Il existe quelqu’un de plus
impopulaire que François Hollande. C’est Jean-François Copé. Les Français, qu’ils
soient de gauche (c’est normal) ou de droite (cela l’est moins) le jugent très
sévèrement. On peut même dire que son image est catastrophique. Mérite-t-il un
tel discrédit ? Assurément oui.
Essayons de savoir pourquoi.
Il est évident que la prise de la présidence de l’UMP après tricheries et
combines ne lui a pas fait de bien. Ses prises de position iconoclastes sur l’immigration
et l’identité nationale auraient dû renforcer son crédit auprès d’une droite
devenue plus xénophobe que jamais et son attitude pendant le débat sur le
mariage pour tous aurait également dû affirmer son positionnement à droite. Sa
saillie sur le pain au chocolat (qu’un jeune musulman interdirait de manger
pendant le Ramadan à un Français bien catholique) a fait rire dans les chaumières
tant cela paraissait inventé par un communicant en mal de métaphore.
Le problème de Copé s’est
aggravé depuis qu’on connaît ses relations avec l’entourage friqué de Sarkozy.
Les Gaubert, Bazire, Hortefeux, Takiedine, tous cités dans différents dossiers
judiciaires, les photos de M. Copé dans la piscine de Takiedine, tous ces éléments
ont contribué à en faire surtout un homme d’affaires.
Enfin et surtout, Copé n’apparaît pas comme sincère. En fait, il joue et surjoue son rôle politique. On ne sent pas chez lui la conviction ni l’engagement qu’attendent les citoyens de la part de ceux qui les représentent. Copé illustre parfaitement la formule de Lincoln : « Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps. » Ses propositions sur les modifications de la loi sur le droit du sol sont jugées majoritairement comme purement électoralistes. C’est dire.
Le sondage paru ce dimanche
situe Copé dans les profondeurs du classement des personnalités politiques de
droite qui auraient de l’avenir. Loin de Sarkozy (largement en tête) de Fillon,
de Juppé et des seconds couteaux. Il a raison de ne pas penser à 2017. Ni à
2022 !
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