L’opiniâtreté et l’acharnement
judiciaire d’un citoyen ordinaire sont venus à bout des secrets les mieux gardés.
La fameuse réserve parlementaire — celle qui permet à un député de subventionner
qui il veut comme il veut — brillait surtout par son côté obscur. En fonction
de l’appartenance politique et de la majorité en place, les sommes attribuées
aux députés n’avaient rien à voir avec les besoins locaux ou une quelconque
justice comptable.
Ainsi, on apprend, grâce à
ce citoyen zélé que sous l’ère Sarkozy, le président de l’Assemblée nationale,
Bernard Accoyer (UMP) se taillait la part du lion. Il était suivi à distance
respectable par les présidents des commissions des finances du parlement et
surtout par les présidents de groupes UMP de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Alors que ces messieurs veulent nous donner des leçons de transparence (quoique…)
les réserves parlementaires des responsables de l’UMP se chiffraient en
millions d’euros et surtout, elles
permettaient à ces députés-maires de gonfler les recettes de leurs budgets
municipaux. L’exemple le plus caractéristique concerne M. Jacob, qui a financé
la vidéosurveillance de sa commune avec cette fameuse réserve parlementaire.
Charité bien ordonnée…on connaît la suite.
Claude Bartolone, l’actuel
président de l’Assemblée nationale a souhaité mettre un terme à ces excès et
ces privilèges. Il a choisi d’attribuer une somme équivalente aux députés même
si le président conserve un avantage sensible. Cette réserve parlementaire n’est
rien d’autre, en fait, qu’une ligne de crédit disponible pour aider des
associations, des clubs sportifs, des sociétés diverses…elle n’est pas faite pour
soulager les budgets communaux.
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