintenant une Le Pen prête à manger dans les mains du dictateur manipulateur… même si Marine Le Pen sait très bien ce qu’elle fait quand elle va rendre visite à l’autocrate tchadien ou au dictateur russe. Elle envoie des messages internes et externes destinés à la faire passer pour une dirigeante crédible. Ce qu’elle vient en réalité chercher à Moscou (pas à N’Djamena) c’est de l’argent et pas de la respectabilité, une denrée rare en politique et difficile à obtenir quand on puise ses racines dans la tradition historique d’une extrême droite raciste et antisémite. Poutine veut la dislocation de l'Union européenne et tous les moyens sont bons. Point. 

Ne vient-on pas par ailleurs d’apprendre — c'est effarant — qu’un élu FN avait proposé qu’on extraie les dents en or des Roms pour qu’ils paient leurs dépenses d’enseignement, de nourriture et d’hébergement ? Après coup, il a dit que c’était de l’humour. Quant au dénommé Chatillon, admirateur d'Hitler, spécialiste du « print » comme le dit joliment Marine Le Pen son amie de trente ans, il est surtout un spécialiste des détournements de fonds à l'aide d'un système mis en place lors des élections (tous genres confondus) avec achat obligatoire de kits par tous les candidats FN, avec un taux d’intérêt de 6,5 %, et d'autres fariboles destinés à piller les fonds publics. Le FN peut bien se moquer de François Fillon.

Marine Le Pen pourra toujours traiter René Dosières de « voyou », le député de l’Aisne est celui qui, parmi les parlementaires, aura le plus fait  pour obtenir des lois de moralisation et de contrôle du bon usage des contributions collectives. D’ailleurs qui pille l’Europe (qu’ils exècrent pourtant) sinon Marine Le Pen, Nigel Farage et leurs acolytes d’extrême droite eurosceptiques ? Aymeric Chauprade, ancien conseiller proche de Marine Le Pen et toujours député européen, a bien décrit devant les magistrats instructeurs, les mécanismes des emplois fictifs qui, si la candidate FN respectait à la lettre nos lois, lui vaudraient d’être aujourd'hui mise en examen. Elle a évidemment préféré fuir ses responsabilités et crier au loup en attendant que la campagne électorale prenne fin. Pourvu que les Français ouvrent enfin leurs yeux.

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