Coucou, c'est moi ! |
Encore Mediapart. Toujours
Mediapart. Mais sans Mediapart que saurions-nous du scandale du financement de
la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy ? Que saurions-nous du
financement légal et surtout illégal d’une campagne de folie durant laquelle
rien ni personne n’a pu stopper la folie des grandeurs du candidat sortant. Le
site Mediapart a publié hier le tableau récapitulatif des vraies et fausses
factures de la filiale de la société Bygmalion et la surprise (décidément on va
de surprise en surprise dans cette affaire) est que ce n’est pas la somme de 11
millions d’euros qui ont concerné le financement par l’UMP de la campagne présidentielle
Sarkozyste mais 17 millions d’euros !
Vous me direz, cela change
quoi ? Ce n’est jamais qu’une question de volume. Quand on est à 11
millions d’euros de dépassement et que les animateurs de la campagne signent
les chèques UMP les yeux fermés (ou presque) on n’est plus à 6 millions d’euros
près. Sauf que les militants-cotisants de l’UMP doivent l’avoir saumâtre. Non seulement
des milliers d’entre eux ont cotisé au Sarkoton en toute bonne foi (affirmant même
que le Conseil constitutionnel s’acharnait contre Sarko !) mais en plus
leurs cotisations ordinaires ont abondé des comptes sur lesquels Juppé-Raffarin-Fillon
vont demander des explications et peut-être intenter une action judiciaire.
Il s’agit là d’un des plus
grands scandales de financement de campagne électorale et de parti politique.
Jean-François Copé, le pauvre, n’a rien su jusqu’à la parution de l’article de Libération
le 16 mai dernier. « Je vous donne ma parole » a-t-il osé affirmer lors de son
meeting d’adieu à Aulnay-sous-bois. Le président de l’UMP ne savait rien des
manipulations et des manigances de ses subordonnés. Au mieux, c’est un gros
mensonge, au pire, c’est une grosse faute de la part d’un homme qui aspirait
aux plus hautes fonctions de l’Etat.
Quant à Sarkozy, qui peut
imaginer qu’il s’échine à retrouver du crédit ? Seuls 9 % des Français
considèrent qu’il est honnête. Peut-on élire à nouveau comme président de la République
un homme dont à peine 10 % des Français pensent qu’il est armé moralement pour
remplir cette haute fonction alors que 90 % des citoyens suggèrent que cet
homme est prêt à tout pour parvenir à ses fins ? Eric Ciotti (UMP et
Filloniste) a évoqué une mafia au sein de l’UMP. Si le terme est approprié, les
juges vont devoir tromper l’omerta des principaux protagonistes de l’affaire.
M. Alvès, de Bygmalion et Jérôme Lavrilleux, de l’UMP, ont semble-t-il la
langue bien pendue. Il suffit peut-être de mieux les écouter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire