20 novembre 2014

AREVA et les centrales EPR ne vont pas bien. Faisons confiance au vent et au soleil

 La nouvelle centrale EPR de Flamanville ne devrait être mise en service qu’en 2017. Cette centrale d’un nouveau genre a ressuyé les plâtres si bien que son coût atteindra des sommes vertigineuses trois fois plus importantes que le coût initialement prévu et fonctionnera avec cinq ans de retard ! Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la société AREVA, associée à EDF dans l’affaire, vit des jours et des années difficiles si bien que le cours de l’action cotée à la bourse de Paris a chuté de 20 %. Et l’avenir n’est pas rose.
Six centrales EPR sont en cours de construction ou en projets acquis. Ce n’est évidemment pas suffisant pour justifier les milliards d’euros engloutis dans la recherche et le développement et le contexte général depuis la catastrophe de Fukushima ne plaide pas en faveur de cette énergie dont la France est une figure de proue. Il sera de plus en plus difficile de vendre des centrales à l’étranger surtout quand le déroulement des chantiers en cours est si chaotique et les budgets si élevés.
Les écologistes demeurent fidèles à leur ligne de conduite : stop au nucléaire partout et en tous temps. Ségolène Royal, Ministre de l’environnement a annoncé vouloir abaisser la part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité de 75 à 50 % sur des années et selon un programme forcément soumis aux aléas politiques. Si la droite revenait au pouvoir, rien de dit que ces engagements seraient tenus.
On ne sent pas vraiment de conviction de la part du gouvernement actuel pour réduire le nucléaire contrairement aux Allemands, par exemple, qui en quelques années vont faire passer le pourcentage d’énergies renouvelables à 37 % contre un petit 10 % dans notre pays. Nos voisins d’outre-Rhin ont pris le problème en face : fini le nucléaire…ce qui les conduit à remettre en service des centrales à charbon productrices de CO2. Et à importer de l’électricité française (donc d’origine nucléaire) en cas de tensions hivernales. Mais ils marchent dans le sens de l’histoire.
Ce qui est navrant dans l’affaire de l’EPR (en Finlande ou en France) c’est le peu de crédit qu’on peut accorder aux déclarations fracassantes des dirigeants d’EDF. Année après année, ils adaptent leur discours aux accidents de chantiers, aux défaillances techniques ou financières des entreprises sous-traitantes et constatent, dépités, les surcoûts permanents (800 millions d’euros en 2015).
Et quand, en plus, des petits malins s’amusent à faire voler des drones au-dessus des centrales pour prouver une forme d’insécurité (artificielle) il va de soi que des interrogations surgissent ruinant les affirmations constantes des opérateurs et des politiques quant à l’impossibilité de connaître un jour, un attentat ou une autre mauvaise surprise.
On n’en sortira qu’en pariant sur les énergies renouvelables : le vent et le soleil. Tous deux sont gratuits. Et comme les technologies évoluent, il va devenir de plus en plus simple de s’appuyer sur ces ressources inépuisables. Au travail.

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