8 octobre 2012

Je ne regrette ni Sarkozy ni ses ministres

Notre adversaire : la finance. (photo JCH)
Il va falloir ressusciter l'association « la Mémoire courte » de toute urgence. Un sondage paru dans Marianne indique que 49 % des personnes interrogées préféreraient aujourd'hui que Sarkozy soit président contre 46 % qui opteraient pour François Hollande. Les raisons de ce rapide désamour sont faciles à trouver : le chômage, la crise économique et financière. Après huit mois de pouvoir, les Français considèrent que le gouvernement Ayrault ne va pas assez vite dans les réformes et que les résultats concrets se font attendre.
Cela ne vous surprendra pas mais je ne fais pas partie des gens qui regrettent Sarkozy. La personnalité Sarkozy me donnait des boutons : hâbleur, prétentieux, vulgaire et dans bien des domaines, incompétent. Qu'on ne vienne pas nous dire aujourd'hui, que les affaires Bettencourt-Takiedine-De Maistre, que les agressions contre les juges, que le débat sur l'identité nationale, que le flirt avec les vilaines propositions du Front national, que l'état de l'économie de notre pays, sont le fait de François Hollande. La droite a été au pouvoir pendant dix ans sans discontinuer : pour quel résultat ! L'actuel président de la République et son gouvernement ont besoin de temps pour redresser la maison France. Il y faudra des lois, des décrets, des règlements et aussi la volonté des cabinets et des hauts fonctionnaires dont la plupart sont hérités du Sarkozysme. Je suis d'accord pour qu'il n'y ait pas de chasse aux sorcières mais à condition que chacun joue le jeu loyalement et dans la durée.
Je ne regrette ni Sarkozy, ni Joyandet, ni tous ces ministres plus épris de pouvoir que d'action, plus attirés par les avantages que par l'intérêt général. Pour remettre le paquebot France en marche et dans le bon sens, il faudra faire preuve de patience. Une vertu rare mais pourtant indispensable.

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