11 octobre 2012

Le grand Rouen de Laurent Fabius s'impose à nous…

Laurent Fabius a accompagné l'ancienne ville nouvelle et ses élus. (photo JCH)
Dans La Dépêche de ce jour, le président de la CASE, appelé à commenter la situation de l'emploi, affirme que les entreprises situées sur le territoire de la CASE créent plus d'emplois qu'elles n'en détruisent et que la CASE elle-même, sur ses parcs industriels, fait face à un afflux de demandes de terrains obligeant les responsables élus à trouver de nouveaux débouchés.
J'ignore si les salariés de CINRAM, de M-Real ou de Sanofi le croient sur parole. Si c'est le cas, ils ont tort. D'ailleurs, le témoignage du président de la CASE ne s'appuie pas sur des statistiques chiffrées incontestables mais plutôt sur un ressenti confiant qui n'est pas celui des chômeurs ou des pré-retraités involontaires. Loin de moi la volonté de peindre un noir le bilan économique de la CASE sans doute parmi les plus positifs. On ne peut nier l'évidence mais on ne peut pas nier, non plus, que les entreprises de logistiques mangent beaucoup d'hectares et créent peu d'emplois et peu de valeur ajoutée. C'est pourtant le cas de plusieurs entreprises implantées sur les Ecoparcs 2 et 3.
Franck Martin a donc raison quand il se félicite de l'extension de la CASE à la communauté de communes Seine-Bord puisque des projets importants seront liés à la présence de la Seine, ainsi qu'à l'existence d'un tissu industriel appelé à se rénover. Il a également raison de vanter le pôle métropolitain créé avec la CREA de Rouen. L'expression qu'il utilise, d'ailleurs, « je veux jouer dans la cour des grands », exprime bien son obsession personnelle…
Il est simplement dommage qu'il ait fallu tant de temps pour le convaincre de la nécessité de se tourner vers le Grand Rouen, lui qui pendant des années se servit de la forte personnalité « socialiste » de Laurent Fabius pour justifier son refus de travailler la main dans la main avec l'actuel ministre des Affaires étrangères. Le principe de réalité l'a emporté sur un comportement partisan. C'est tant mieux car la résolution de la crise économique nécessite, à tous les échelons, un travail collectif supérieur aux états d'âmes et aux « carrières » électives individuelles.

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