Michel Viger (second à partir de la droite) en visite sur un chantier de la ville nouvelle. (photo Jean-Charles Houel) |
Ne pourront se souvenir de
lui que les hommes et les femmes lié(e)s à la création de la ville nouvelle du
Vaudreuil (devenue Val-de-Reuil) et intéressé(e)s par l’immense chantier que
fut la naissance de cette ville. Michel Viger, décédé samedi dernier à Puteaux,
où il résidait, fut pourtant un membre éminent de l’équipe constituée autour de
Jean-Paul Lacaze, d’abord, puis d’Henri Troude, ensuite, et de Michel Doucet,
enfin. Un professionnel dynamique, entreprenant, très au fait du marché du
travail et ayant foi en une aventure forcément passionnante.
Son travail consistait à
mieux définir les zones d’activités et à favoriser l’implantation d’industries
et d’usines créatrices d’emplois. Né dans la Manche, la Basse-Normandie d’hier,
Michel Viger était donc très attaché à nos régions et à leur développement. Son
professionnalisme, son sens relationnel, son exigence éthique, son sens de l’anticipation
faisaient de lui un homme incontournable et précieux pour la construction de la
ville nouvelle. Entouré d’urbanistes, de sociologues, de géographes, de spécialistes
de l’environnement, Michel fit le maximum dans l’établissement public où il œuvrait
quotidiennement mais également pour les communes environnantes. Il avait
compris, en effet, que Louviers, Pont-de-l’Arche, et les communes du site immédiat
devaient se développer en harmonie avec la ville nouvelle et non contre les intérêts
des autochtones.
C’est ainsi qu’il fut l’un
des initiateurs des zones d’activités des Ecoparcs de Vironvay et Heudebouville
si appréciés aujourd’hui dans l’agglomération Seine-Eure. Après avoir quitté l’EPVN,
Michel voyagea de Caen à New York, des Etats-Unis à la Nouvelle Calédonie où il
accomplit des missions au service de l’Etat avec le même zèle et la même
obstination.
Sur le plan humain et
amical, Michel Viger était on ne peut plus estimable. Doté d’un solide sens de
l’humour, amoureux de la vie, il enchantait les lieux de réjouissance où son
sourire et ses éclats de rire emplissaient tous les espaces disponibles. Nous
avons souvenir de soirées de Saint-Urbain, de rencontres au Moulin d’Andé, que
de joie ! C’est peu dire qu’il comptait vraiment pour ceux et celles qu’il
enchantait.
En ces instants de
tristesse, je pense à son ex-épouse, Geneviève, à ses enfants et à Christine,
qui l’a accompagné au cours de ces derniers mois pendant lesquels la maladie
est venue à bout de son courage. Michel sera inhumé mercredi à Tréauville, le
village de la Manche dont il était originaire. Un dernier mot : Michel
était roux et comme l’écrivait Cocteau : « il est né roux, il vivra roux. » Une belle vie…
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