7 mars 2016

Le courage de Michel Viger vaincu par la maladie


Michel Viger (second à partir de la droite) en visite sur un chantier de la ville nouvelle. (photo Jean-Charles Houel)
Ne pourront se souvenir de lui que les hommes et les femmes lié(e)s à la création de la ville nouvelle du Vaudreuil (devenue Val-de-Reuil) et intéressé(e)s par l’immense chantier que fut la naissance de cette ville. Michel Viger, décédé samedi dernier à Puteaux, où il résidait, fut pourtant un membre éminent de l’équipe constituée autour de Jean-Paul Lacaze, d’abord, puis d’Henri Troude, ensuite, et de Michel Doucet, enfin. Un professionnel dynamique, entreprenant, très au fait du marché du travail et ayant foi en une aventure forcément passionnante.

Son travail consistait à mieux définir les zones d’activités et à favoriser l’implantation d’industries et d’usines créatrices d’emplois. Né dans la Manche, la Basse-Normandie d’hier, Michel Viger était donc très attaché à nos régions et à leur développement. Son professionnalisme, son sens relationnel, son exigence éthique, son sens de l’anticipation faisaient de lui un homme incontournable et précieux pour la construction de la ville nouvelle. Entouré d’urbanistes, de sociologues, de géographes, de spécialistes de l’environnement, Michel fit le maximum dans l’établissement public où il œuvrait quotidiennement mais également pour les communes environnantes. Il avait compris, en effet, que Louviers, Pont-de-l’Arche, et les communes du site immédiat devaient se développer en harmonie avec la ville nouvelle et non contre les intérêts des autochtones.
C’est ainsi qu’il fut l’un des initiateurs des zones d’activités des Ecoparcs de Vironvay et Heudebouville si appréciés aujourd’hui dans l’agglomération Seine-Eure. Après avoir quitté l’EPVN, Michel voyagea de Caen à New York, des Etats-Unis à la Nouvelle Calédonie où il accomplit des missions au service de l’Etat avec le même zèle et la même obstination.

Sur le plan humain et amical, Michel Viger était on ne peut plus estimable. Doté d’un solide sens de l’humour, amoureux de la vie, il enchantait les lieux de réjouissance où son sourire et ses éclats de rire emplissaient tous les espaces disponibles. Nous avons souvenir de soirées de Saint-Urbain, de rencontres au Moulin d’Andé, que de joie ! C’est peu dire qu’il comptait vraiment pour ceux et celles qu’il enchantait.

En ces instants de tristesse, je pense à son ex-épouse, Geneviève, à ses enfants et à Christine, qui l’a accompagné au cours de ces derniers mois pendant lesquels la maladie est venue à bout de son courage. Michel sera inhumé mercredi à Tréauville, le village de la Manche dont il était originaire. Un dernier mot : Michel était roux et comme l’écrivait Cocteau : « il est né roux, il vivra roux. » Une belle vie…

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