Appelé à commenter l’affaire des écoutes de Sarkozy, Copé
n’a pas dit un mot sur le fond mais seulement des banalités sur les soi-disant « mensonges
» des uns et des autres (1). De fil en aiguille, les journalistes finissent par le
titiller sur les contrats passés par l’UMP avec la société des amis de Copé, la
société Bygmalion. « Quel est le montant des dépenses engagées par l’UMP
dans les contrats avec cette société ? »
Copé ne sait pas. Il ne sait plus. Il a la mémoire qui flanche. Un autre
journaliste l’interroge sur le contrat passé par Xavier Bertrand (ancien
président de l’UMP) avec la société de Patrick Buisson — devenu le pestiféré à
droite — en relation avec le frère de Jean-François Copé. Il a été signé en
2009. Il aura duré cinq ans et Copé confirme qu’il a été honoré mais ne sait
pas bien combien il a coûté ni pourquoi son frère était partie prenante. Voilà
un président de l’UMP qui ne sait rien des affaires internes du parti qu’il
dirige. Il ne sait pas, il ne sait plus.
Il serait même content et serein de l’information ouverte
par le parquet de Paris sur les comptes et les finances de l’UMP. Tout est
réglo. Tu parles, avec Copé, on peut être rassuré. C’est comme avec la marionnette
de Sarkozy aux guignols de l’info sur Canal Plus : dormez bonnes gens, je
m’occupe de vous, je m’occupe de tout.Un cauchemar.
Dimanche soir, on aura trois réponses : le degré de
mobilisation des électeurs (trices) de gauche, l’ampleur du recul du PS, le
nouveau degré de confiance accordé à la droite UMP-UDI.
(1) On sait maintenant que Christiane Taubira n'a été réellement informée par ses services que le 11 mars ! Elle n'a donc pas menti. Pourquoi n'a-t-elle pas dit toute la vérité ? Pour ne pas plomber sa directrice de cabinet. C'est tout à son honneur et non à celui de Copé.
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