Nicolas Mayer-Rossignol appelle à l'union des socialistes et de la gauche. (photo JCH) |
Il faudra une météo
politique au beau fixe pour que les socialistes aient une petite chance de
limiter la casse lors des prochaines élections régionales de décembre prochain.
Avec la création de la région normande rassemblant la Haute et la Basse
Normandie, la gauche a récolté un handicap supplémentaire puisqu’il est de
notoriété historique que le Calvados, l’Orne et la Manche préfèrent depuis
toujours (sauf vague rose nationale) les conservateurs aux progressistes.
Mais comme les électeurs
vont voter par département, chaque fédération socialiste doit se mettre au
travail et aussi à la manœuvre puisque le nombre de candidats dépasse — et de
loin — le nombre de places disponibles. Cela montre qu’un mandat électif attire
autant les postulants que les difficultés à les choisir. Dans l’Eure ce travail
de sélection appartient à trois protagonistes : la tête de liste régionale,
Nicolas Mayer-Rossignol, actuel président de la région haut normande, la tête
de liste départementale, Marc-Antoine Jamet, vice-président sortant et enfin
les militants qui devront se prononcer par voter sur la composition de la liste
PS de premier tour avec, sans doute, un ou plusieurs membres du PRG puisque ce
parti en voie de disparition dans l’Eure veut quand même faire une petite
apparition.
Le conseil fédéral, le
parlement départemental du PS, était réuni, hier soir à Evreux, pour apprendre
le résultat des délibérations du bureau fédéral (le gouvernement) et entendre
les noms des candidat(e)s retenu(e)s. je ne vais évidemment pas dévoiler le
contenu des discussions mais il n’est pas inutile que le public sache comment
cette liste a été constituée. Nicolas et Marc-Antoine forment un duo uni,
efficace et compétent. Ils ont souhaité mettre en avant le rajeunissement
souhaité par tous, un renouvellement des candidats respectant la parité, les
territoires, la diversité et l’attachement aux valeurs de la gauche.
Face à la droite dont la locomotive
(à vapeur) s’appellera Hervé Morin, réputé pour ses petites phrases souvent
historiques et son absentéisme permanent au sein du conseil régional sortant, la
liste socialiste euroise a fière allure. Elle a été approuvée à plus de 80 %
des votants exprimant ainsi la satisfaction à l’égard des candidat(e)s et
saluant le travail des bâtisseurs.
Nicolas Mayer-Rossignol n’a
pas manqué d’insister sur la nécessité d’une union sans faille ni états d’âmes de
la famille socialiste. Toutes les avanies, toutes les querelles du passé (vieux
ou récent) doivent être jetées à la rivière. Seul compte un objectif :
gagner en décembre prochain pour préserver les acquis, poursuivre l’élan et empêcher
la droite de revenir aux affaires régionales compte tenu du mauvais souvenir qu’elle
a laissé.
La tête de liste régionale n’a
pas caché qu’au second tour, il faudrait ouvrir la liste à des partenaires
ayant décidé de jouer l’autonomie au premier. « Sans union de la gauche, nous perdrons » a constaté Nicolas
Mayer-Rossignol. Il reste donc huit mois aux candidats, élus, militants, pour
convaincre les électeurs que le rôle de la région est devenu essentiel pour
leur vie quotidienne et le développement économique, culturel, associatif,
social, éducatif…et pour inverser la courbe des sondages. Le résultat des législatives
britanniques prouve que les instituts n’ont pas toujours raison.
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