Un peu de respect pour le bien-être animal |
Choquantes !
Terriblement choquantes. Les images de ces agneaux étourdis maladroitement à
coups de marteau, dépecés alors qu’ils bougent toujours, balancés comme de
vulgaires déchets dans les files d’attente du découpage ont révulsé nombre de
Français lesquels ont quelque raison d’avoir la sensibilité à fleur de peau.
L’abattoir mis en cause, dans le sud de la France a dû fermer ses portes le
temps d’une enquête approfondie permettant de comprendre pourquoi et comment,
ces actes de cruautés sont possibles en France, en 2016.
Il ne faudrait pas non plus,
taper seulement sur les lampistes mis à pied séance tenante. Que sait-on des
employés filmés par caméra cachée au moment où ils accomplissent leur
forfait ? Que sait-on de leurs conditions de travail, de leurs salaires,
de la productivité qu’on attend d’eux ? Loin de moi l’idée d’absoudre les
auteurs de ces actes barbares mais il convient de dépasser l’image pour tenter
de comprendre comment des hommes « normaux » peuvent en arriver à de telles
extrémités. Il importe de dénoncer les fautes mais il convient aussi d’en
rechercher les causes et ne pas dire comme Manuel Valls sur un autre
sujet : « tenter de comprendre c’est
déjà chercher à excuser. »Non, c'est tout simplement une preuve d'intelligence.
J’ai ouï dire que des
dizaines d’abattoirs de notre pays connaissaient les mêmes dérives et les mêmes
excès. Les Français mangent de la viande, beaucoup de viande, et les escalopes
ou les côtes d’agneau ne tombent pas du ciel. Il a fallu nourrir, engraisser
des centaines de milliers d’ovins, de porcins, de bovins…pour remplir nos
assiettes. Au prix payé aux producteurs — si j’en crois les responsables des
syndicats agricoles — les éleveurs n’équilibrent pas leur budget. Et on
voudrait que le bien-être animal fût respecté quand les hommes qui les
produisent sont dans la dèche ? Bien sûr qu’il le faudrait et les services de
l’Etat devraient y veiller par des contrôles permanents et des pratiques
améliorées mais les moyens dont disposent les services vétérinaires ne le
permettent pas.
Il s’agit d’une chaine de production
et tous les maillons doivent, si je puis dire, être parfaitement…graissés. Si
un échelon quelconque manque à ses devoirs et aux règlements édictés (il paraît
qu’il y en a trop ? La faute à Bruxelles sans doute) C’est l’ensemble des
professions qui pâtissent d’une image dégradée et dégradante.
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