Ce dictateur —puisqu'il faut appeler les choses par leur nom — est un tzar d'un genre ancien. Il utilise les procédés d'hommes réputés pour leur violence, leurs atteintes aux droits de l'homme, leur obsession de la lutte contre les libertés publiques et leur comportement autocratique.
Condamner trois jeunes femmes punk (dont deux jeunes mères de famille) pour une danse et un chant anti-Poutine montre bien que la démocratie et ses attributs ne règnent pas en Russie. Il faut absolument que les démocraties européennes s'élèvent (elles ont commencé à le faire) contre cette atteinte à la liberté d'expression. Il faut absolument faire savoir à Poutine qu'un état de droit ne condamne pas à l'enfermement pour un écart de conduite. Les Pussy Riot doivent être soutenues et encouragées.
"Il n'y a pas eu pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy d'émeutes urbaines", a assuré Brice Hortefeux, vendredi 17 août. Quel menteur ! On connaissait Hortefeux, on savait ses petits arrangements avec la vérité, notamment dans l'affaire Takiedine, mais on ne pensait pas qu'il irait jusque là dans son idolâtrie de Sarkozy. Le journal Le Monde se plaît à rappeler les nombreux et différents épisodes d'émeutes urbaines qui ont jalonné le quinquennat du président sortant.
Ne nous réjouissons pas pour autant trop rapidement. Les tristes événements d'Amiens nous rappellent que des cités recèlent des bandes et des coquins. Comment traiter ces problèmes de délinquance urbaine ? Par la force ? Le résultat est mauvais. Par le dialogue ? Il semble bien difficile à engager. Pourtant, c'est la seule voie possible. Il suffit de trouver les vecteurs aptes à favoriser, sans angélisme, un effort d'éducation et de civisme.
La droite — et elle n'est pas toute seule — reproche à François Hollande de ne pas renverser la table pour mettre en place les réformes promises pendant la campagne électorale. C'est tout juste si on ne l'accuse pas d'avoir pris deux semaines de vacances au fort de Brégançon ! Pour le président, l'année passée a été dure. Campagne interne, campagne réelle, campagne sur campagne puis élection, puis action. « La rentrée c'est maintenant » a déclaré François Hollande en descendant du TGV qui l'a conduit à Paris. La critique c'est tout le temps. Et c'est normal car les gens au pouvoir ont besoin de minorités agissantes pour ne pas dormir sur leurs lauriers.
Laurent Fabius à Rouen lors du meeting de François Hollande. (photo JCH) |
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