Lucrèce Borgia. |
Dans
le cadre de ses conférences mensuelles, la Société libre d’agriculture,
sciences, arts et belles-lettres de l’Eure, association laïque fondée en 1798
sous le Directoire, a invité le samedi 1er avril Danielle Serrano,
professeur émérite, enseignante en techniques professionnelles en langues étrangères
au lycée Aristide-Briand à Évreux de 1975 à 2004. Cette conférence est intitulée
« Les Borgia : tel père, tel fils mais Lucrèce... ? ». Elle aura lieu
comme de coutume aux Archives départementales de l’Eure à Évreux, 2 rue de
Verdun, à partir de 14 h 30.
Une
série télévisée a récemment mis en scène cette famille Borgia à la réputation
pour le moins sulfureuse mais si passionnante. Quelle famille ! Trahisons !
Complots ! Incestes ! Empoisonnements ! Quelle source d’inspiration
pour les romanciers ! Et pas des moindres : Alexandre Dumas fait
revivre ses membres dans sa série des « Crimes célèbres ». Michel Zévaco,
l’auteur des Pardaillan et du Capitan, l’un des héros incarnés au cinéma par
Jean Marais, leur consacre un livre. Jusqu’à Mario Puzo, l’auteur du « Parrain »,
qui publie « Le sang des Borgia ». Sans oublier Victor Hugo et son
drame « Lucrèce Borgia » en 1833. Et bien d’autres…Mais qu’en est-il
vraiment ? Cette période est bouillonnante : guerres, découvertes des
grands navigateurs, des génies artistiques mais troublants. Une famille de
dignitaires de l’Église : des prélats, des cardinaux et deux papes, d’abord
Alphonse Borgia sous le nom de Calixte III de 1455 à 1458, et Rodrigo,
autrement dit le pape Alexandre VI de 1492 à 1503.
Qu’en
est-il des réalités et des fictions sur ce pape Rodrigo Borgia et sur ses
enfants, César et surtout la mythique Lucrèce ? Une longue vie – pour l'époque
– pour ce pape intelligent, retors, jouisseur, subtil connaisseur de l'âme
humaine. Un parcours rapide, dense, foisonnant pour César Borgia, inspirateur
de Machiavel pour son livre majeur, « Le Prince ». Une existence brève,
trois mariages et une réputation d'empoisonneuse pour Lucrèce Borgia,
immortalisée à l’écran sous les traits de Martine Carol dans le film de
Christian-Jaque en 1953. Les recherches d’Ivan Cloulas, ancien directeur des
Archives départementales de l’Eure et ancien secrétaire général de la Société
libre de l’Eure, spécialiste de la Renaissance, ont été l’une des sources
documentaires de la conférencière.
Entrée libre et gratuite.
Société libre de l’Eure, 2 rue de
Verdun 27025 Evreux cedex. – http://societe-libre-eure.org
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