Manuel Valls aurait dû
attendre quelques jours avant de déclarer sa confiance totale en Michel Platini.
Non pas que ce dernier soit un coupable définitif (pour avoir touché 2 millions
de Francs suisses onze ans après son soi-disant travail de conseiller du président
de la FIFA) mais parce que la commission d’éthique ( !) de la fédération
international du football association vient de suspendre 90 jours Sep Blatter
le président démissionnaire et Michel Platini, le président de l’UEFA. Ils sont soupçonnés de conduite inappropriée sur le plan financier.
Pendant les trois mois à
venir les deux célèbres dirigeants devront être distants des affaires et événements
footballistiques. Ce délai sera mis à profit par la commission d’éthique afin
de poursuivre l’enquête en cours et définir les tenants et aboutissants des
fameux deux millions de francs suisses versés à l’ancien capitaine de l’équipe
de France. Je considère que le premier ministre du gouvernement français a
commis une erreur d’appréciation (pour le moins) en affirmant qu’il ne doutait
pas de la probité et de l’honnêteté de Michel Platini, candidat déclaré à la présidence
de la FIFA. Personne n’en doute…jusqu’à plus ample informé. M. Valls aurait dû
faire preuve d’un peu plus de prudence. Il est vrai que la séquence du Petit
Journal de Yann Barthès offrant un Valls hurlant et tapant du poing en
attendant de prendre la parole — au micro de France Inter — suscite bien des
interrogations.
M. Valls voulait-il
plaisanter, à sa manière ? A-t-il pété un plomb ? Faisait-il des
essais de voix ? Il n’empêche que les citoyens ordinaires dont je suis ne
peuvent que s’interroger sur la personnalité du premier ministre comme ils ne
manquaient pas de le faire quand Sarkozy éructait ou insultait les quidams. En
attendant Michel Platini est sommé de prendre un congé sabbatique. Gageons qu’il
utilisera son temps libre pour préparer une campagne électorale maintenant placée sous le
signe de la difficulté.
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