J'ai assisté, ces jours derniers, à la réunion de la Commission consultative des services publics locaux organisée au siège de la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure). le sujet était simple puisque les élus de la CASE ont décidé de confier la gestion du futur centre aquatique construit à Louviers à un organisme privé choisi à la suite d'un appel à concurrence.
Rappelons que le centre aquatique sera financé par l'agglomération elle même subventionnée par l'Etat, la Région, le Département et une petite réserve parlementaire obtenue par le député François Loncle. Le montant de l'investissement s'élève à 16 310 000 euros dont 6 millions d'aides. Le chantier devrait démarrer au mois de juin prochain, sachant qu'il faudra environ 18 mois de travaux. L'ouverture de ce centre aquatique d'importance départementale devrait donc intervenir en janvier 2014 au plus tard, à quelques semaines du premier tour des élections municipales qui verra l'ensemble des élus des 29 communes de la CASE être renouvelés ou changés. Le terrain choisi — ancienne surface occupée par la SOPREMA maintenant implantée à Val-de-Reuil — a été dépollué et le centre sera construit sur l'emplacement des anciens parkings et sur l'aire de stockage des produits de l'usine. Les entreprises chargées du chantier ont été choisies sauf quelques travaux marginaux restant à attribuer.
Le choix de la gestion déléguée est due, selon les élus de la CASE, au manque de savoir faire des techniciens actuellement en poste ailleurs dans l'agglomération et au manque d'expérience d'un établissement nécessitant la présence constante de maîtres nageurs sauveteurs, d'agents d'entretien, d'agents administratifs…soit 23 postes en équivalent temps plein…soit encore une trentaine de personnes différentes. La gestion déléguée (un affermage) le sera pour 5 à 6 années, durée jugée nécessaire pour bénéficier d'un recul offrant aux élus la possibilité de changer de mode de gestion et d'opter (éventuellement) pour une régie directe ou une régie intéressée.
Les objectifs que s'assignent les élus de la CASE se résument en deux points : permettre l'apprentissage de la natation à l'ensemble des scolaires du territoire, offrir un espace ludique conforme aux besoins et aux attentes d'un public demandeur d'espace de remise en forme (sauna, zone de détente) etc. « Le but, explique Patrice Yung, vice-président de la CASE, est de mixer les publics. »
L'un des aspects les plus importants de la future gestion concerne évidemment le prix d'entrée. Le ticket simple est calculé sur la base de 3,90 euros sachant que des cartes d'abonnement permettront de diminuer le prix. Pour la remise en forme, il en coûtera autour de 18 euros. Il parait que ces prix se pratiquent couramment dans des lieux identiques.
Les associations sportives de la CASE (clubs nautiques par exemple) auront un accès privilégié au centre nautique. On sait que le CNL (Louviers) attend cette nouvelle piscine (avec un bassin de 50 mètres le seul dans l'Eure) avec impatience. D'autres chantiers seront pris en charge par la CASE, notamment la piscine à construire à Pont-de-l'Arche pour les communes de Seine-Bord et la réhabilitation de la piscine de Val-de-Reuil, très utile géographiquement mais les discussions avec le maire rolivalois ne sont pas encore engagées.
Je me garderai bien d'anticiper sur la qualité du fonctionnement de l'équipement. Il existerait cinq ou six sociétés spécialisées en France ? Nous verrons à l'usage ce qu'il en sera après que nous saurons quel groupe a été choisi.
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