9 mars 2016

Migrants : on aimerait entendre la voix de la France ! Les bobards de Bruno Le Maire…


A lire les presses nationale et internationale, notamment anglaise et allemande, la France semble totalement absente dans la résolution du drame des réfugiés et des migrants. C’est à la fois choquant et navrant. Il est vrai que la déclaration inopportune et blessante de Manuel Valls à l’égard d’Angela Merkel — et très contre productive pour l’Union européenne — n’a pas arrangé les affaires hexagonales. Trop d’égoïsme et peu de solidarité.
Le couple franco-allemand, dont chacun s’accorde à penser qu’il est absolument nécessaire à la bonne marche de l’Union européenne, est en panne. Après le forcing de François Hollande lors de la crise grecque et la menace de sortie de l’Europe du pays gouverné par Alexis Tsipras, le gouvernement français ne parle plus, n’agit plus, fait preuve d’une mollesse coupable.
Maurice Pons à Rouen au cinéma Omnia. (Photo CB)
Bien sûr, le président doit d’abord fouetter les chats intérieurs. Ils comprennent la maintenant trop fameuse déchéance de nationalité et le projet de loi travail supporté (dans tous les sens du terme) par Mme El Khomri. Quand même, le pays des droits de l’Homme se devait de montrer le vrai visage de l’accueil de personnes et d’enfants fuyant la guerre et les catastrophes humanitaires. Est-il trop tard ? Je le crains. D’autant plus que les populistes de tous poils fourbissent leurs armes : le racisme ordinaire, le bon sens (quelle banalité !) et la peur de l’étranger. Je profite de l’occasion pour saluer Maurice Pons. L’écrivain du Moulin d’Andé, a été mis à l’honneur récemment à Rouen à l’occasion de la projection d’un film de Sylvie Habault consacré à « une saison pour Maurice Pons. » Les plus lettrés d’entre vous, chers lecteurs, s’empresseront de lire ou de relire « Les Saisons » roman majeur de l’œuvre de notre ami Maurice. Il y évoque justement l’arrivée d’un étranger venu de nulle part dans un village de n’importe.

Nicolas Sarkozy a des solutions miracle pour assainir la situation financière de notre pays. Supprimer 300 000 emplois de fonctionnaires ! Les faire travailler 37 heures ! Créer des contrats de droit privé pour certains d’entre eux ! Il conteste que les hommes et les femmes chargé(e)s des services publics bénéficient d’un empli sécurisé et durable. Pour Sarkozy la flexi-sécurité c’est avant tout le droit de virer les gens au doigt et à l’œil. Pense-t-il aux hôpitaux, aux services de sécurité, à l’Education nationale, à nos forces armées, aux services des transports, aux communications, etc. etc.
Les solutions les plus simplistes ne sont pas forcément les meilleures. Quand on lui demande pourquoi il n’a pas fait cela avant notamment quand il était président, il répond: « c’est bien pour cela que je voulais être réélu ! » Quel culot.

Dans son émission « 28 minutes » Elisabeth Quin laisse la parole au responsable d’une rubrique destinée à corriger erreurs et mensonges. Évidemment les plus cités car les plus approximatifs (dans le meilleur des cas) sont les élus candidats à quelque chose. Hier soir, le héros avait pour nom Bruno Le Maire. Le candidat à la candidature des primaires de l’Ex-UMP a affirmé récemment que les titulaires de droits sociaux gagnaient plus que ceux qui travaillent ! Le journaliste d’Arte a pris l’exemple d’une famille de quatre personnes comprenant le père et la mère ainsi que deux enfants. D’un côté les parents au RSA touchent 1400 euros (avec l’APL et les allocations familiales) de l’autre le papa payé au SMIC et la maman au RSA touchent plus de 2000 euros (avec l’APL et les allocations familiales). Il y aurait même une différence de 700 euros en faveur de celui qui a un emploi. Bruno Le Maire raconte sciemment des bobards. Et il use de moyens que la morale reprouve et que les électeurs feraient bien de sanctionner.

Aucun commentaire: