Hervé Le Tellier dans le journal le Monde : «Erratum : en cas de duel FN-PS, Fillon n'a pas conseillé de voter "pour le moins sectaire", mais "pour le saint-nectaire". D'accord, ça ne veut rien dire non plus, mais ça sent moins mauvais. »
Fillon file donc un mauvais coton. Depuis deux jours, les responsables politiques ou plutôt les politiques responsables fustigent la formule alambiquée de l’ancien premier ministre. S’il a à choisir entre un(e) candidat(e) PS et un(e) candidat(e) FN il optera pour le ou la moins sectaire. Copé a inventé le ni-ni, ni PS, ni FN, Fillon invente le choix à la carte, à la tête du client. Il s’agit là d’une régression indigne d’un homme qui prétend devenir un jour Président de la République. Même un Jean-Louis Borloo, dont on connaît le peu d’amour pour la gauche, préfère quand même celle-ci au Front national.
Fillon file donc un mauvais coton. Depuis deux jours, les responsables politiques ou plutôt les politiques responsables fustigent la formule alambiquée de l’ancien premier ministre. S’il a à choisir entre un(e) candidat(e) PS et un(e) candidat(e) FN il optera pour le ou la moins sectaire. Copé a inventé le ni-ni, ni PS, ni FN, Fillon invente le choix à la carte, à la tête du client. Il s’agit là d’une régression indigne d’un homme qui prétend devenir un jour Président de la République. Même un Jean-Louis Borloo, dont on connaît le peu d’amour pour la gauche, préfère quand même celle-ci au Front national.
Cette stratégie de la majeure partie des membres de l’UMP s’inscrit
dans le droit fil du Sarkozysme et de son conseiller, Patrick Buisson. Au cours
des dernières semaines de campagne de l’élection présidentielle, Sarkozy a extrême-droitisé
son discours sur les Roms, la sécurité, la délinquance des étrangers, le
laxisme des juges tous arguments plaisants pour l’électorat de droite très
remonté. Quelques élus de droite, tels Alain Jupé ou Jean-Pierre Raffarin, ont
jugé que Sarko avaient poussé le bouchon un peu loin s’aliénant des voix
centristes (de droite donc) indispensables pour obtenir la victoire.
Mais rien n’y fait. Les
Ciotti, Estrosi, Hortefeux — et maintenant Fillon — ne font plus dans la
dentelle. Ils tirent à boulets rouges sur le PS au mépris de toutes références
républicaines favorisant de fait, le parti de Le Pen.
Or, non seulement le FN est
anti-européen, xénophobe et souvent raciste, mais en plus, nombre de ses
dirigeants fricotent avec Bachar Al Assad le tyran Syrien devenu Bachar le
chimiste. Le site Mediapart sort aujourd’hui une enquête fort intéressante démontrant
pourquoi et comment, depuis des années, les Le Pen soutiennent les dictateurs
arabes invoquant des risques d’islamisation des pays en cause et de disparition
des Chrétiens. Au-delà du fait qu’il y a des affaires à faire…c’est pourquoi
Marine Le Pen lutte de toutes ses forces contre l’intervention des occidentaux
en Syrie, pour empêcher la chute du despote et pour préserver l’avenir.
Revenons à François Fillon.
Eu égard aux réactions globalement négatives suite aux propos tenus, celui qui a failli devenir président
de l’UMP a raté une belle occasion de se taire. Ses paroles vont lui coller à la
peau et il lui sera bien difficile de retrouver un profil acceptable pour
une éventuelle majorité de Français. Car chacun le sait bien, le choix entre un
candidat PS et un candidat FN ne se fait pas sur la mine des affiches mais sur les valeurs
qu’il défend. J’aimerais bien que Fillon nous précise celles qu’il accepte de
la part du Front national ?
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