A lire les presses nationale
et internationale, notamment anglaise et allemande, la France semble totalement
absente dans la résolution du drame des réfugiés et des migrants. C’est à la
fois choquant et navrant. Il est vrai que la déclaration inopportune et
blessante de Manuel Valls à l’égard d’Angela Merkel — et très contre productive
pour l’Union européenne — n’a pas arrangé les affaires hexagonales. Trop d’égoïsme
et peu de solidarité.
Le couple franco-allemand,
dont chacun s’accorde à penser qu’il est absolument nécessaire à la bonne
marche de l’Union européenne, est en panne. Après le forcing de François
Hollande lors de la crise grecque et la menace de sortie de l’Europe du pays
gouverné par Alexis Tsipras, le gouvernement français ne parle plus, n’agit
plus, fait preuve d’une mollesse coupable.
Maurice Pons à Rouen au cinéma Omnia. (Photo CB) |
Bien sûr, le président doit
d’abord fouetter les chats intérieurs. Ils comprennent la maintenant trop
fameuse déchéance de nationalité et le projet de loi travail supporté (dans
tous les sens du terme) par Mme El Khomri. Quand même, le pays des droits de l’Homme
se devait de montrer le vrai visage de l’accueil de personnes et d’enfants
fuyant la guerre et les catastrophes humanitaires. Est-il trop tard ? Je
le crains. D’autant plus que les populistes de tous poils fourbissent leurs
armes : le racisme ordinaire, le bon sens (quelle banalité !) et la
peur de l’étranger. Je profite de l’occasion pour saluer Maurice Pons. L’écrivain
du Moulin d’Andé, a été mis à l’honneur récemment à Rouen à l’occasion de la
projection d’un film de Sylvie Habault consacré à « une saison pour Maurice
Pons. » Les plus lettrés d’entre vous, chers lecteurs, s’empresseront de lire
ou de relire « Les Saisons » roman majeur de l’œuvre de notre ami Maurice. Il y
évoque justement l’arrivée d’un étranger venu de nulle part dans un village de
n’importe.
Nicolas Sarkozy a des
solutions miracle pour assainir la situation financière de notre pays.
Supprimer 300 000 emplois de fonctionnaires ! Les faire travailler 37
heures ! Créer des contrats de droit privé pour certains d’entre eux !
Il conteste que les hommes et les femmes chargé(e)s des services publics bénéficient
d’un empli sécurisé et durable. Pour Sarkozy la flexi-sécurité c’est avant tout
le droit de virer les gens au doigt et à l’œil. Pense-t-il aux hôpitaux, aux
services de sécurité, à l’Education nationale, à nos forces armées, aux
services des transports, aux communications, etc. etc.
Les solutions les plus
simplistes ne sont pas forcément les meilleures. Quand on lui demande pourquoi
il n’a pas fait cela avant notamment quand il était président, il répond: « c’est bien pour cela que je voulais être réélu !
» Quel culot.
Dans son émission « 28
minutes » Elisabeth Quin laisse la parole au responsable d’une rubrique destinée
à corriger erreurs et mensonges. Évidemment les plus cités car les plus
approximatifs (dans le meilleur des cas) sont les élus candidats à quelque
chose. Hier soir, le héros avait pour nom Bruno Le Maire. Le candidat à la
candidature des primaires de l’Ex-UMP a affirmé récemment que les titulaires de
droits sociaux gagnaient plus que ceux qui travaillent ! Le journaliste d’Arte
a pris l’exemple d’une famille de quatre personnes comprenant le père et la mère
ainsi que deux enfants. D’un côté les parents au RSA touchent 1400 euros (avec
l’APL et les allocations familiales) de l’autre le papa payé au SMIC et la
maman au RSA touchent plus de 2000 euros (avec l’APL et les allocations familiales).
Il y aurait même une différence de 700 euros en faveur de celui qui a un
emploi. Bruno Le Maire raconte sciemment des bobards. Et il use de moyens que
la morale reprouve et que les électeurs feraient bien de sanctionner.
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