Emmanuel Macron veut
instaurer en France « l’égalité réelle ». Foutaises. L’égalité réelle n’existera pas tant que les gouvernants n’auront pas compris
(ou plutôt accepté) que l’égalité réelle commence à l’école et ce dès le plus
jeune âge. Tant que des déterminismes sociaux ou socioculturels continueront d’être
constatés et acceptés en France, les enfants de ce pays n’auront évidemment pas
les mêmes chances ni les mêmes réussites. L’ascenseur social ne fonctionne
plus. Et M. Macron peut bien appuyer sur le bouton, la panne demeure.
Il est d’ailleurs surprenant
qu’un gouvernement de gauche n’ait pas accordé une vraie priorité (et donc les
financements) à l’éducation et aussi à la culture. Qu’il s’agisse de l’apprentissage
des savoirs ou de la connaissance du monde par le théâtre, le cinéma, la
musique, la littérature, etc. ce gouvernement n’a pas accompli les efforts nécessaires.
Pire, même. Il a amputé le budget culturel de plusieurs centaines de milliers d’euros
chaque année tournant le dos au spectacle vivant et diminuant la part de l’Etat
dans les politiques culturelles locales. Je sais bien que les temps sont durs.
Mais ils ne le sont pas pour tous les habitants de ce pays. Quand ces
derniers vont apprendre que le coiffeur du président gagne près de 10 000 euros
par mois depuis 2012, ils vont se dire que M. Aquilino Morell n’était pas le seul (au
propre ou au figuré) à se faire cirer les pompes.
Dans la bouche de M. Macron,
l’égalité réelle est un concept vide de sens ou plutôt un slogan. M. Macron,
dont le mouvement « En Marche » a été pendant un moment domicilié au MEDEF, est
surtout un soutien du libéralisme débridé et de la flexibilité permanente. Pour
une fois, je suis d’accord avec Manuel Valls : « Il est temps que cela s’arrête.
»
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