Les radios la passent en
boucle. Les journalistes s’en amusent. Hervé Morin, le roi de la gaffe,
s’est à nouveau distingué, récemment, lors d’un meeting public tenu à
l’occasion des élections régionales. La tête de liste LR-UDI-Modem a fait
allusion dans un suprême moment de tact et d’élégance à un patron de PME d’un
village de l’Orne situé « dans le bout du trou du cul du monde. »
On s’étonnera ensuite que M.
Morin fasse de grandes et belles déclarations sur la ruralité et l’égalité des
territoires. Si, ce que je ne souhaite évidemment pas, l’ancien grand absent du
conseil régional de Haute-Normandie (1) venait à être élu président de la
grande région normande, on peut imaginer la considération qu’il accorderait à
ces territoires éloignés des cités urbaines pourtant indispensables à
l’équilibre socio-économique de la région.
Territoires respectés. Tu parles Charles. |
Le fait est qu’Hervé Morin
est sans doute plus passionné par les saillies de ses meilleures pouliches — ce
qui au demeurant est éminemment respectable — que par l’avenir des cinq
départements normands et de leurs habitants. Lui qu’on donnait gagnant à coup
sûr, il y a encore quelques semaines, a vu fondre son avance comme neige au
soleil si bien que Nicolas Mayer-Rossignol retrouve des couleurs et par la même
une vraie possibilité de victoire. Il est vrai également que le danger FN se
fait plus aigu et qu’on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise.
L’exemple donné par les élus
FN dans les différentes assemblées communales et régionales démontre par
ailleurs que ces fanatiques de l’insécurité et de l’islamophobie seraient
absolument dans l’incapacité de gouverner et de gérer au mieux les intérêts de
nos collectivités territoriales. Aucun programme régional, rien sur la
formation, rien sur le développement économique, rien sur les lycées…que des
phrases toutes faites piochées ici ou là. Le FN n’est intéressé que par
l’élection présidentielle même s’il sait que sans union de la droite et de
l’extrême droite, jamais Marine le Pen n’arrivera au pouvoir. Ce serait donc un
bien grand risque pour nos territoires que de les voir être dirigés par ces
aventuriers.
(1) De 2007 à 2010, année de
sa démission, Hervé Morin n’a jamais siégé au conseil régional de
Haute-Normandie démontrant le peu d’intérêt qu’il accordait à son mandat et sa
mission.
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