Une fillette de douze ans,
présente avec ses parents sur le parcours de Christiane Taubira, ministre de la
justice et garde des sceaux en visite dans une de nos belles villes de France l’a
traitée de guenon et lui a jeté une banane. Voilà à quoi parviennent des
parents haineux, évidemment fort actifs lors de la manif pour tous contre le
mariage pour tous, fort à l’aise avec ces messages véhiculés habituellement par
des adhérents du Front national.
Jean-François Copé ne
devrait rien trouver à redire à cet exploit répugnant lui qui s’est fait le
chantre de la droite décomplexée. Comme le dit fort justement Alain Juppé
sur son blog, les électeurs de droite sont si décomplexés qu’ils votent
maintenant pour le Front national. Autrement dit, des militants ou adhérents ou
supporters de l’UMP, parti qui a succédé au RPR lui-même successeur de l’UDR,
lui-même successeur du Parti de la France que fonda le général de Gaulle,
accomplissent un geste insensé et aux antipodes des choix du général résistant,
adversaire de Pétain et ennemi de Vichy.
Quelle éducation a donc reçu
cette fillette ? Quelle vision de la vie et des autres inspire cette
malheureuse collégienne ? En vérité, j’ai plutôt envie de blâmer les
parents. Je suis même à peu près certain qu’ils auront l’occasion de confesser
leurs péchés auprès du prêtre de leur paroisse, peut-être semblable à cet
horrible curé en soutane à la tête du mouvement Civitas prêcheur de xénophobie,
de fanatisme et de racisme.
Frigide Barjot va devoir
quitter son logement social parisien de 173 m2. Avec son mari, ils ont eu la
mauvaise idée de s’en servir comme siège de leur société d’édition ce que
proscrit le bail signé avec la régie municipale du logement. Cette dernière a
saisi un tribunal d’instance afin de mettre un terme à cette occupation. Les
juges ont reconnu le bienfondé de la demande et ont donné quatre mois à Mme
Barjot et son mari pour débarrasser le plancher.
J’ignore si le journal Le
Parisien est bien renseigné mais s’il dit vrai, Mme Barjot ne devrait pas avoir
beaucoup de mal à se reloger, elle qui posséderait deux appartements, des
places de parkings, des garages, dans divers quartiers de la capitale et une résidence
secondaire à Trouville-sur-mer.
Évidemment, Mme Barjot et
son mari payent 2850 euros par mois, loin du prix du marché pour un logement
dit social mais qui n’a de social ni la situation, ni les locataires. Mme
Barjot a plaidé que le montant des revenus de son couple atteint 36 000 euros
par an d’où ces besoins de logement aidé par la commune…L’animatrice de la
manif pour tous trouvera refuge chez ses amis, forcément généreux et solidaires.
Paul Astégiani, ancien secrétaire
général de la mairie de Louviers, qui servit avec bonheur Pierre Mendès France,
Ernest Martin, Henri Fromentin, notamment, utilisait une expression que je
trouve magnifique. Pour évoquer l’absence de sincérité d’un interlocuteur il
disait de lui : il est aussi franc qu’un âne qui recule. Paul Astégiani, s’il
était encore vivant, pourrait appliquer cette formule à Jean-Louis Borloo.
Pas parce qu’il est
centriste, centriste de droite d’ailleurs, mais parce que dans l’affaire de l’Ecotaxe,
il s’est montré particulièrement faux-cul. Rappelons que cette taxe a été inventée
par lui-même et ses services et acceptée par Sarkozy. Rappelons que le partenariat
« public-privé » a été signé par ces messieurs avec une société spécialisée créée
pour l’occasion et qu’il va en coûter 230 millions d’euros par an pendant dix ans
au budget de l’Etat. C’est ce qu’on appelle « bien gérer » les deniers publics.
Il a eu ce mot sublime, en
apprenant que Jean-Marc-Ayrault décidait la suspension de l’ecotaxe : « On
ne peut pas dire qu’il s’agit d’une reculade du gouvernement. » Avance Hercule !
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