30 juin 2013

La réserve parlementaire sort…de sa réserve


L’opiniâtreté et l’acharnement judiciaire d’un citoyen ordinaire sont venus à bout des secrets les mieux gardés. La fameuse réserve parlementaire — celle qui permet à un député de subventionner qui il veut comme il veut — brillait surtout par son côté obscur. En fonction de l’appartenance politique et de la majorité en place, les sommes attribuées aux députés n’avaient rien à voir avec les besoins locaux ou une quelconque justice comptable.
Ainsi, on apprend, grâce à ce citoyen zélé que sous l’ère Sarkozy, le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP) se taillait la part du lion. Il était suivi à distance respectable par les présidents des commissions des finances du parlement et surtout par les présidents de groupes UMP de l’Assemblée nationale et du Sénat. Alors que ces messieurs veulent nous donner des leçons de transparence (quoique…) les réserves parlementaires des responsables de l’UMP se chiffraient en millions d’euros  et surtout, elles permettaient à ces députés-maires de gonfler les recettes de leurs budgets municipaux. L’exemple le plus caractéristique concerne M. Jacob, qui a financé la vidéosurveillance de sa commune avec cette fameuse réserve parlementaire. Charité bien ordonnée…on connaît la suite.
Claude Bartolone, l’actuel président de l’Assemblée nationale a souhaité mettre un terme à ces excès et ces privilèges. Il a choisi d’attribuer une somme équivalente aux députés même si le président conserve un avantage sensible. Cette réserve parlementaire n’est rien d’autre, en fait, qu’une ligne de crédit disponible pour aider des associations, des clubs sportifs, des sociétés diverses…elle n’est pas faite pour soulager les budgets communaux.

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