Agressions contre des lieux de rencontres homosexuelles. Menaces sur la vie de députés de l'ouest. Attaques physiques contre des couples homos se promenant tranquillement dans les rues de nos villes. Et enfin, pétage de plombs absolu de la part de quelques députés de droite et d'extrême droite prêts à en venir aux mains avec des fonctionnaires de l'Assemblée nationale au cours du débat de la nuit passée. Frigide Barjot voulait du sang. Elle va peut-être finir par en avoir.
Lamentables. Ces excès, ces débordements sont le fait d'esprits dérangés voire manipulés. Qu'ils se réclament de Civitas, du GUD, de l'UMP aussi malheureusement, l'objectif de tous ces groupes ou de ces élus demeure identique : se payer Hollande et le gouvernement. Apporter la preuve de la soi-disant faiblesse de l'exécutif. Pourtant, Manuel Valls ne lâche rien comme ils le disent eux-mêmes. Les CRS et les gardes mobiles font face : ils défendent l'ordre public mis à mal par des dizaines d'excités et de fanatiques.
Dans ce climat de revanche et de vengeance, la droite joue avec le feu. A force de souffler sur les braises, l'embrasement global peut survenir. Cela fait des semaines que je dénonce cette volonté d'en découdre en dehors des voies légitimes. Cela fait des semaines que ces groupes intégristes pourrissent la manif pour tous devenue la manif pour quelques uns, des têtes brûlées et des crânes rasés.
A l'UMP, peu de voix appellent au calme. Au contraire, Copé et Mariton en rajoutent. Alors que dès mardi prochain, la loi sera officiellement adoptée et le mariage pour tous entériné, il se trouve des représentants de la nation, des gens censés défendre la loi, pour contester la majorité et mettre en cause ce qui n'est rien d'autre qu'une promesse électorale de François Hollande. Les Français, en l'élisant, savaient ce qu'ils faisaient. Qu'on ne vienne pas nous dire, après deux mois de débats, que la concertation n'a pas eu lieu et que l'opposition au texte n'a pas pu s'exprimer. Les minoritaires ne peuvent pas, ne doivent pas imposer leurs idées ou empêcher l'expression de celles des autres. La gauche a été élue pour cinq ans. La droite devra s'y faire.
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