27 juillet 2016

Réflexions au débotté…suite : Erdogan, Pétain, Les fous de Dieu, les énergies renouvelables


La Turquie ne peut pas rentrer dans l’Union européenne
Des milliers d’arrestations, des universités et des établissements scolaires bouclés, des journalistes recherchés et poursuivis, des magistrats licenciés…la purge bat son plein en Turquie après le putsch manqué. Et même si Erdogan a rencontré les responsables des partis d’opposition hier, ses objectifs ne font aucun doute : il veut présidentialiser le régime et bénéficier des pleins pouvoirs. La Turquie risque donc bien de sombrer dans la dictature et de dire Adieu à une éventuelle adhésion à l’Union européenne.
D’ailleurs, on ne voit plus bien comment les politiques favorables à l’adhésion de la Turquie pourraient argumenter pour faire valoir leur opinion. L’Union européenne est composée de démocraties (très différentes) où les élections se tiennent à date régulière et où tous les partis peuvent présenter des candidats. A l’évidence, le comportement du satrape turc ne répond plus aux exigences fondamentales de la charte de l’UE. En proposant de rétablir la peine de mort et en bâillonnant la presse, Erodgan montre la réalité de son pouvoir et proclame la condamnation sans appel des contre-pouvoirs. Or, c’est à l’aune de la vitalité de ces derniers qu’on peut juger de l’effectivité d’une vie démocratique au sein de laquelle les majorités et les oppositions s’affrontent. Il faut se rendre à l’évidence : La Turquie s’éloigne pour longtemps de l’UE…

Pétain et la Révolution nationale
Lors du procès du Maréchal Pétain condamné à mort puis gracié.
La chaine parlementaire a consacré une soirée documentaire à la vie du maréchal Pétain. On suit son entrée à l’école de guerre, on le voit avec Franco en Espagne en ambassadeur de France et à la tête du gouvernement de Vichy avec son ennemi intime, Pierre Laval. Assurément, cet homme appartenait viscéralement à la droite extrême. Et si sa légende née au cours de la première guerre mondiale en a fait un modèle de chef humain sensible à la souffrance et à la mort des soldats qu’il commandait, son comportement au cours de la période 1940-1945 l’a fait apparaître sous un autre jour. Un bien mauvais jour.
Avec sa Révolution nationale, Pétain a voulu tordre le bras à la République, à la démocratie parlementaire, aux syndicats de travailleurs, il a transformé en système l’antisémitisme, il a favorisé la haine des Francs-Maçons, des communistes, des socialistes et de la gauche en général, tout cela pour vanter « le travail, la famille, la patrie » et pour célébrer le culte du chef.
Pétain était-il un dictateur ? D’une certaine façon, oui, mais un dictateur au petit pied dans la mesure où les Allemands occupaient le pays et se payaient sur la bête. En 1943, lors de l’invasion de la zone sud par les Allemands, Pétain avait l’occasion de gagner l’Algérie et de continuer ou plutôt de reprendre le combat que le général De Gaulle n’avait jamais cessé. Il préféra rester sur le territoire de la métropole et soutenir activement la milice de sinistre mémoire. A Montoire, il signa la collaboration avec l’ennemi et crut en une Europe nazie…laissons le Front national cultiver sa mémoire.

Sont-ils fous, ces égorgeurs, ces bourreaux…
Sont-ils fous, ces égorgeurs, ces bourreaux, ces assassins de mécréants, comme ils disent ? Sont-ils fous, ces anciens délinquants, ces adeptes de la charia version Daech, ces djihadistes fanatiques ? S’ils ne le sont pas, qui sont-ils ? Pour tuer à Bagdad, à Tunis, à Istanbul, au Pakistan, au Bangladesh, à Paris, à Bruxelles, à Munich, à San Bernardino, à Nice, à Saint-Etienne-du-Rouvray encore aujourd’hui ? Quel courage faut-il pour égorger un prêtre de 84 ans (ou 86), pour prendre en otage deux religieuses et tenter de tuer un homme parce que catholique ? Quel courage faut-il pour semer la mort en Asie, en Europe, aux États-Unis, en Afrique, au Moyen-Orient ?
La réponse est évidente. Il ne faut aucun courage. Il suffit d’une hache, d’un couteau, d’un camion lancé à toute allure et croire au martyre. Au fait, les nazis n’étaient pas tous fous. Nombre d’entre eux ont aidé, encouragé la mort des Tziganes, des homosexuels, des juifs, des handicapés, dans ce qui reste le génocide le plus massif du 20e siècle. La violence fanatisée, voilà le danger.

Produire son électricité et la consommer
Dans ce flot de mauvaises nouvelles, une lueur d’espoir. Ségolène Royal va publier une ordonnance favorisant la production et l’autoconsommation d’électricité produite par panneaux solaires ou par éolien. Des ménages, des industriels, des agriculteurs vont être subventionnés pour faciliter les investissements idoines. Enfin.

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