La Dépêche indique cette
semaine que François-Xavier Priollaud (UDI) soutiendra Bruno Le Maire, député d’Evreux
ex-UMP devenue LR, lors de la prochaine primaire de la droite et du centre. FXP
connaît-il bien celui qui devient son favori ? A-t-il lu avec attention
ses déclarations, ses livres, ses discours ? Sait-il que l’impétrant se
situe à la droite de la droite tendance Wauquiez et que ses prises de position
sans nuances n’ont que peu à voir avec les circonvolutions d’un François Bayrou
par exemple. Le centriste lovérien se déporte donc très loin sur sa droite…
Le directeur de campagne régionale
d’Hervé Morin n’apportera pas son aide ni son influence au candidat choisi
(bientôt ?) par le nouveau président de la région. Celui-ci prévoit en
effet la victoire de François Fillon ( ?). J’en déduis donc, connaissant
son goût pour les courses de chevaux et pour les cracks, qu’il croit parier sur
le vainqueur de la future course à l’Elysée.
Notons que les duettistes
Morin et Priollaud n’ont pas les mêmes espérances de carrière. L’un, nouveau
dans le paysage, fait le pari de l’avenir ou du moins mise sur celui qui prétend
l’incarner, l’autre plus expérimenté et ancien candidat lui-même à la
candidature…préfère choisir la routine. Question de génération.
Il est heureux que des
journalistes fassent leur métier et le fassent bien. Elise Lucet, par exemple,
que les téléspectateurs connaissent puisqu’elle présente le journal de la
mi-journée sur une chaine du nom de Cash Investigation — elle met
au jour de nombreux scandales touchant à la santé des gens ou encore aux excès
d’un capitalisme industriel sans limites.
Cette semaine, elle
consacrait ses reportages aux dommages causés par les pesticides et autres
produits phytosanitaires utilisés contre les champignons ou les insectes
nuisibles dans les vignobles et dans le maraîchage notamment. On sait que les
grandes sociétés de la chimie, notamment, exercent des activités de lobbying très
importantes et aussi très efficaces auprès des élus nationaux et européens. Son
intrusion au cours d’un déjeuner (ou un diner ?) réunissant grands
industriels et autres décideurs publics, en a réjoui plus d’un. Suivie comme
son ombre par un cameraman (cadreur quoi) on la voit et on l’entend apostropher
ces messieurs (il y a peu de dames présentes à ces agapes de « travail ») avec
une persuasion dérangeante. Il est bien que les citoyens ne demeurent pas dupes
face à ses liens pour le coup…alimentaires pouvant déboucher sur des lois, ou
des textes, ou des pratiques que les défenseurs de la santé humaine (et
animale) raisonnable devrait réprouver.
Puisque je parle de santé
humaine, je ne peux omettre l’exclamation du candidat Sarkozy rendue publique
cette semaine. La campagne électorale présidentielle est lancée puisque l’ancien
président redevient expert en contre-vérités et autres mensonges. Ne vient-il
pas d’attaquer Marisol Touraine, ministre de la Santé, pour avoir imposé le
paquet de cigarettes neutre. Autrement dit, le paquet sans marque et sans
fioriture. Cette mesure de santé publique a pour objectif de rendre moins
attrayants les paquets de tabac et donc d’en diminuer la consommation par les
jeunes surtout, plus sensibles que d’autres aux aspects clinquants de certaines
images ou couleurs.
Sarkozy invoque les terroirs
et prétend défendre les intérêts des producteurs hexagonaux ! Je parie que
s’il était élu, cette promesse de supprimer le paquet neutre finirait comme
celle qu’il fit concernant le mariage pour tous. Dans son mea culpa géant, Sarko
n’a-t-il pas assuré que jamais il ne reviendrait sur la loi Taubira alors même
qu’il avait affirmé publiquement qu’il en demanderait l’abrogation ! Les
adhérents de la manif pour tous n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Et un bobard
de plus !
Pourquoi ne pas avoir
recompté les mains levées ? Pourquoi cette obstruction au suffrage ?
Bernard Leroy a eu tort de ne pas accepter la proposition de Marc-Antoine Jamet
lors de la dernière séance plénière de l’agglomération Seine-Eure. Il s’agissait
d’un vote sur le vote. Comme en mai 1968. La gauche proposait un vote à main
levée pour que les votes sur le budget 2016 se fassent à bulletins secrets. Le
vote demandé par la gauche eut lieu. Mais on chipota sur les résultats :
17, 21, moins, plus. Alors que faire ? Revoter à main levée ? Non décida
Bernard Leroy craignant de devoir passer la nuit à voter chapitre après
chapitre. Que fit la gauche ? Elle quitta la salle de réunion séance
tenante ( !) et prit rendez-vous pour le 4 février c’est-à-dire ce soir
puisque le quorum n’était plus atteint après son départ.
Le climat de la CASE,
version Martin, était parfois tendu mais il n’attint jamais ce degré de non
consensus. Mettre 37 communes, dont 37 maires, ensemble pour défendre l’intérêt
général exige évidemment des compromis. Le radical de gauche qu’était Martin était-il
plus centriste que l’udéiste Leroy ?
La séance de ce jeudi 4 février
devrait nous valoir encore quelques belles envolées. A condition de ne pas
devenir lassante.
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