Alors que l’écologie et l’environnement
sont au cœur des préoccupations citoyennes, les mouvements politiques français
s’en réclamant sont en état de faillite. Et pas seulement financière. Alors que
la COP 21 a fait de Paris la capitale du monde grâce à la ténacité de Laurent
Fabius et la compétence de Laurence Tubiana, ceux qui sont censés représenter
les aspirations à une économie raisonnable et une agriculture raisonnée se
disputent les maroquins et courent après les titres et les voitures avec
chauffeurs. Autrement dit, les écologistes politiques ont perdu la confiance
des Français attirés qu’ils sont par les luttes de pouvoir et le miroir aux
alouettes. Il n’y a guère que les socialistes pour être aussi masochistes, ce
qui n’est pas peu dire.
Le réchauffement climatique
est devenu une réalité. La montée des eaux est inéluctable tout comme celle du
CO2. La terre continue de trembler en Équateur et au Japon mais ce qui devrait
demeurer un phénomène naturel devient une catastrophe universelle quand le cœur
de centrales nucléaires explose et que l’homme n’a plus que ses yeux pour
pleurer. Et je ne parle pas de la pollution urbaine, du développement des
maladies dû à des causes environnementales, de l’accroissement des allergies,
du manque d’eau potable pour des centaines de millions de gens sans oublier l’absence
dans maints pays de réseaux d’assainissement ou de destruction organisée des déchets
ménagers ou industriels. Les campagnes sont devenues des poubelles.
Quand la planète va mal, les
écologistes devraient aller bien ou mieux. Au lieu de cela, ils nous offrent un
spectacle, certes traditionnel, mais pas de bon goût. Des députés européens ou
français, des conseillers régionaux (même peu nombreux) démissionnent d’Europe-Écologie-Les-Verts
à tour de bras pour aller soit au gouvernement soit pour créer des microstructures
toutes plus «pures» les unes que les autres. Plus vert que moi tu meures !
Dans ces conditions comment
voulez-vous que l’écologie ait bonne presse ? Alors que l’écologisation,
ainsi que l’écrit Hubert Védrine, en homme très avisé, prend le pas sur la dépolitisation
des politiques, n’est-il pas grand temps que les peuples se décident enfin à
donner la priorité à la défense d’une terre, d’un air et d’une eau que nous n’aurons
pas honte de léguer à nos enfants et petits-enfants ? Et si pour cela il
faut plus d’éoliennes, de panneaux solaires et une facture d’électricité au
montant plus élevé, acceptons-en les inconvénients avant de subir les conséquences
d’une vision à court terme que l’histoire condamnera un jour.
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