Bruno Le Maire. (DR) |
Ni 80 %, ni 70 % mais 64,5
%. Alors qu’il croyait à une promenade de santé, Paul Bismuth (1) (alias Nicolas
Sarkozy) a dû en rabattre. Le plébiscite annoncé n’est pas au rendez-vous. Le
vrai gagnant de l’élection interne de l’UMP c’est évidemment Bruno Le Maire.
Nicole Duranton doit être contente. Le député d’Evreux qui lui a ouvert les
portes du Sénat au nom de la parité et du renouvellement démontre que le besoin
de modernisation se manifeste clairement au sein de la formation bonapartiste.
Bruno Le Maire va devoir
agir vite pour conserver l’élan de ce qu’il a créé, hier. Les dizaines de milliers
d’adhérents de l’UMP qui souhaitaient un changement ne vont pas se contenter d’une
place dans un organe de direction totalement inféodé à Sarkozy. Car comme dirait François Fillon «
Union n’est pas soumission. »
A lire le programme de Bruno
Le Maire, la gauche et ceux qui la soutiennent ne sont pas rassurés. Il propose
des solutions radicales dans de nombreux domaines auxquels l’économie et la
finance n’échappent pas. Avec Le Maire, on aura des mots moins brutaux mais des
actions et des engagements à la droite de la droite. Au fond, il n’y a pas tant
de différences que cela entre les propositions de Sarkozy et celles du député d’Evreux. Ce dernier sera
moins soumis aux feux des juges, moins égocentriste, moins arrogant, sans
doute, mais sa pensée s’inscrit dans la droite ligne d’un libéralisme plus
sauvage qu’on ne croit. Question : avec son score, Bruno Le Maire
parviendra-t-il à sauver l’UMP de la disparition souhaitée par Sarkozy qui prône
un « rassemblement » à son image. Tous derrière et lui devant.
(1) Chacun se souvient que Paul Bismuth est le nom du titulaire du second téléphone (sur écoute judiciaire) de Sarkozy, nom choisi par son avocat. Mais Paul Bismuth existe vraiment. Il vit en Israël et s'est plaint à maintes reprises de l'usage abusif de son nom.
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